Stray – Une aventure aussi brève qu’intense

Copie dématérialisée procurée par mes soins. Disponible sur PS4, PS5 et PC. Prix conseillé : 29,99€.
Jeu terminé en 5h30.

Dire que j’attendais Stray relève de l’euphémisme, vu qu’il s’agit ni plus ni moins d’une de mes grosses attentes pour cette année, avec God of War : Ragnarök, A Plague Tale : Requiem et Pokémon Écarlate et Violet. Alors oui, chacun des autres jeux est “hors catégorie” niveau budget, mais j’avoue ne pas classer mes attentes en fonction du budget accordé aux jeux (et heureusement…). Toujours est-il que je trépignais d’impatience à l’idée de poser mes mains sur le titre de BlueTwelve Studio… Après 6h25m56s, il est venu le temps de rédiger mon verdict, et bien que tout ne soit pas parfait, j’ai quand même passé un très bon moment aux côtés de ce chat roux.


Stray nous met dans la peau d’un potichat roux, accompagné de 3 autres matous vivant dans un monde où l’humanité semble avoir disparu. Au cours d’une petite balade en apparence innocente, un tuyau s’effondre et emmène notre chat dans les tréfonds… Après avoir perdu connaissance, on émerge dans un endroit jonché de déchets avec notre chat qui boîte quelques instants, avant de s’appliquer une léchouille magique qui lui permet de retrouver sa motricité complète. Ainsi débute notre périple dans les taudis, avec un objectif en tête, partagé par nos acolytes robots : revoir la lumière du jour et regagner la surface.

L’aventure est découpée en une douzaine de chapitres de 30 à 40 minutes chacun, avec à chaque fois une mission précise à accomplir. Le premier compagnon de route que l’on croisera, et qui nous accompagnera tout le long de l’aventure, se nomme B-12. C’est un tout petit robot volant amnésique qui sera d’une aide précieuse puisqu’en plus d’interagir avec tous les éléments “informatiques”, il nous permet d’écouter et de comprendre (via un module de traduction) tout ce que nous racontent les robots. Grâce à lui, on pourra donc accepter et remplir les quêtes confiés ça et là, qui ne sont, honnêtement, pas nombreuses et peu variées.

En effet, le schéma de progression est souvent le même d’un chapitre à l’autre : activer ou récupérer un objet spécifique et le rapporter à qui en a besoin. De rares quêtes secondaires sont également proposées, et nous permettent de gagner des badges qui viendront se greffer au harnais du chat, qui sert aussi de point de recharge pour B-12… En dehors de cela, je ne peux que vous conseiller de garder l’œil ouvert et de bien explorer afin de mettre la main sur tous les souvenirs de notre fidèle acolyte. En sus des souvenirs liées à l’aventure principale, une vingtaine de souvenirs optionnels sont disposés çà et là dans les niveaux, et ajoutent un peu d’épaisseur à cet univers ô combien intriguant.

Car oui, un des tours de force de Stray, c’est sans conteste son univers. On comprend assez vite que les humains ont abandonné l’endroit où l’action prend place, après avoir perdu le contrôle sur les Zurk, des êtres pensés pour manger les déchets, qui au final dévorent toute matière, qu’elle soit organiques ou non. On se retrouve donc dans un monde qui fleure la désolation et la crasse, avec pas mal de relents cyberpunk plutôt gentillets… et curieusement, l’exploration – bien que trop balisée – se révèle passionnante. De souvenir, j’ai rarement vu un univers aussi “sale” que celui dépeint par les artistes du studio. Mention spéciale à certains décors “Zurk”, qui ont provoqué plusieurs frissons d’angoisse chez moi.

Malheureusement, cette menace Zurk (et une autre qui intervient vers la fin de l’aventure mais sur laquelle je ne m’épencherai pas) n’apparaît qu’artificielle en tant que joueur, tant le jeu se révèle simple à parcourir de bout en bout. Les courses-poursuites entre notre chat et les Zurks sont certes impressionnantes, mais il suffit de courir en zigzag pour éviter tous les ennemis, et à part dire “burk burk burk” devant mon écran devant ces phases, il ne m’est pas arrivé grand-chose. Je ne suis mort que 2 fois en 6h, et ce n’est arrivé que lors du dernier quart de l’aventure. C’est d’ailleurs un constat global qui peut être fait sur la difficulté. Les puzzles sont peu nombreux et ne m’ont opposé aucune difficulté, les phases de plateformes sont simplifiées à l’extrême car le chat ne sautera que si la touche “X” apparaît sur un élément du décor et les quelques objets à collectionner que j’ai raté l’ont été parce que j’ai couru en ligne droite à un certain moment de l’aventure.

Si l’on joue à Stray, c’est clairement plus pour le voyage que la destination. Bien qu’ayant eu la larme à l’œil à la fin de l’aventure, j’ai trouvé cette dernière assez vite expédiée, alors que je m’attendais à un ou deux chapitres de plus. Pour autant, bien que j’ai envie d’en savoir plus sur ce monde désolé et pourtant si luxuriant en surface, j’ai un peu de mal à imaginer une quelconque suite. A voir si BlueTwelve Studios souhaite rempiler. Pour sûr, je signerai, mais j’aurai sans doute des attentes un peu plus élevées.


Les +Les –
Le potichat, super attachantUne aventure balisée tout du long
Un univers salement intriguant……mais une histoire un peu convenue
Une jouabilité simple et efficace…… mais beaucoup trop assistée
Une aventure au rythme maîtrisée…… malgré une fin expédiée
L’OST est folleChallenge : Zéro (même si ça ne m’a pas gêné)

En dépit de l’avis un peu contrasté que vous avez eu pu lire au-dessus, j’ai beaucoup aimé Stray qui rejoint mon (pour le moment) maigre panthéon des jeux de l’année. Son univers a su m’intriguer comme peu ont su le faire, le chat et son acolyte sont très attachants, les robots sont tous intéressants à découvrir, et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, même si j’aurais aimé une jouabilité un peu moins téléguidée. Sans aucun doute l’un des jeux de cet été (à faire entre 2 canicules) !

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