La Saison 1 de Angel : Bienvenue à Los Angeles !

En parallèle de mon visionnage de la série Buffy contre les vampires, j’ai donc repris Angel. L’action de la première saison se déroule en même temps que la quatrième saison de Buffy, dont je viens de faire la critique. Tandis que je peux aisément reprendre Buffy sur Amazon Prime, pour Angel, c’est une autre paire de manche. J’ai dû ressortir les bons DVD (car oui, en tant que fan, je dispose des coffrets DVD des deux séries), et c’est tout de suite plus contraignant que de lancer une application sur la télévision. Mais peut être qu’un jour Angel arrivera également sur l’une des plateformes de VOD, en tout cas, je lui souhaite, tant la série peut être qualitative.

Beaucoup plus sombre que sa grande soeur, la série souffre au début d’une comparaison avec son aînée. Pourtant, assez vite il est clair qu’Angel n’est pas la pour nous offrir une version Los Angeles de la série que l’on a découvert auparavant, mais pour s’offrir sa propre identité. Le public visé est dès lors plus vieux, peut être plus masculin. Cela se ressent avec des épisodes plus sombres, plus noirs. Outre cette ambiance, les premiers épisodes semblent vouloir surfer sur une sorte de Batman.

Les gadgets du vampire, sa voiture, certaines scènes d’action, tout est calqué sur le super héros nocturne et c’est assez drôle de redécouvrir cela de cette manière à une époque ou Batman s’est offert de nombreux relooking. De plus, la Los Angeles présentée dans cette série a de nombreux points communs avec Gotham. De nombreux méchants y sévissent, des monstres, le crime est présent, la souffrance, le désarroi également. On est bien loin du côté glamour et bling bling d’Hollywood.

Le concept de la série est assez simple : offrir une rédemption au vampire dotée d’une âme. Ce dernier va ainsi se retrouver guidé par les Puissances Supérieures afin de venir en aide à tous les innocents ayant besoin de son intervention. Des interventions pas toujours surnaturelles ou ésotériques, certaines victimes ayant des problèmes beaucoup plus humains. Pour se faire, les Puissances Supérieures lui envoient un guide nommé Doyle.

Ce dernier est un demi-démon doté d’un pouvoir extraordinaire, mais douloureux : celui de vision, ou de prémonition. Par des flashs, il peut ainsi savoir qui a besoin d’aide et transmettre l’information à Angel qui se chargera de le sauver. Le personnage de Doyle est touchant. Il a un côté un peu looser, avec un fort penchant pour l’alcool et évidemment facilement effrayé, mais il va s’égayer et devenir plus humain aux côtés d’Angel mais aussi du troisième personnage qui va venir compléter cette équipe : Cordélia Chase.

Transfuge également de la série mère, Cordélia quitte donc Sunnydale dans l’espoir d’embrasser une carrière d’actrice. Elle essaye également de fuir ses parents, ruinés à la fin de la troisième saison. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu pour elle. Sa carrière ne décolle pas, la faute à un manque évident de talent, la pauvreté la gagne et elle est totalement désemparée lorsque son chemin croise celui de son ancien allié.

En s’associant à Angel, les deux personnages vont alors énormément s’apporter l’un à l’autre. C’est simple, c’est sans doute mon binôme préféré de tout le Buffyverse. Cordélia apporte une grande part d’humanité au vampire torturé, beaucoup d’humour, de franchise et de fraicheur. Angel, lui, va aider la jeune femme à devenir une personne plus responsable, tournée vers les autres et – elle l’ignore encore – une très grande héroïne.

Le trio se lance ainsi dans Angel Investigations, une agence de détective, dont le but est de venir en aide à leur prochain (et si possible, de gagner un peu d’argent, car ils doivent vivre). Le tout fonctionne bien durant une dizaine d’épisodes jusqu’à la mort brutale de Doyle, qui se sacrifie pour sauver d’autres démons. La mort d’un personnage principal au neuvième épisode a de quoi surprendre et choquer. Je me souviens qu’à l’époque, j’avais du mal à le comprendre. Mais c’est un pari osé qui va apporter une toute nouvelle dynamique.

En se sacrifiant, Doyle va offrir son don – celui des visions – à celle qu’il aime : Cordélia. La jeune femme va ainsi devenir le lien direct d’Angel vers les Puissances Supérieures. Elle devient donc un élément essentiel à la série, et au vampire, mais c’est aussi la mort du demi-démon qui va accentuer le lien très fort entre les deux anciens habitants de Sunnydale. C’est simple, ils sont de la famille, l’un pour l’autre, et ils accueillerons très vite un nouveau membre pour remplacer Doyle.

Et une fois encore, c’est du côté de Sunnydale que la série décide de chercher en amenant Wesley Wyndem Price, ex observateur des tueuses de vampires, licencié par le Conseil, et devenu un chasseur de démons féroces. Si Wesley a ce côté nerd un peu nigaud, parfois coincé, il sera d’une aide capitale pour le vampire. Ses connaissances linguistiques et en démonologie servirons plus d’une fois à Angel Investigations, et cela permettra aussi de relancer un duo comique entre lui et Cordélia.

Cette première saison tourne donc énormément autour de ces trois personnages, chacun ayant tour à tour un épisode lui permettant d’approfondir sa personnalité, son caractère. De mon côté, ce sont les épisodes de Cordélia que je préfère, tant la jeune fille a su conquérir mon coeur d’adolescent à l’époque. Mais à Los Angeles, on rencontrera d’autres figures plus ou moins importantes, notamment Kate Lockley, inspecteur de police.

D’abord alliée d’Angel, lorsqu’elle découvre son coté surnaturel et que son père se fait tuer par des vampires, elle s’oppose à lui et leur relation devient vite conflictuelle. J’ai trouvé ça dommage, et dès que son père meurt, je trouve le personnage de Kate de plus en plus agaçant et ennuyant. J’ai beau aimé son actrice, elle devient insupportable.

Du coté des ennemis, on met en place la grande firme de Wolfram & Hart, des avocats un peu spéciaux, défendant la plupart du temps des clients atypiques tels que des démons, des vampires ou les forces du mal. Certains personnages de ce cabinet d’avocat se détachent, tels Lindsay et Lilah, et ce sont des méchants qui changent radicalement avec ce que l’on peut découvrir dans Buffy. Des méchants plus humains, plus adultes, plus difficiles à cerner.

De nombreux cross-over vont venir rythmer la diffusion des deux séries issues du Buffyverse, et ainsi, nous pourrons retrouver Oz et Spike durant un épisode, mais aussi Buffy et Faith, dans pas moins de deux épisodes chacune. C’est d’ailleurs dans Angel que Faith va entamer sa rédemption, après tout le mal qu’elle a pu causer à Sunnydale. Et c’est là que certains pourront trouver que le bas blesse. Ceux qui refuserons de se lancer dans Angel et de découvrir cet univers se fermerons ainsi certaines portes quant à la résolution de certaines intrigues entamées dans Buffy.

Le final de la série repose sur tout ce que j’ai pu aimer dans la série : le lien d’Angel et ses deux associés qu’il considère comme sa famille. En effet, lorsque Cordélia et Wesley sont mis en danger, Angel voit rouge et est prêt à tout pour les sauver. Le cliffhanger, faisant ressurgir Darla est jouissif et donne envie de se plonger directement dans la seconde saison.

Car oui, Darla est un autre transfuge de la série mère. Elle est la vampire qui a initié Angel dans le monde des morts vivants et qui a fait de lui ce qu’il est. Ancienne préférée du Maître, elle est tuée par Angel lui même dans la première saison de Buffy, et c’est au travers de différent flash back que l’on a pu la retrouver, notamment dans cette première saison. Et c’est un personnage fascinant, l’actrice Julie Benz insufflant alors à cette vampire un certain charisme.

En bref, Angel est une excellente série, plus adulte, plus profonde qui sait nouer une véritable relation entre le vampire et ses acolytes.

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