La Saison 5 de Buffy contre les vampires : Drames Familiaux et Déesse au rendez vous !

Je poursuis mon visionnage des intégrales de Buffy contre les vampires et sa série dérivée Angel à un rythme assez régulier (je me fais en moyenne un ou deux épisodes par jour de ces deux séries), et je dois dire que cette cinquième saison relève le niveau. Après une quatrième saison compliquée, qui ne m’a pas convaincu et qui  de manière générale, n’avait pas su trouver son public, ces 22 nouveaux épisodes apportent quelque chose de complètement nouveau, une intrigue assez prenante et beaucoup d’émotion.

Le Grand Mystère de cette saison résidera en Dawn, ce nouveau personnage féminin propulsée au casting principal, qui semble venir de nul part et qui n’est autre que la petite sœur de la tueuse de vampires. Dès lors, le spectateur s’interroge et multiplie ses questions. Mais qui est-ce ? D’où elle vient ? Pourquoi tout le monde agit comme si elle avait toujours été présente ? Il faudra attendre quelques épisodes pour que les réponses nous soient données. Elle est la CLEF, une entité magique créée par des moines à partir de Buffy. Ils lui ont donné forme humaine afin qu’elle soit cachée et sous la protection de la jeune élue.

Lorsque Buffy le découvre, c’est assez déroutant pour elle (et ça le sera tout autant pour ses proches, à commencer par sa mère Joyce). Mais très vite, notre héroïne est claire sur un point : peu importe d’où elle vient, Dawn est sa sœur, son propre sang. Elle doit la protéger, pas seulement parce que c’est son devoir, mais bien parce que la jeune adolescente fait partie d’elle, fait partie de sa famille. C’est ainsi que le grand amour de Buffy change du tout au tout : sa priorité va être Dawn.

Et c’est progressivement que cela va s’installer durant la saison, éliminant alors les deux personnages qui pouvaient prétendre à un amour inconditionnel de la part de la tueuse. Tout d’abord Riley, son petit ami depuis la dernière saison. Il ne restera que dix épisodes avant de quitter Sunnydale. Le pauvre, il étai affublé d’une intrigue de seconde zone, à fréquenter des bars à vampire pour se faire sucer le sang… On avait presque l’impression que les scénaristes ne savaient pas quoi faire du personnage et, comme un aveu de l’échec de la précédente saison, il fallait supprimer le personnage qui représentait cette quatrième saison.

Buffy était-elle finalement réellement amoureuse de Riley ? Le principal intéressé en doute, et c’est Alex qui va se montrer assez clairvoyant dans cette histoire, tentant de conseiller sa meilleure amie. Mais quoi qu’elle fasse, Riley va rejoindre le gouvernement, quitter Sunnydale et disparaître. De mon côté, il ne me manquera pas. Le personnage dénoté trop dans le groupe et on avait tout le temps l’impression qu’il ne trouvait pas sa place.

L’autre personnage majeur à disparaître est Joyce Summers, la mère de Buffy et Dawn. La saison aura joué avec nos nerfs assez longtemps. La maman de la tueuse a une tumeur au cerveau. Plusieurs épisodes durant, cela fragilisera Buffy, mais aussi le groupe. On s’inquiètera pour Joyce, un personnage aimant et présent depuis le début de la série. Alors qu’elle semble sortir gagnante de son cancer et reprendre sa vie, avec notamment un nouveau rendez-vous galant, le drame tombe sur la famille Summers sans que personne ne l’ai vu venir : une simple rupture d’anévrisme causera sa mort, du jour au lendemain.

L’épisode Orphélines étant consacré à sa mort est juste brillant. A l’inverse de l’épisode de la quatrième saison ou tout le monde était muet et qui jouait beaucoup sur la musicalité, celui-ci est dépourvu de toute musique. De longs plans séquences viennent nous plonger dans la cruelle réalité de la mort. Pas une mort mystique, non, une simple mort, comme il y en a tous les jours et qui viennent toucher de nombreuses personnes. Chacun des acteurs offre une performance incroyable, à commencer par Sarah Michelle Gellar. Je n’ai jamais eu autant d’empathie pour Buffy que dans cette saison. La mort de Joyce entrainant alors pour elle de très nombreuses responsabilités, comme la garde de Dawn, qu’elle va avoir du mal à assumer.

Une autre performance que j’ai trouvé brillante dans cet épisode, c’est celle d‘Emma Caulfield qui nous offre une Anya nouvellement humaine parfaitement attachante. Anya se révèle saison après saison. Elle trouve de plus en plus sa place, tant dans le groupe, que dans la vie en général. Gilles lui offre un travail dans sa boutique de magie, sa relation avec Alex gagne en profondeur et en sérieux, le groupe l’a enfin accepté, même Willow, bien que ce fut difficile.

D’ailleurs, le couple Alex/Anya se stabilise pour notre plus grand bonheur. Alex a énormément muri ces dernières saisons, il est maintenant dans la vie active, a un travail en CDI, loue son propre appartement pour sa compagne et lui même et se présente comme une épaule solide. Il aura de nombreux moments pour briller, tel que l’épisode ou son personnage se dédouble ou bien lorsqu’il est envouté par Dracula (oui, je ne l’ai pas notifié encore, mais Dracula ouvre cette saison dans un épisode assez particulier et plutôt réussi).

Comme dit précédemment, Gilles a donc repris la boutique de magie du centre ville et en est devenu le propriétaire. Cela va ainsi nous permettre d’offrir un nouveau quartier général au gang, après la bibliothèque du lycée et l’appartement de Gilles. J’adore cette boutique, j’adore cet endroit et j’adore les scènes qui s’y déroulent. C’est un véritable bon ajout ! Cela permettra aussi à Gilles de trouver une véritable raison de rester. Il redeviendra d’ailleurs l’observateur officiel de la tueuse après un passage du Conseil à Sunnydale, et il se présente plus que jamais comme une épaule pour Buffy. Plus qu’un guide, c’est un véritable père pour les Summers, et pour la bande en général. On ne peut que se demander, que se passerait-il si Gilles n’était plus là ? (et la saison 6 à venir y répondra assez bien d’ailleurs, mais nous n’y sommes pas encore).

Enfin nous avons nos deux adorables sorcières, Willow et Tara. Si le couple gagne également en profondeur en devenant stable et solide, on aperçoit tout doucement la grande puissance de Willow monter au fil des épisodes. La jeune rouquine devient tellement puissante, qu’elle en effraie presque sa compagne, qui le lui dira en fin de saison dans un épisode dramatique ou Tara perdra son esprit et deviendra folle à cause de notre grande méchante. La vengeance qui s’en suivra de la part de Willow démontrera aux autres, et notamment à Buffy, qu’elle est bien plus puissante que n’importe qui.

J’aime assez l’idée de ce développement chez Willow. La magie étant inné en elle, elle progresse à puissance grand V et en même temps, elle reste Willow, la gentille copine. Mais sa personnalité se métamorphose peu à peu. Quand Buffy n’est pas là ou qu’elle est hors jeu, c’est elle qui prend les commandes et le lead du groupe, et cela, assez naturellement. La encore, on sent monter quelque chose qui se concrétisera la saison prochaine.

Tara de son côté est enfin acceptée à part entière dans le groupe en début de saison dans un épisode centré sur elle et sa famille. Elle qui pensait être un démon, avait peur de la réaction de sa “nouvelle famille”, mais il s’avèrera qu’elle n’est rien de plus qu’une simple humaine. Elle s’affirme de plus en plus, trouve une place de choix et partage également de nombreux points communs avec Buffy. J’ai par exemple particulièrement aimé la scène des deux jeunes femmes, à l’hôpital à la mort de Joyce. Même si Tara est nouvelle dans le groupe, elle apporte quelque chose d’intéressant qu’il n’y avait pas chez Oz à titre de comparaison.

Je le disais plus haut, Tara passera les derniers épisodes de la saison dans la folie à cause de notre grande méchante : la déesse Gloria. Après les différents Big Bad qui se sont succédais, l’idée d’introduire une déesse n’est pas mauvais. Avec ses robes et ses hauts talons, elle avait de quoi faire rire et semblait sortir tout droit d’un feuilleton à la Beverly Hills. Mais néanmoins, sa puissance était dévastatrice. Jamais le Scooby Gang n’aura était aussi dépourvu, acculé et sur le point de perdre la bataille face à la grande apocalypse qui se préparait. C’est une méchante rigolote qui me manquera, sans aucun doute.

Et on ne peut évidemment pas conclure cet article sans parler de Spike, la grosse surprise de cette saison. S’il était plus ou moins un allié récurent du groupe depuis qu’il avait sa puce dans la tête, les choses changent du tout au tout lorsque le vampire (qui n’a pas d’âme lui, rappelons le) se rend compte qu’il est amoureux de Buffy ! S’il lui faudra plusieurs épisodes pour l’accepter, la révélation prendra tout le monde de court, à commencer par Buffy qui trouvera ça dégoutant. Si Spike tombera dans certains travers, comme faire construire un Robot-Buffy pour assouvir ses besoins sexuels, et qu’il se mettra à dos la tueuse dans un premier temps, les choses changerons à nouveau par la suite.

Spike démontrera que son amour est véritable en faisant preuve d’une véritable loyauté envers la tueuse : alors captif de Gloria et torturé à mort, il protégera le secret de Dawn et ne lui révèlera pas qu’elle est la clef. Buffy saura à partir de là qu’elle peut lui faire confiance et le considérera comme un allié, voir un ami, à part entière dans le Scooby Gang. Et c’est tout ce que pouvait gagner le personnage de Spike pour lui offrir une évolution intéressante, bien que surprenante.

La fin de saison, qui pourrait être digne d’un final de série, se conclura par un élément dramatique : afin de sauver le monde, mais aussi sa petite sœur, Buffy se sacrifie en se jetant dans le vortex ouvert vers les autres dimensions. C’est triste, c’est déchirant, mais tout au long de la saison, la tueuse était poursuivie par la mort et ce message reçu de la première tueuse : la mort est son cadeau. Buffy a baissé les bras, d’une certaine manière, et elle confie la survie de l’humanité à ses proches, pensant enfin pouvoir se reposer éternellement…

En bref, c’est une saison que j’ai trouvé palpitante, pleine d’épisodes qui m’ont fait plaisir à revoir. Plus que jamais, le Scooby Gang se trouve dans une unité qui fait plaisir, alors que c’est la saison je pense ou ils sont le plus nombreux à en faire partie. On s’est débarrassé de personnages inutiles comme Riley, les compagnes de nos deux alliés de choc ont pris une véritable place au sein du groupe. Comme vous le savez, je regarde en parallèle la seconde saison d’Angel et cette fois-ci, les cross-over étaient moins nombreux.

On notera tout de même le passage d’Angel pour l’enterrement de Joyce ou le retour de Drusilla à Sunnydale après avoir passé tout un arc dans Angel justement, à semer la peur et le chaos. Il y a d’ailleurs deux épisodes flash-back sur le passé d’Angel, Spike, Darla et Drusilla qui se suivent dans les deux séries et qui font partie de mes préférés ! Maintenant, en route vers la sixième saison !

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