Life is Strange : L’effet Papillon – Tome 1

Si vous avez lu mon top des jeux de la décennie, vous n’êtes pas sans savoir que je suis un grand fan de Life is Strange, et plus particulièrement du premier jeu. En plus d’être un très bon titre narratif, Life is Strange m’a fait m’interroger sur qui j’étais réellement, et m’a aidé à assumer ma sexualité. Difficile pour moi de considérer ce jeu comme un “simple” jeu, puisqu’il m’a apporté au final bien plus que cela. Pour autant, je m’étais fait à l’idée que nous n’aurions pas de suite à ce jeu, au vu du final pour lequel j’ai opté (ayant fait le jeu 2 fois, j’ai pu voir l’autre fin également, qui m’a laissé sur ma faim, d’ailleurs). Dontnod en a décidé autrement, en faisant de LiS une œuvre cross-média. C’est donc sous forme de comics que l’on peut découvrir la suite des aventures de Max et Chloé. Oui oui, vous avez bien lu. Elles sont deux ici.

Avant même le premier chapitre, un petit message indique que le comics s’inscrit dans l’un des multivers de Life is Strange, où Maxine a choisi de sauver Chloé au détriment d’Arcadia Bay, qui a été totalement ravagé par l’ouragan crée suite à l’utilisation abusive des pouvoirs de de notre photographe en herbe. Au moins, on est fixé. Ceux ayant opté pour l’autre fin devront s’y faire, dans cette réalité, Chloé Price est bien en vie, et même si un note une petite évolution du personnage, nul doute que ses sautes d’humeur resteront un mystère pour bon nombre de lecteurs.

Dans cette réalité, Max et Chloé vivent à Seattle depuis un an, et filent le parfait amour. Nouveau cercle d’amis, nouvelle vie… tout semble rouler pour nos 2 jeunes femmes, qui font au mieux pour vivre malgré l’immense sacrifice. Un événement va toutefois bousculer leur quotidien. Les pouvoirs de Max vont se réactiver peu après la diffusion d’un reportage sur Arcadia Bay, qui organise une commémoration 1 an après la catastrophe.

Les pouvoirs de Max se manifestent toutefois différemment dans ce premier tome. Au lieu de rembobiner (comme le dit si bien Chloé), Max semble percevoir d’autres réalités. L’effet se fait de plus en plus violent, si bien que la réticence de Chloé s’estompe et qu’elle accepte de retourner à Arcadia Bay, qui semble être à l’origine du mal-être de notre héroïne. La reconstruction de la ville, financé par la famille Prescott (impossible de louper la banderole géante indiquant cela), est en cours. D’un côté, on voit des ouvriers s’activer pour remettre la ville sur pied, de l’autre, on assiste aux dégâts de la tempête. Le Dinner est en ruine, tout comme la maison de Chloé, et revisiter ces lieux désolés provoquera un léger pincement au cœur. Mais ce n’est rien face à ce qui attend Max, qui voit son pouvoir se manifester sans aucun contrôle sur ce dernier, et qui verra de nombreux protagonistes tel que Dana, Warren ou encore la mère de Chloé.

Ces personnages semblent vivre comme bon leur semble, et c’est Warren, en bon “geek” qu’il est, qui fera prendre conscience à Max qu’Arcadia Bay est un point de convergence de différentes réalités. Max n’aura donc d’autres choix que de se dépêtrer de cette situation pour retrouver une vie normale.

Ce premier tome prend pas mal de temps à installer son histoire, mais donne une furieuse envie de lire la suite. Le dessin me plaît bien, l’œuvre est toujours aussi “progressiste” et même si l’action n’est que peu présente, la narration donne toujours envie de continuer. Est-ce que l’on perd l’âme de Life is Strange avec ce comics ? Oui… et non. Oui, car la notion de choix disparaît. Les narrateurs décident à notre place, et on la sensation d’assister à la partie d’une autre personne. Pour autant, j’aime assez la direction prise par l’histoire (même si j’aurai aimé une histoire sans Chloé, ma fin préféré n’étant pas celle où cette dernière survit), et les multivers, qu’importe l’œuvre, savent attiser ma curiosité.

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