Inscryption – Quand les cartes vous parlent

Si vous lisez le blog depuis longtemps, ou même nos réseaux sociaux, vous aurez sans doute remarqué que je ne m’attarde que peu sur la scène indépendante. Non pas qu’elle soit inintéressante, loin s’en faut, mais parce que dès que je tente de m’y pencher, j’ai l’impression de me jeter dans un puit sans fond, où l’excellent côtoie l’abject et où il est difficile de déceler la perle rare. Je m’en suis donc détourné, mais mes récents moments sur les très estimés Hades, Cult of the Lamb ou encore Dead Cells m’ont fait réaliser que je passais à côté de véritable pépites. Je poursuis donc ma séance de rattrapage, avec le récent portage d’Inscryption sur Nintendo Switch… et dieu que c’était bon !


Testé sur Nintendo Switch. Temps passé dessus : ~15 heures.
Copie dématérialisée fourni par Cosmocover, que je remercie pour leur confiance ! 
Certaines cartes n’hésiteront pas à vous parler…

Les premières minutes qu’on passe sur Inscryption sont pour ainsi dire aussi efficaces que marquantes. Le jeu n’y va pas par quatre chemin et pose son ambiance lourde dès les premiers instants. On est accueilli par un être tapi dans l’ombre, qui ne laisse voir que 2 choses : ses mains et ses yeux, et qui nous propose de jouer à un jeu de cartes, en nous expliquant posément que si on perd, il nous tuera et ira trouver un nouveau joueur. Ah. Bien que menaçant, ce dernier se veut diplomate, et entend nous expliquer les règles du jeu. On passe donc par un tutoriel qui présente les règles du jeu dans les grandes lignes. Chaque joueur dispose d’un certain nombre de points de vie. Chaque point de dégâts infligé ira ajouter un peu de poids à la balance, le but étant bien entendu de faire totalement pencher la balance dans le camp ennemi pour le vaincre. Le principe de balance rend la tâche un brin complexe cela dit… surtout qu’on se rend vite compte que ce “maître du jeu” a tendance à arranger le jeu pour que éviter les défaites. Il existe différentes cartes, avec différents moyens d’invocation et autres. Oubliez ici la jauge de mana extensible d’un Hearthstone, on compose avec 4 cartes qu’on peut poser… moyennant des sacrifices ou le troc d’os. Oui oui, vous avez bien lu, de nombreuses cartes demanderont un tribut. Sacrifier 2 animaux sur le terrain pour invoquer un serpent, ou utiliser 4 os pour invoquer un cafard… Chaque carte dispose d’un certain nombre de point de vie, d’une attaque infligeant X dégâts et potentiellement d’un attribut. Le cafard par exemple dispose de l’attribut intuable… ce qui le fait revenir sur le terrain le tour d’après même s’il a été éliminé. D’autres créatures, comme l’écureuil, ont un destin plus funeste, puisqu’il ne servent qu’à être sacrifié… ou à “tanker” durant un tour pour éviter une salve de dégâts.

Votre geôlier portera différents masques au fur et à mesure de votre progression dans les différentes zones.

En cas de défaite, on dispose – modulo la situation – de 2 chances avant de se voir enfermer dans un cabanon d’exécution, avec notre geôlier qui viendra prendre une photo de nous et fera une carte en fonction de ce que vous aviez dans votre deck. C’est clairement une étape à ne pas bâcler puisque vous pourrez créer des cartes démentes qui couteront 0 à l’invocation, avec un attribut puissant de votre choix et une force d’attaque potentiellement élevé ! Encore faut-il être en mesure de récupérer cette carte lord de la partie suivante…

Car oui, l’œuvre du studio Daniel Mullins Games est pensé comme un rogue-like en sus d’être un jeu de cartes. N’espérez pas vaincre votre gardien trop tôt, vu que vous améliorerez votre deck au fur et à mesure des parties, en triomphant des différents “chapitres” et boss de chaque zone de la carte détenu par votre adversaire. A noter que l’obtention de cartes passent aussi par l’exploration du cabanon dans lequel vous êtes retenu. Bien que très petit, plusieurs énigmes sont posés ça et là dans la maisonnette et permettront de débloquer des récompenses qui seront très utiles dans votre progression ! Vous aurez également des moments un peu plus calme où vous pourrez glaner des bonus pour votre carte en échange d’une autre à sacrifier. Tout est pensé pour que vous puissiez optimiser votre deck à votre convenance et venir à bout de votre ennemi.

Assez commun dans les jeux du genre, vous devrez choisir régulièrement entre différents embranchement pour progresser et choisir l’événement !

Une fois vaincu… je m’attendais à voir défiler le générique de faim, mais un tout autre pan de l’aventure débute, avec changement de direction artistique, des règles du jeu et de but. L’aventure nécessite que vous vainquiez différents adversaires, en assimilant de nouvelles mécaniques de jeu (je n’ai pas parlé du jeu de cartes de Blizzard innocemment plus haut, vu qu’il en reprend certains éléments !) qui mettront vos nerfs à l’épreuve ! Je n’en dis pas plus pour vous laisser la surprise, mais sachez que le jeu ne fait que se bonifier avec le temps, et que j’ai pris un malin plaisir à enchaîner les parties !


Les +Les –
Deck-building et rogue-lite, un mélange qui étonne et détonne !Quelques rares soucis d’ergonomie
Une ambiance folle !Un peu moins varié dans sa seconde moitié
L’OST qui accompagne parfaitement le titreLa gestion des points de vie peut être frustrante !
Un portage de qualité
Une deuxième partie qui surprend agréablement !

Inscryption rejoint sans conteste mon panthéon des jeux de l’année ! Malin, retors, ingénieux et dotée d’une durée de vie fort appréciable, ce jeu de cartes m’a clairement réconcilié avec le genre et avec ma Nintendo Switch, que je reprends plaisir à utiliser comme machine à découvrir les indés. Merci pour la découverte et merci pour ce portage de qualité, qui se marie parfaitement à son support.

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