Titanic a une place très particulière et très importante dans mon cœur. C’est le premier film que je suis allé voir au cinéma. Sorti au début de l’année 1998 en France, j’avais donc dix ans et je me suis retrouvé submergé par l’émotion et par la beauté de cette catastrophe sur fond d’histoire d’amour. Avec la réouverture des cinémas depuis le déconfinement, peu de nouveaux films sont à l’affiche. C’est donc avec plaisir que l’on redécouvre d’anciens films grâce au programme de UGC Culte. Et dimanche, c’était donc au tour de Titanic !
J’y suis allé avec Johan et une de mes amies. Contrairement à moi, ils n’ont vu le film qu’une ou deux fois dans leur vie. Moi j’en suis à des dizaines de visionnage ! Mais le constat est le même : le film n’a pas pris une ride. On pourrait aisément penser que c’est un film sorti cette année tant sa qualité est au-dessus de tout. La longue introduction donne le ton, et dès l’immersion qui nous transporte en 1912, nous sommes conquis.
James Cameron offre un film qui lui est cher (sur tous les points) et son couple d’acteur vedette est alors à l’aube d’une grande carrière cinématographique qui les fera sortir de l’ombre. Je les trouve parfait en tout point. Kate Winslet nous offre une Rose Dewitt Becketter fragile et forte à la fois, belle et courageuse, une femme en avance sur son temps, enfermée dans une prison dorée qui ne pourra s’en échapper que grâce à l’aide de Jack, joué par le beau et sublime Leonardo DiCaprio.
Je me souviens qu’à l’époque, toutes mes copines étaient folles amoureuses de lui. C’était le garçon dont tout le monde rêvait, qui pouvait sauver une femme de toutes les manières que le mot pouvait l’entendre.
Kate et Jack c’est LE couple du cinéma, un peu à l’instar de Roméo et Juliette, qui sera maudit autant que le paquebot qui fera naufrage. Car plus personne n’ignore aujourd’hui que les deux tourtereaux se retrouverons séparés par la mort, Kate survivant à Jack et lui faisant la promesse de mourir vieille et d’accomplir un tas de choses. Ce qu’elle réussira d’ailleurs, en reniant son nom, son héritage et en embrassant le nom de Dawson arrivée à New York pour refaire sa vie.
Cela serait difficile d’étaler les nombreuses qualités que je trouve à ce chef d’œuvre du cinéma, je pense que tout le monde les connait déjà plus ou moins. A moins d’avoir vécu dans une grotte, tout le monde a déjà entendu parler de ce film à défaut de le voir. Et avec le temps, certains de la nouvelle génération le rejettent comme étant un film nian nian à l’histoire d’amour à l’eau de rose. Mais j’ai envie de leur dire : c’est tellement plus que ça.
Evidemment l’histoire d’amour est le fil rouge du film, celui qui nous tiendra en haleine tandis que le paquebot de rêves navigue vers sa triste destinée. Mais dès l’iceberg percuté, la seconde moitié du film nous entraine dans une course contre la montre ou l’on verra de nombreux personnages secondaires survivre, et d’autres périr. Et il n’y a pas photos, synonyme de la triste réalité de l’époque : les premières classes s’en sortirons bien mieux que les troisièmes classes.
Dur de garder son émotion une fois encore face à ces morts bouleversantes et cette émotion qui est toujours présente, comme la première fois, alors que je n’étais qu’un enfant. De manière générale, la tranche d’âge dans la salle était jeune, bien plus que je ne l’aurais pensé. Et mixte, autant d’hommes que de femmes étaient venus (re)découvrir le bébé de James Cameron. Certains sans doute pour la première fois, et je trouve ça formidable !
L’on retrouvera dans les seconds rôles des visages connus encore aujourd’hui, telle Kathy Bates dans le rôle de l’insubmersible Molly Brown. Ce personnage ayant réellement existé et profond, emplit d’humanité, drôle et fait plaisir à voir. L’actrice est à la hauteur de ce rôle hauts en couleurs. Brendan Fraser, qui se fait désormais plus discret, mais qui fut le héros de la trilogie La Momie incarne ici Caledan Hockley, le fiancé de Rose, détestable et antipathique au possible.
Victor Garber, connu pour Alias et l’univers du Arrowerse est le sympathique Monsieur Andrews, l’architecte du bateau ou bien encore Victor Newman des feux de l’amour dans un rôle secondaire qui fera plaisir aux amateurs du soap-opera.
En bref, si vous avez la chance que le cinéma le plus proche de chez vous propose à nouveau ce film sur grand écran, foncez, n’hésitez pas ! C’est tellement différent de revivre cette expérience d’une telle manière. Autre nouveauté pour moi, c’est la première fois que je le découvre dans sa version originale ! Et si la VF retentit dans mes oreilles, la VO est encore plus poignante. Le jeu de Kate et Leo s’en fait d’autant plus ressentir.
Vous l’aurez compris, je ne tarirais pas d’éloges sur Titanic et j’espère le revoir une énième fois encore l’année prochaine !