Les Gardiens de la Galaxie – Beaucoup trop Metal

Après avoir bouclé Spider-Man : Morales, je suis resté dans l’écurie Marvel et j’ai enchaîné avec Marvel’s Guardians of the Galaxy, un jeu d’action-aventure développé par Eidos Montréal, à qui l’on doit les derniers Deux Ex, le dernier Tomb Raider à date et le passable Thief (personne n’est parfait)… Après l’échec critique de Marvel’s Avengers, il incombe donc au studio canadien de livrer une copie suffisamment solide pour faire oublier le dernier échec de Square Enix. N’y allons pas 4 chemins : de mon côté, la mission est parfaitement réussie !


Alors que le jeu mettant en avant les Vengeurs s’est cassé les dents en optant pour le “jeu-service”, nos gardiens galactiques sont mieux loti, puisqu’ils ont droit à un jeu exclusivement solo. Pas besoin d’aller farmer 10 fois le même avant-poste ici, on suit le déroulé de l’histoire et on évite l’écueil de la répétitivité, et après quelques heures en compagnie de ce groupe de héros galactiques, je me suis pris à rêver d’une aventure de cette qualité pour les Avengers…

On prendra assez régulièrement des petites claques en découvrant les environnements

L’aventure débute ainsi avec un groupe déjà formé, que vous connaissez déjà si vous avez vu les films mais qu’il convient de présenter succinctement, au cas où:

  • Star-Lord : l’humain du groupe, mais pas tout à fait, vu que son père est un extraterrestre. Il se bat avec des flingues adaptatifs légué par son père durant son enfance.
  • Gamora : aussi connu sous le nom de “La femme la plus dangereuse de l’univers”. Il s’agit d’une assassine, élevé par le tyran Thanos. Elle se bat avec une épée, et se révèle aussi agile que rapide.
  • Rocket Racoon : Un raton-laveur génétiquement modifié qui déteste qu’on le considère comme un animal. Il adore les armes et se révèle extrêmement intelligent et bavard.
  • Groot : Groot est un colosse floral, et accessoirement le dernier de son espèce. Il a l’apparence d’un arbre, il est très solide, se bat avec ses bras extensibles et en faisant pousser des racines. Il ne s’exprime qu’avec des “Je s’appelle Groot”.
  • Drax : aussi connu sous le nom de “Drax le Destructeur”. C’est un alien avec une force brute démentielle, que la galaxie connaît comme étant le “tueur de Thanos”. Ce dernier pense toutefois que le tyran est toujours en vie, et suit Quill en espérant battre des adversaires “dignes”.

Le prologue se lance et montre une bande un peu désabusé. Ils sont pauvres, les clients ne courent pas les rues et l’ambiance n’est pas vraiment au beau fixe… Bref, les gardiens sont dans une mauvaise passe, et il appartient à Star-Lord de ressouder le groupe tout en tentant de sauver le monde, après avoir libéré un mal (par erreur) qui vise à assouvir la galaxie. Rien que ça. Afin de ne pas spoiler, je n’en dis pas plus sur l’histoire. Toujours est-il que j’estime en avoir eu pour mon argent, avec un scénario qui s’étale sur 16 chapitres (17 si on compte le prologue) et vous occupera une vingtaine d’heures environ. J’ai personnellement pris soin de récupérer un maximum de collectibles, divisés en deux catégories :

  • Des costumes, inspirés des différentes aventures (comics et films) de notre troupe.
  • Des objets à collectionner, en rapport avec le background de chaque personnage, qui débloquent des dialogues dans le Milano !

A noter que même en ayant été pointilleux, j’ai raté 3 costumes et 5 objets à collectionner, je suis donc bon pour une nouvelle run d’ici quelques mois, qui est de toute manière impérative pour peu que vous souhaitiez décrocher le précieux trophée platine.

Un mode photo est présent, pour mon plus grand bonheur !

Les Gardiens de la Galaxie m’a séduit par son scénario, qui mélange tous les ingrédients qui ont fait le succès des deux films du MCU. J’aimerai comparer avec les comics, mais je n’ai malheureusement pas lu ces derniers (je vais toutefois corrigé cet affront prochainement). Toujours est-il qu’on est face à un jeu où ça bavarde beaucoup, tout le temps, avec des vannes qui sortent de nulle part et qui m’ont arraché autant de sourires polis que de francs rires. J’avoue avoir eu un peu de mal durant les deux premières heures, étant assez agacés par Rocket que je trouvais inutilement bavard et casse-bonbon… mais passée ce temps d’adaptation, il apparaît très clairement comme un des personnages que je préfère. Problème, je les aime tous ! Même les personnages secondaires ne sont en reste, avec une mention spéciale pour Mantis. La VF est par ailleurs excellente ! J’ai lancé ce dernier en VO, comme je le fais systématiquement quand je joue à un JV. J’ai vite déchanté. Le travail de doublage est excellent en anglais, sans l’ombre d’un doute, pour autant, vu que ça bavasse continuellement, je ne parvenais plus à suivre, limité par ma compréhension de la langue de Shakespeare et incapable de lire les sous-titres qui disparaissent trop rapidement pour certains quidams (dont je fais parti).

Le “Rassemblement” est assez répétitif et n’innove jamais durant l’aventure

La localisation française est donc d’excellente facture, même si je déplore un mixage parfois un peu cassé, la faute à des scripts qui se déclenchent en coupant ceux en cours. En parlant d’excellence, on peut difficilement passer outre le travail accompli sur les différents environnements. A l’exception des niveaux à l’intérieur d’un vaisseau qui m’ont paru un peu en dessous, tout est superbement travaillé. D’une planète enneigé à un cerveau habité, en passant par une planète à la météo capricieuse, on voit du pays et certains panoramas sont à couper le souffle, surtout quand on opte pour le mode qualité ! Car oui, comme souvent de nos jours, le jeu propose différents modes graphiques. Trois exactement ici. Un mode qualité en 4K/30FPS stable, mais sans Ray-Tracing. Un mode Performance, qui vise le 60FPS avec une résolution dynamique, et un mode Ray-Tracing (ajouté 1 mois après la sortie du titre, via patch) qui vise 30FPS et 4K. Grosso modo, c’est le mode qualité, avec une meilleure gestion des ombres et lumières. La différence est légèrement perceptible, il faudra toutefois s’acquitter de baisse de fluidité ça et là, si l’action est trop intense.

De mon côté, j’ai opté pour le mode qualité. Le mode performance rogne trop sur la qualité graphique, avec un aliasing prononcé. Le 30FPS m’a suffit et ne s’est jamais montré désagréable au vu du gameplay. Bien que j’aurai aimé pouvoir jouer les différents membres de l’équipage, GotG fait le choix de nous faire jouer uniquement Peter Quill. On peut trouver ça regrettable, mais c’est assez bien pensé au final, puisqu’en tant que leader, on donne des ordres à nos alliés qui disposent chacun de 4 compétences : 3 standards et 1 ultime. Star-Lord, en plus de ses 4 compétences, dispose de pistolets adaptatifs qui permettent de modifier l’élément de nos munitions afin de changer le cours d’un combat. On se déplace donc en tirant sur nos adversaires, et on peut utiliser des munitions spéciales pour “choquer” nos ennemis plus rapidement – en exploitant leurs faiblesses – ce qui permet de multiplier les dégâts et de déclencher des coups spéciaux. Le jeu n’invente donc rien, mais se montre particulièrement efficace dans son exécution. Petit bémol par contre, on charge en combattant une jauge qui permet de lancer une compétence de Rassemblement. L’utilisation met le jeu en stase quelques instants afin que Star-Lord motive les troupes. Chaque membre va dire quelque chose qui permettra de choisir entre 2 répliques. En cas de réussite, tout le monde bénéficie de dégâts bonus et de réduction de délai de récupération sur les compétences, en cas d’échec, seul le joueur sera boosté, et cela lancera une musique de l’Awesome Mixtape. Le principe est un peu décevant et brouillon, et j’aurai préféré – à titre personnel – de lancer une attaque synchronisé, ce qui aurait eu plus d’impact. Mais bon, cela permet de combattre des boss avec The Final Countdown d’Europe en fond… Autant dire que ça pardonne bien des choses !


Les PlusLes Moins
Un scénario génialLe mode rassemblement
Des dialogues de folie, avec une localisation française dingoQuelques bugs de dialogues
Une synergie de groupe comme on en voit peu3 crashs de console…
Un vrai jeu solo
La soundtrack, aucun morceau à jeter !

Difficile d’espérer meilleur titre que Guardians of the Galaxy pour débuter l’année 2022. Eidos Montreal livre un jeu solo solide, avec un scénario palpitant, des dialogues superbement écrits, et une synergie de groupe comme on en voit peu dans le JV. Que dire, si ce n’est bravo !

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