Digimon Adventure Tri – YOKUHAKU

Confessions

Après SAIKAI et KETSUI, Digimon Adventure Tri revient avec un troisième film (composé ici de 5 épisodes, donc plus long que les précédents) tout en émotion et en intensité. Il faudra en effet attendre près d’une heure pour entrer dans un gros combat, YOKUHAKU préférant miser sur encore plus de profondeur pour les personnages. Si les DIGIMONS bénéficierons notamment d’une belle mise en avant, cette troisième partie se concentre principalement sur TAKERU et KOUSHIRO.

Koushiro et Takeru, les vedettes de ce troisième opus

Comme pour les volets précédents, chaque partie de Digimon Adventure Tri prend le pari de se concentrer sur deux des élus afin de creuser d’avantage chez des personnages que nous avons connus il y a des années et qui ont bien grandit. Takeru Takaishi était le plus jeune héros dans Adventure, et l’un des élus principaux dans Zéro Two. Aujourd’hui, le jeune homme (devenu entre temps une fashion victim) est toujours égal à lui même. Hikari trouve qu’il a bien grandit, de mon côté, je trouve que c’est un personnage plutôt constant. Il est fidèle et présent pour ses amis, et notamment pour son partenaire Patamon. En effet, le jeune blond va découvrir que son partenaire est désormais infecté. Patamon – sous l’emprise du virus – va même le mordre et le blesser.

Plutôt que de prévenir ses amis, Takeru préfère garder ça pour lui même et extraire Patamon du groupe pour le garder chez lui. Sa décision est alors mise en exergue avec celle de Meiko qui fit de même, ne révélant pas aux autres que sa partenaire pouvait être celle par qui les distorsions arrivaient. On peut comprendre la décision de Takeru. Ce dernier a peur, et il le montre bien. La scène de discussion ou Patamon demande à son ami de l’achever si son infection se développe est déchirante. Takeru a peur de perdre son ami et ne sait pas comment réagir. C’est comme savoir qu’un proche est mourant et que l’on ne peut rien faire pour l’aider.

Les Digimons, touchants et empreins d’humanité

C’est d’ailleurs les Digimons qui vont profiter dans ce troisième opus d’une profondeur dans leur histoire. Tandis que Koushiro désespère de trouver une solution et s’enferme sur lui même dans son bureau,  Tentomon et les autres décident de sortir pour discuter entre eux. Ici, les Digimons essayent d’aider à leur manière par eux mêmes sans passer par leurs partenaires humains. C’est comme voir des enfants tenter de sauver leurs parents d’une situation sans retour. Patamon en profite alors pour révéler son infection à ses amis, ce qui prend tout le monde au dépourvu.

Et chacun réalise alors qu’ils risquent de disparaître et qu’ils vont devoir protéger les sentiments de leurs compagnons humains. La réaction de Tailmon, qui se pose alors comme “chef de groupe” est particulièrement émouvante. Elle va convaincre ses amis de profiter de leurs derniers moments avec leurs amis sans leur dire. Les scènes qui vont alors s’enchaîner ou l’on voit chaque élu et son partenaire dans son quotidien (sous fond d’une musique magistrale) est particulièrement déchirant. On sait ce qui va les attendre, et c’est d’autant plus dur à voir.

Le combat qui va mener au reboot

Le lien et l’amitié des Digimons entre eux c’est quelque chose qui n’est pas toujours développé, ici, c’est l’inverse et ça sera réellement le fil rouge de cet épisode. Fil rouge qui se terminera en apothéose avec le combat final contre Meikumon. Malheureusement, tour à tour, les Digimons vont se retrouver infecté et s’affronter les uns les autres. Il faudra l’intervention de l’évolution méga de Tentomon qui va devenir Herakle Kabuterimon pour que tout le monde revienne à la raison juste à temps pour subir le REBOOT.

Le Reboot c’est la chose horrible que je n’attendais pas. Pour vaincre les infections, les Digimons vont apprendre qu’ils n’auront pas d’autres choix que de subir un Reboot et ainsi perdre tous leurs souvenirs, comme s’ils n’avaient jamais rencontré leurs amis humains. Comme certains le disent si bien, ils préféreraient être effacés que de devoir vivre sans se souvenir de leurs amis. Lorsque Koushiro l’apprendre, il va tenter d’initier une sauvagerde des Digimons pour les épargner, mais en vain. Chaque élu va ainsi perdre son compagnon lors du Reboot. Encore une scène en émotion. On a envie de pleurer avec eux lorsque le mal est fait et qu’ils reprennent leurs vies de tous les jours, sans leurs partenaires. C’est assez dur et assez compliqué à vivre pour eux, on entre alors totalement en empathie avec nos personnages préférés.

Patamon est le premier du groupe à être infecté

Koushiro qui passe donc une partie de son temps à tenter de trouver une solution. En vain. Et cela le frustre, lui qui est tellement avide de connaissance et qui a tellement l’habitude de savoir tout résoudre est ici dans une impasse. Il s’enferme alors dans ses travers ignorant les sentiments des autres, ce qui va le conduire à une nouvelle dispute avec Mimi au tout début. Comme dans KETSUI, on nous montre une fois encore que la manière de voir des deux personnages est radicalement différente. La jeune fille agissant avec le cœur et les émotions au contraire de Koushiro qui est plus réfléchit et veut agir avec raison. Mais heureusement, Koushiro dépassera sa raison pour laisser son émotion prendre place et permettre à Tentomon son évolution Méga.

Pour le reste, Takeru et Hikari enquêtent sur la disparition de Ken Ichijouji mais aussi des autres enfants de Zéro Two. On ne les a donc pas oublié, et ils ont bien disparus, ce que confirmera Hiwekawa. Cette dernière qui semble de plus en plus jouer double jeu comme le montrera le cliffangher. Egalement, le gouvernement s’implique totalement dans la panique provoquée par les Digimons, les distorsions et les problèmes technologiques qui s’abattent sur le monde. Je trouve ça assez intéressant de voir un point de vue différent des élus. Sachant que l’on découvre ici que le père de Meiko semble être l’un des chefs du gouvernement qui cherche donc à trouver une solution.

Retour à zéro dans le monde Digital

Meiko qui culpabilise bien évidemment des événements précédents et de l’infection de sa partenaire.  Ses amis tentent de la soutenir, la rassurer, mais elle rejette tout le monde au point de devenir agaçante. Et pourtant, chacun va lui tendre une main. De Sora à Yamato en passant par Mimi et Takeru. Un autre personnage que j’ai par contre enfin apprécié contrairement aux deux volets précédents, c’est Sora. Je retrouve enfin la Sora que j’ai apprécié dans la première saison : la maman du groupe. Elle s’inquiète de tout le monde, prend de leurs nouvelles, les fait tous passer avant elle. Et Piyomon lui fera d’ailleurs remarquer à juste titre qu’elle devrait faire attention et penser d’avantage à ce qu’elle ressent. Mais Sora assume pleinement son rôle de maman et semble aimer ça. Elle aime être une amie fidèle.

Du côté de Joe, celui-ci est enfin revigoré et retrouve une assurance qui nous manquait. Il se montre ainsi bien plus présent dans le groupe, notamment auprès de Koushiro. Sa discussion avec Gomamon sur sa petite amie qu’il aimerait lui présenter fait partie des moments drôles et émouvants que l’on retrouve dans Digimon et qui ne peut que me faire sourire. J’ai aussi beaucoup aimé la scène fraternelle entre Yamato et Takeru. Du côté d’Hikari, celle-ci va se retrouver possédée par une entité supérieure, Homeostasis qui viendra faire des révélations aux Digimons. On le sait, Hikari a un lien particulier avec la lumière et ce n’est pas la première fois que son corps sert de réceptacle aux divinités du monde digital.

Les Digimons prêts à disparaître dans le Reboot

Homeostasis va donc amener les révélations liées à la mer quantique, aux différents mondes qui se superposent au monde réel, aux distorsions et au reboot. Alors tout n’est pas très clair et semble confus, surtout qu’on arrive la sur une partie très technique de la série. Ce que j’apprécie, c’est la manière dont les Digimons vont servir pour vulgariser le discours et permettre aux spectateurs de le comprendre un peu mieux. Evidemment, on reste sur notre faim et l’on veut en apprendre plus. De mon côté, j’ai trouvé ça un peu bancal. Surtout que ce sujet n’est ensuite pas ré abordé auprès des autres élus qui ignorent peut être qu’Hikari fut possédée par cette entité divine.

La dernière partie nous renvoie enfin dans le monde Digital. On s’y attendait, on y est. Et quelle claque graphique. Oui, c’est beaucoup plus beau que les premières séries et j’apprécie de retrouver ce monde (même si ce n’est que brièvement et qu’il faudra donc attendre la quatrième partie pour s’y immiscer pleinement). On découvre aussi à la fin que Ken n’était pas Ken et qu’il s’agissait en réalité de Gennai… Je ne sais pas trop quoi en penser. Est-ce vraiment Gennai ? Pourquoi semble t’il être devenu un ennemi ? Que cache vraiment Himekawa ? Vous l’aurez compris, il reste encore de très nombreuses questions… Et encore trois parties, soit 13 épisodes !

Rendez-vous donc au prochain article, Digimon Adventure Tri : Sōshitsu .

8
Intense et émouvant

On poursuit Digimon Adventure Tri en entrant dans l'émotion et l'intensité. Reboot des Digimons, nouvelles questions, retour dans le monde Digital... L'intrigue avance et les personnages de Takeru et Koushiro sont mis en avant. Alors un peu moins que les personnages vedettes des deux premiers opus. Le point fort est cependant dans l'écriture faite sur les Digimons, qui s'humanisent encore plus et sont réellement touchants. Cependant, on entre dans des sujets complexes avec la mer quantique et Osmeostasis.

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