Japan Sinks 2020 – Un anime trop secoué

Depuis quelques mois, je me suis remis aux animes. Aldric ayant insisté pour que l’on prenne un abonnement Crunchyroll ou Anime Digital Network pour suivre Digimon Adventure (Reboot) en simulcast. Histoire de ne pas faire de jaloux, je me suis donc abonné aux deux services pour trouver Japan Sinks 2020… sur Netflix. Promis, je me pencherai plus tard sur les catalogues respectifs d’ADN et Crunchy, mais le synopsis de cet anime m’a fait de l’oeil, et j’en ressors au final assez mitigé.

On y suit les aventures de Ayumu Mutō et de sa famille. Alors que la vie de cette lycéenne semble on ne peut plus classique, deux tremblements de terre surviennent coup sur coup. Un premier qui inquiète légèrement nos protagonistes, qui sont habitués à ce genre d’événements, et un second, bien plus violent, qui va détruire une grosse partie du Japon. La vie de notre athlète en herbe va basculer quand elle s’apercevra qu’elle est la seule survivante de sa classe de sport… Elle va donc partir à la recherche de sa famille, et ensuite traverser le pays – avant qu’il ne soit totalement submergé par l’océan – avec quelques membres de sa famille et d’autres protagonistes qui rejoindront la troupe au fur et à mesure de l’aventure.

N’ayant pas lu le roman de Sakyo Komatsu (La submersion du Japon) dont l’anime s’inspire, je ne me risquerai à aucune comparaison hasardeuse. Toujours est-il que j’ai suivi l’anime avec un mélange curieux d’entrain et d’incompréhension.

Bien que je comprenne le besoin de survie des protagonistes que l’on suive, j’ai trouvé certaines réactions curieuses vis-à-vis de quelques situations assez choquantes. Un cri, deux-trois larmes, et c’est oublié, on passe à la suite. On présente souvent le peuple japonais comme un peu réservé sur l’expression de ces émotions, sauf qu’ici, la plupart des personnages dépeint semblent se détacher de leurs origines japonaises, la mère révélant dès le début être une gaijin (personne d’un pays étranger).

La mort est souvent dépeinte de manière très brute, et survient sans crier gare. Des personnages qui disparaissent sous les décombres, un projectile qui vient transpercer un personnage, un affaissement de terrain… la plupart des morts m’ont brusqué et sorti de ma zone de confort. Je ne regarde pas beaucoup de films catastrophe, mais sur ceux que j’ai pu voir, je n’ai pas souvenir que la mort survenait aussi brusquement, souvent sans héroïsme aucun.

Alors qu’ils savent pertinemment qu’il faut rejoindre le littoral pour fuir le Japon via l’aide des USA (les antennes 4G du Japon semblent résister à des séismes de magnitudes assez élevés, puisque le réseau mobile fonctionne durant tout le périple), nos personnages trouve quand même le temps de s’arrêter le temps de 2 épisodes dans un camp étrange, où la marijuana se consomme aussi simplement que l’eau. Je n’en dévoilerai pas plus pour ne pas impacter l’intrigue, mais cette coupure m’a semblé un peu hors-de-propos, vu l’état du pays.

Le reste de l’épopée se laisse suivre simplement. Les diverses catastrophes qui surviennent rendent l’aventure haletante. Les personnages ne sont en revanche pas tous très bien travaillés. J’ai réussi à m’attacher à Ayumu et sa mère, mais je suis resté de marbre devant le reste du casting, mention spécial à Go, le petit-frère de l’héroïne, qui m’a énervé tout du long, alternant sans cesse entre l’anglais et le japonais (c’est justifié dans l’anime, mais encore une fois hors-de-propos dans le contexte).

En ce qui concerne l’animation en elle-même, c’est vraiment l’élément qui m’a le plus perturbé. Sans jamais être bluffant, Japan Sinks parvient à proposer de jolis panoramas et quelques belles animations, mais on sent parfois un manque de moyens assez conséquents, ce qui impacte directement les personnages, qui sont parfois horriblement animés, et dessinés parfois très grossièrement. Quand on sait que c’est Netflix aux commandes, c’est d’autant plus dommage, la compagnie ne manquant pas vraiment de moyens…

Pourquoi ce bonhomme triste ? Tout d’abord, car je n’ai pas encore d’avatar neutre,  et parce que je ressors finalement assez déçu de ce visionnage de Japan Sinks 2020. Je vais m’empresser d’aller lire le livre, pour avoir un support de comparaison, mais j’ai le sentiment que cet anime aurait pu être tellement mieux, en allongeant un peu la durée, de 2-3 épisodes, pour s’attarder un peu sur les émotions de nos personnages, qui assistent quand même à la disparition de leur pays, excusez-moi du peu. Un peu de finition n’aurait également pas fait de mal à cette oeuvre.
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