Depuis quelques semaines, mes lectures m’ont a nouveau orienté dans les Comics. Les Tortues Ninja me faisaient souvent de l’œil à la librairie. J’ai d’abord commencé avec un cross-over unissant nos mutants préférés au Power Rangers, puis à un autre ou ils sont accompagnés de Batman. Bien décidé à me plonger complètement dans l’univers, je me suis mis en quête du Graal à savoir le Tome 0 pour bien démarrer la série complète. Et quelle ne fut pas difficile cette tâche.
Véritable point de départ de la saga, le TOME 0 intitulé d’ailleurs Nouveau Départ, reprend initialement les quatre premiers tomes de la série qui furent édités il y a plusieurs années par les éditions Soleil. Mais à l’époque, la sauce ne prend pas, et Soleil ne proposera jamais la suite des aventures des Tortues Ninja. Lorsqu’en 2018 Hi Comics décide de reprendre la licence, elle reprend la série à la suite de ces quatre premiers tomes et le Tome 1 est donc initialement le cinquième Tome de la série démarrée par Soleil.
Mais comment faire si l’on veut le début de la série ? Hi Comics répond à nos prières et sort à l’été 2019 ce fameux Tome 0, regroupant donc 4 volumes. Mais voilà, quelques mois après, c’est la rupture de stock chez tous les libraires, et si comme moi, on voulait se lancer dans la série des Tortues Ninja, il fallait guetter les bonnes affaires chez les revendeurs du boncoin ou de Vinted. Certains – peu scrupuleux – revendaient ce tome jusqu’à 100 € ! Heureusement, je suis tombé sur un vendeur qui me l’a revendu 50 €, soit le prix du neuf.
C’est au lendemain de mon achat que j’ai d’ailleurs découvert que HiComics prévoyait un réapprovisionnement au printemps 2021. Je vous le dis, si après avoir lu cette critique vous n’avez pas encore en votre possession ce Tome 0 : ne trainez pas et offrez le vous dès sa nouvelle sortie !
Mais au final, que nous raconte Les Tortues Ninja, Nouveau Départ ? Et bien il s’agit ni plus ni moins que le début des nouvelles aventures de nos héros. Nouvelle Origine Story, nouvelle entrée en matières pour plusieurs personnages que l’on connaît très souvent grâce aux séries télévisées animées ou bien aux films sur grand écran. Je n’ai jamais lu les Comics des années 80, donc je ne peux vous dire à quel point l’histoire est différente, mais si je dois la comparer à l’une des séries animées, je peux dire sans me tromper qu’on est bien plus proche de la version 2003 que la version de 1987 ou même 2012.
Ici, Splinter, le maître Rat, et nos quatre tortues sont une seule et même famille, un père et ses fils, tués par Shredder au Japon puis réincarné en ces cinq animaux. Devenus alors les expériences d’un laboratoire qui travaille sur le fameux mutagène, ils seront sauvés par une certaine April O’Neil, avant de patauger dans le mutagène et de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui : des mutants. Une partie de ce Tome 0, narré par Splinter, va s’intéresser à nous présenter les différents enjeux. Qui est Splinter, qui est le Clan des Foot, qui est Shredder… Et si l’on peut relever une chose, c’est que l’amour que porte Splinter à ses quatre garçons est magnifique.
Dans un premier temps, les quatre tortues sont séparées. En effet, Raphael a était séparé du groupe à leur fuite du laboratoire et aura ainsi passé de nombreux mois à errer seul, dans les rues de New York, sans savoir qui il est. Le personnage qui nous est présenté, au tempérament de feu, est vraiment touchant. Il va nouer une magnifique amitié avec Casey Jones, un jeune étudiant aux prises avec son père. Cette relecture de Casey m’a énormément plu. Très loin du personnage grossier et vulgaire que l’on pouvait avoir dans les films live action des années 90, c’est ici un jeune homme sensible, battu par son père, qui peine à relever ses notes scolaires et qui se montre extrêmement touchant lui aussi. C’est l’un de mes gros coup de cœur de cette lecture.
Évidemment, les autres Tortues continuent de chercher Raphael (et sans surprises le retrouverons), et les personnalités sont toutes extrêmement bien définies, chacun ayant son petit moment pour être exposé et briller à sa manière. Sans surprises, Léonardo est toujours ce chef calme et réfléchi, un véritable guide pour ses frères. Donnatello, le plus intelligent, plonge aisément dans la technologie, la science et les recherches. Et c’est intéressant de voir à quel point la science guide sa vie, notamment lorsqu’il refusera de croire à de la réincarnation. Et enfin Michaelangelo est lui aussi très touchant. Le plus jeune du groupe, rempli de bonté et de gentillesse, qui cherche à être aimé et a avoir des amis.
Toute l’intrigue secondaire qui le lie au vendeur de pizzas m’a beaucoup touché, notamment cette triste conclusion. De même que Raphael qui porte une très forte affection pour Casey, son premier véritable ami. Comme je le disais plus haut, c’est une très belle amitié que je ne m’attendais pas à voir aussi exposé dans les comics. Et enfin, que seraient les Tortues Ninja sans leur April O’Neil ? Elle n’est point journaliste dans cette version, mais scientifique. Elle est en stage dans le laboratoire de StockGen, est donc également étudiante, mais dispose bien du magasin de ses parents (qui se trouvera être un véritable refuge pour le groupe).
April est toujours aussi courageuse, pleine d’esprit, intelligente et a bon cœur. Splinter et les Tortues lui doivent autant qu’elle ne leur doit, et elle va évidemment se retrouver embarqué dans toute cette affaire grâce à Casey. La relation qui se tisse entre les deux présage évidemment un avenir certainement amoureux, et ça n’est pas pour me déplaire. Car si le comics s’appelle bien Les Tortues Ninja, l’histoire ne serait rien sans ces deux humains qui ont une place capitale dans cette étrange famille.
Du côté des méchants, on peut dire que ce Tome 0 est surtout la pour placer les personnages et les différents antagonistes. Que ça soit Baxter, le patron d’April qui est à l’origine du mutagène, ou bien le Général Krang de la dimension X et enfin Shredder, l’antagoniste qu’on ne présente plus, ennemi juré de Splinter et par la suite des Tortues Ninja. Karai, sa petite fille, apparaît déjà également et démontre toutes les tensions qui peuvent régner chez le clan des Foot.
En somme, j’ai passé un excellent moment à dévorer ces quatre tomes en un, au total 16 chapitres. Les illustrations sont jolies, j’apprécie toujours m’attarder également sur la galerie des couvertures en fin de volume et je n’ai qu’une envie : entamer pleinement toute la série !