La Saveur du Printemps, le roman graphique de l’été ?

Ayant beaucoup aimé la série de romans graphiques « Heartstopper », Johan m’a fait la très agréable surprise de revenir de la librairie Mollat avec des cadeaux dont ce roman graphique que je ne connaissais pas : La Saveur du printemps. Ecrit par Kevin Panetta et illustré par Savanna Ganucheau, je l’ai dévoré aussitôt qu’il me l’a offert et je ne pouvais qu’être conquis par la douceur de cette petite histoire qui sent bon la cuisine et la musique !

Fraichement diplômé du lycée, Ari rêve de fuir sa province pour tenter sa chance avec son groupe de musique – si seulement son père voulait bien le laisser quitter la boulangerie familiale au creux de la vague… Petit, Ari adorait travailler là : mais il ne peut s’imaginer passer sa vie coincée entre pains au levain et fours brûlants. Alors qu’il se cherche un remplaçant, il fait la connaissance d’Hector, un jeune homme avenant, passionné de cette pâtisserie qu’Ari tente désespérément de fuir. La température monte dans le fournil, l’amour semble prêt à éclore… Enfin, si Ari ne gâche pas tout au passage.

Voilà donc le pitch annonciateur que Johan a lu sur la quatrième de couverture et qui l’a convaincu que j’allais craquer. Oui, c’est vrai, suivre une histoire de ce genre entre deux jeunes hommes, c’est tout à fait pour moi ! Plusieurs sentiments ressortent de ce roman graphique : de l’amour, de la tendresse, beaucoup de bienveillance également.

Graphiquement, j’ai aimé le style, les dessins me plaisent et tout le livre est coloré dans des tons bleus / verts qui sont assez agréables et qui rendent la lecture vraiment très sympathique. Le fait que l’histoire se déroule principalement en été, et que je le lise actuellement, m’a encore plus transporté à l’intérieur.

La cuisine est très présente dans le livre, une recette se trouvera même à la fin. On s’attache à cette boulangerie, à ses desserts grecs (car oui, la famille est d’origine grecque), on s’attache aux fourneaux et à ses scènes tellement bien dessinées qui nous livrent cette relation naissante entre les deux jeunes hommes.

Les deux personnages principaux sont d’ailleurs aussi intéressants l’un que l’autre. Je n’ai pas de préférence, ils sont tous les deux attachants. Ari, le personnage principal, refuse donc de s’occuper de la boulangerie et n’a qu’une aspiration : partir pour Baltimore avec sa bande de copains, prendre un appartement puis faire carrière avec son groupe de musique. Mais évidemment, ses responsabilités familiales le retiennent plus qu’il ne le voudrait dans sa petite ville.

Je pense que tout le monde a déjà eu ce sentiment, de ne pas savoir ce qu’il voulait vraiment faire ou alors d’avoir des responsabilités en contradiction avec ce que l’on souhaitait. Pour finir, il lui faudra la rencontre d’Hector, venu l’épauler pour le remplacer à la boulangerie, pour réaliser que peut-être, son désir le plus profond, n’est pas ce qu’il pensait déjà connaître.

Les parents d’Ari sont très attachants. Ils sont clairement des parents géniaux que beaucoup rêveraient d’avoir, et Hector le soulignera, même si Ari n’a pas toujours l’air de s’en rendre compte. Sa bande de copains est beaucoup plus discutable. Cameron a l’air d’être un vrai connard, celle qui deviendra sa copine est inexistante, reste alors Jake et Hanna. Cette dernière se montre la plupart du temps agaçante, tandis que Jake sauve un peu les meubles. J’ai vraiment eu du mal à comprendre ce que Ari pouvait leur trouver.

Il y a également la grande sœur d’Ari, dont c’est le mariage au tout début du livre, mais qui en sera ensuite totalement absente et je trouve ça fort dommage. J’aurais aimé voir la relation fraternelle développée.

Du côté d’Hector, arrivé en ville pour s’occuper de la maison de sa grand-mère décédée, il est le gendre idéal, soyons honnête. Il va tout de suite trouver sa place dans la famille d’Ari en devenant leur employé et sa relation amicale (et par la suite plus qu’amicale) avec Ari se retrouver au centre du roman.

Hector est un vrai coup de cœur. Il a de nombreuses qualités, cuisine très bien, s’assume bien et se montre très présent pour Ari. Du côté de ses proches, on ne rencontrera que ses deux amis, dont l’un d’eux, Andrew, est son ex.

Tout au long de ma lecture, je me suis mis à sourire. Beaucoup de passages sentent bon l’adolescence et l’été, rien ne paraît compliqué même lorsqu’un drame vient toucher la famille d’Ari. Les bons sentiments sont présents et c’est clairement de la lecture feel-good. On veut se sentir bien et le livre y parvient sans problème !

Je trouve ça vraiment cool d’avoir de plus en plus de lecture de ce type traiter l’homosexualité de manière aussi banale et classique, d’ailleurs, cela ne viendra jamais se positionner comme un problème, et je trouve ça très plaisant.

N’attendez plus, n’hésitez plus, s’il y a un livre que je peux vous conseiller pour cet été, c’est bien La Saveur du Printemps !


Bonne lecture pleine de charme !
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