Mon avis sur la PS5 et la Xbox Series X

Après 1 mois d'utilisation

Nous en avions parlé sur nos différents réseaux sociaux, j’ai eu la chance de pouvoir avoir les 2 consoles en “Day-1”, comme ce fût le cas avec la PS4 Pro et la Xbox One X quand elles sont sorties. Alors oui, ma banquière n’a pas du être ravie de voir autant d’argent prélevé par Fnac et Micromania à une semaine d’intervalle, mais de mon côté, j’étais extrêmement heureux de pouvoir accueillir ces 2 nouvelles consoles que sont la Xbox Series X et la PlayStation 5.

Après un mois en compagnie de ces 2 machines, j’ai souhaité faire un petit bilan. Globalement, je suis satisfait des 2 consoles. Toutefois, quelques points noirs viennent entacher mon expérience, d’un côté comme de l’autre, et je vais énumérer ça point par point.


Packaging

Je suis le premier surpris de devoir évoquer ce point, tant il me paraît assez désuet, mais une véritable bataille a fait rage, essentiellement sur Twitter, pour dire à quel point le packaging de la PS5 était honteux.

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, Sony n’a jamais misé sur ses packagings. D’ailleurs, à l’exception de Xbox cette génération, je n’ai pas souvenir d’un constructeur prenant soin de proposer une boîte et un déballage “premium”.

C’est un confort, certes, et il est vrai que déballer la Xbox Series X est presque aussi plaisant qu’ouvrir un packaging de la marque à la pomme. Pour autant, bien que sympathique, je n’achète pas une console à 500€ (ou 300/400€ selon le modèle d’Xbox/PS5 choisi) dans l’espoir de vivre une expérience plaisante lors du déballage. Ce que je souhaite, c’est que la console soit suffisamment protégée, et accessible sans avoir à me battre avec l’emballage, et ça a été le cas des deux côtés.

Sony préfère aller à l’essentiel, et connaît suffisamment son public pour savoir que le packaging n’est pas capitale, là où Microsoft a souhaité rendre la découverte de la XSX unique.

Cette distinction révèle toutefois une philosophie distincte entre les 2 constructeurs. C’est visible dès le déballage, mais également sur les produits en eux-mêmes.


Design

J’en parle rapidement, car je suis curieux d’obtenir vos retours sur ce point. Toutefois, il s’agit d’un point subjectif ici.

Pour ma part, je préfère de très loin le design de la Xbox Series X. Malgré sa taille plus conséquente que ses prédécesseurs, la console parvient à rester discrète, et est conçue tout en sobriété, en apparence en tout cas. L’effet parallaxe avec le “vert” sur le haut est bienvenue, mais on l’oubliera assez vite, sauf si on se positionne bien au-dessus de la console. A noter que j’ai positionné la console à la verticale. A l’horizontale, le constat est sans appel : c’est laid, très laid.

Côté PlayStation, la console posée à plat passe mieux, même si elle ne parviendra pas à se caser dans la plupart des meubles Ikea. Il faudra donc la mettre en surface, au même niveau que la TV, pour que la console puisse respirer.

A la verticale, la console en impose beaucoup plus, mais m’a agréablement surprise. Celle que je comparais au Burj Khalifa lors de son reveal ressemble davantage à la Trump Tower. Comprenez par là qu’elle ne passera pas inaperçue (son blanc mat et son noir glossy le rappelleront constamment), mais n’est pas aussi haute que je le craignais. Oui, assurément, la PS5 sonne futuriste, et s’oppose encore une fois à la XSX en proposant une console aussi discrète qu’une Kardashian. Une affaire de goût, donc.

Un petit mot sur le bruit respectif des deux consoles : globalement, je n’entends que très peu la Xbox, qui a tendance à souffler uniquement au démarrage, mais qui se fait aussi discrète que possible ensuite. Côté PlayStation, je fais partie des malchanceux ayant eu un ventilateur bruyant. Pas de quoi en faire un drame, car comme la Xbox, la console sait rester discrète la plupart du temps. Par contre, sans raison particulière, elle va avoir tendance à ventiler aléatoirement comme un Airbus… Parfois en jeu, parfois dans le menu… à tel point que je pense davantage à un soucis software que hardware ici.


Interface

Encore une fois, on est sur des approches distinctes ici. Là où les Xbox Series font dans la continuité, Playstation innove avec une interface toute neuve.

Vu qu’il est impossible de capturer l’interface Xbox sans appareil de capture, voici une image promotionnelle…

Pas besoin de s’éterniser donc, la Xbox reprend l’interface quasiment à l’identique, à ceci près qu’on a maintenant le droit à des fond d’écrans animés. Sympa, mais pas de quoi faire de l’hyper-ventilation. Gardez toutefois la Ventoline avec vous, car Microsoft récupère quelques défauts inhérents à l’interface de la Xbox One : des menus qui donnent sur des sous-menus… des noms pas toujours parlants, et le comble : un gestionnaire de téléchargement foireux. Quand rien n’est lancé sur votre console, vous profiterez de la vitesse du SSD et atteindrez des débits faramineux (en fonction de votre connexion, bien entendu), par contre, si un jeu ou une application est démarrée, vous plafonnerez à quelques Mb/s, même si le dit jeu est en veille. Uniformiser l’écosystème est potentiellement une bonne chose, mais pas quand ça nuit aux capacités des Xbox Series…

Un rapide mot sur Quick Resume : quand ça fonctionne, c’est top. Mais en l’état, c’est extrêmement hasardeux. Avec 2-3 jeux, on sent déjà les limites, et certains jeux dégagent sans aucun avertissement du Quick Resume, ce qui force à relancer complètement le titre. Pas un drame, vu que les chargements sont d’une rapidité absolue (et pourtant, je suis habitué à jouer sur PC avec un NVMe 1To), mais une fonctionnalité en demi-teinte en l’état.

Côté Playstation 5, je suis curieux de lire vos retours également ! De mon côté, malgré une utilisation quasi-quotidienne, je suis toujours paumé sur l’interface. Des menus en haut, des menus en bas, l’interface devient souvent très/trop chargée et m’empêche de naviguer avec aisance.

L’interface est jolie quand elle ne donne pas trop d’infos.

Pour autant, j’aime beaucoup l’ajout (sur les jeux PS5) permettant de voir son avancée sur les différents titres, de pouvoir lancer une activité simplement, avec un temps estimé… C’est un confort indéniable, qui évite de se lancer dans des missions très/trop longue. A voir si cela n’impacte pas le plaisir de la découverte à terme, mais ça me semble assez honnête.

L’autre inconvénient de la nouveauté, c’est que certaines fonctionnalités, dont on a pris l’habitude avec la PS4, disparaissent et qu’il faudra sans doute de très nombreux mois avant de voir cela réapparaître. C’est tout bête, mais pouvoir choisir le thème de sa console, c’était un élément assez essentiel pour lancer la console et avoir immédiatement une identité propre à chacun. Du détail, certes, mais j’espère que ça reviendra bientôt !

L’accès depuis le menu (via le bouton PS sur la manette) peut vite devenir assez bordélique

Manette

Vous commencez à connaître la chanson, la continuité chez Xbox, l’innovation chez Playstation.
Historiquement, je n’ai jamais apprécié plus que cela les manettes de Sony. D’une part, à cause de la taille des contrôleurs, souvent trop petit pour mes mains (pourtant pas si grande que ça) et d’autres part à cause des joysticks symétriques, qui me valent après une demi-heure des débuts de crampes dans les doigts.

La Dualshock 4 à gauche, la DualSense à droite

Depuis que j’ai la DualSense, ces crampes apparaissent bien plus tardivement, je suspecte donc que c’est le combo taille/symétrie qui avait raison de mes précieux doigts. Force est de constater que PlayStation s’est surpassé avec cette nouvelle manette.

La DualSense est plus grande que son ancêtre Dualshock 4 et propose une stature proche de la manette Xbox. On retrouve toujours les sticks symétriques, le pavé tactile de la DS4, le sixaxis de la DS3 et on a droit à une refonte des vibrations, en sus de gâchettes adaptatives et d’un micro directement intégré à la manette.

Manette Xbox Series à gauche, DualSense à droite

Pour présenter toutes ces nouveautés ô combien révolutionnaires, Sony a intégré le titre Astro’s Playroom (un test du jeu est d’ailleurs disponible sur le blog). Oui, l’immersion s’en retrouve grandi. Toutefois, je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un game-changer. L’innovation est certes agréable, mais en dehors d’Astro, ça m’a surtout handicapé. La vibration permanente sur les courses de Dirt 5 (fatigante après 3-4 courses, même si l’effet waouh est présent au début), la gâchette qui se bloque dans les shooters pour simuler la pression de la gâchette d’une arme à feu (et qui vous désavantage en multi) ou pour indiquer qu’une compétence est en cooldown… Soit c’est gadget, soit immersif, mais en aucun cas indispensable.

Côté Xbox, je ne vais pas vous faire tout un topo :  la manette est quasiment identique, avec un seul bouton en plus pour effectuer les captures d’écran ou extrait vidéo. Le D-Pad a été un peu revu aussi, et il est plus agréable à utiliser, mais est extrêmement bruyant, avec ses clic clic clic en permanence. Un choix incompréhensible ici, tout comme les piles encore nécessaires en 2020. Quand on voit une manette comme la Elite 2, avec batterie intégrée, tenir des charges de 40 heures, on peut légitimement se dire que Philou se fout de notre gueule (ou compte sur des consommateurs comme moi pour acheter des batteries à 23 balles unité).

Manette Xbox Elite 2 à gauche, Xbox Series à droite

En tout cas, même si ma préférence reste côté pad Xbox, je suis vraiment content de la Dualsense en terme de prise en main. Prochaine étape, un pad officiel Sony avec des joysticks asymétriques ? (allez, svp !)


Jeux

En se fiant aux chiffres, le match est assez court. PS5 gagne le combat, même si le line-up est petit, il en a au moins un… Ce qui n’est pas le cas côté Xbox, qui a certes le droit au support des éditeurs tiers et à quelques mises à niveau Xbox Series, mais qui fait un peu la gueule en terme de nouveautés.

On rejoint encore une fois la fameuse philosophie distincte des deux constructeurs, et je prépare déjà les kilos de pop-corn tant que je sens que ça va être intéressant à suivre. Cette génération passe au-dessus de la guerre des consoles (qui est d’une stupidité sans nom au demeurant) et va être une guerre d’approche. D’un côté, Xbox mise tout sur le Xbox Game Pass, une stratégie qui semble payante à court terme vu les chiffres avancés par Microsoft, mais qui pourrait aussi se retourner contre le géant américain si l’offre ne suit pas derrière.

Côté Sony, le modèle demeure le même, on fait confiance au consommateur pour aller payer son jeu à 70/80€ en se basant sur une qualité irréprochable grâce à l’expertise acquise sur les différentes productions Sony. La PS4 sort grande gagnante du combat face à une Xbox One boiteuse (en dépit de ses qualités), avec des ventes mirobolantes sur la plupart des exclus.

Deux visions différentes qui nécessiteront une communication ardue durant les prochaines années des deux côtés, pour expliquer les avantages de chaque modèle, en fournissant un contenu de qualité chez les 2 fabricants. L’avantage de ces 2 modèles, c’est qu’ils peuvent être complémentaires si la qualité est au rendez-vous chez Sony et Microsoft. D’un côté, un abonnement pour disposer d’un contenu qui tombe régulièrement avec on l’espère, suffisamment d’intérêt pour qu’on y joue, de l’autre, des sorties un poil plus espacées qui permettront de se procurer chaque exclusivités.

En attendant, profitez. On a la chance d’avoir 2 consoles rétro-compatibles, donc la possibilité de rattraper tous les jeux qu’on a en retard en attendant les nouveautés, et mine de rien, on a eu une superbe génération, de la quantité, et de la qualité. Que ça soit via le GamePass ou via votre ludothèque acquise au travers des années, je suis persuadé que vous avez de nombreux jeux à rattraper. C’est le moment, foncez !


Conclusion

Pour conclure, je ne saurai indiquer ma préférence. J’ai confiance en PlayStation, avec ses exclusivités, je suis certain de passer de très bons moments. La console en elle-même m’inquiète davantage, entre ses coups de pression côté ventilation, ses bugs éparses qui désinstallent mes jeux, ses coupures de réseaux car la console change de fréquence réseau… Il y a beaucoup à corriger. En tant qu’acheteur de la première heure, je suis conscient d’être un bêta-testeur (bien que ça n’ait rien de normal…), mais j’ai toujours un peu peur de lui faire mes adieux quand je la démarre. A voir si les mises à jour corrigeront tout ça. Je demeure optimiste 🙂

Côté Xbox, c’est l’inverse. La machine me semble solide, je n’ai pas eu un seul bug, et elle ronronne toujours comme au premier jour après un mois d’utilisations intensives. Rassurant sur ce point. En terme de jeux en revanche, j’attends vraiment l’éditeur au tournant… Racheter en masse, c’est un bon début, mais concrètement, on a pas encore vu ce que ça donnait. Alors oui, je suis preneur de petites pépites comme Call of the Sea, mais ça n’égalera pas les gros AAA, bien plus attendus par la masse. Je reste confiant, Xbox semble avoir appris de ses erreurs.

Reste à communiquer efficacement à présent, et sans fanfaronner… Il y a encore du travail avec Aaron Greenberg…

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