Cult of the Lamb – La Communauté de l’Agneau

Version testée : Nintendo Switch.
Copie Switch procurée par mes soins. Merci à Cosmocover pour la version Xbox fourni qui a permis de comparer les deux versions.

Bien que n’étant pas un grand fan de Roguelike, Cult of the Lamb, à l’instar d’un certain Hadès à sa sortie, a su attirer mon regard, grâce à sa direction artistique fort léchée. Il faut dire qu’à la simple vue des bandes-annonces et autres vidéos de gameplay, difficile de ne pas s’extasier face à ce que l’on voit à l’écran ! J’ai donc passé outre mon préjugé de base qui consiste à penser que je ne m’amuserai jamais sur un jeu du genre, et j’ai lâché quelques deniers pour voir ce qu’il en était réellement… et que dire si ce n’est que ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi content de lâcher 23€ pour un jeu-vidéo !


Le titre de Massive Monster démarre sur les chapeaux de roue, avec la mort de notre personnage… sauvé in-extremis par un démon (Celui qui Attend) qui accepte de le sauver si et seulement si notre agneau accepte de créer et gérer un culte en son nom. Désireux de rester en vie, on accepte la proposition de cet être divin au look atypique et on part en croisade pour convertir un premier sujet !

En progressant dans ce dédale labyrinthique, on tombe nez-à-nez avec un animal enchaîné à un autel rituel, entouré par une foule d’ennemis pas franchement sympathique. Armée de notre dague, on les attaque en prenant bien soin d’éviter les attaques via un appui sur la touche qui permet de faire des roulades. Une fois la salle nettoyée, on peut libérer l’otage de ses entraves et l’envoyer à l’endroit où l’on développe notre culte. On traverse encore quelques pièces jusqu’à un boss que j’abats (lui, tout du moins) sans trop de difficulté. Récap’ des gains puis retour au hub !

Pour nos premiers pas en tant que leader de culte, on sera assisté par Ratau, qui va nous conseiller et nous confier toute une série d’objectifs pour qu’on puisse se développer tranquillement. On apprend ainsi à gérer sa communauté grandissante, en installant, outre un lieu de culte, un emplacement pour cuisiner, des lits de fortune, des fosses pour y mettre nos adeptes morts au combat (ou sacrifié à la gloire de Celui qui Attend), de la décoration et tout un tas d’éléments qui permettront de créer une communauté relativement autonome. Chaque nouveau converti passera par vous, vous pourrez l’accueillir et l’assigner à une tâche : miner, cultiver des champs, récolter des baies, abattre des arbres pour récupérer du bois… ou encore prier ! Ces prières vont générer de l’inspiration divine, une ressource extrêmement précieuse qui permettra de débloquer de nouvelles améliorations pour votre culte !

Chaque niveau d’inspiration gagnée permet de débloquer quelque chose ! Si au début c’est extrêmement rapide de progresser, le nombre de points à obtenir va rapidement croître, ce qui nécessitera d’avoir plus de fidèles qui prieront en continue… une espèce de spirale infernale s’installe donc, puisqu’en augmentant le nombre de disciples, il faut s’assurer d’avoir assez de plumards, de pouvoir les nourrir, de faire en sorte qu’ils se tolèrent tous plus ou moins… Car oui, chaque être qui rejoint votre culte dispose de certains traits de caractères plus ou moins avantageux pour vous et votre tribu. Certains auront par exemple une foi inébranlable, d’autres inspireront leurs pairs, ou encore seront méfiant à l’égard de votre culte, ce qui nécessitera qu’on les travaille plus aux corps en s’occupant de leurs doléances.

Très clairement, l’aspect gestion n’est pas à négliger et vous occupera au moins autant que la partie roguelite ! Une routine toujours plus conséquente s’installe donc, avec la petite prière du matin, le sacrifice hebdomadaire (pas obligatoire, je vous rassure, mais sacrifier un membre du culte pour donner l’exemple ne fait pas trop de mal… puis ils en redemandent !) et autres joyeusetés. Ces moments dans le lieu de culte permettent en outre d’accéder à un autre type d’amélioration, où l’on choisira différents dogmes pour notre culte… On peut par exemple faire croire à nos sujets que la réincarnation existe, ce qui permet de limiter la perte de foi 5 points au lieu de 20 quand quelqu’un meurt… Et des morts, il y en aura… Certains mourront de vieillesse, d’autres seront sacrifiés, ou encore mourront “au combat” ou de malnutrition, maladie… les raisons sont pluriels et il convient de ne lésiner sur aucun point.

En ce qui concerne les moments d’actions, ils sont aussi indispensable que la partie gestion. Car c’est en parcourant les donjons qu’on obtiendra des ressources précieuses comme l’or ou les os, pour ne citer qu’eux. On aura également des récompenses dans les coffres, et surtout, des adeptes, toujours plus d’adeptes ! Les combats en eux mêmes sont relativement simple, tout du moins au début. Attaque de corps à corps/esquives/compétences spéciales… auxquels on peut ajouter certaines bénédictions/malédictions modulo nos runs. On aura la possibilité de choisir nos armes à chaque donjon, avec un petit degré d’aléatoire pour éviter que l’on prenne toujours notre arme favorite. De nombreux boss seront également là pour vous faire passer de vie à trépas… tous disposent de patterns bien spécifiques qu’on peut rapidement assimiler. Malgré mon désamour pour les jeux du genre, Cult of the Lamb est relativement gentillet et ma progression n’a que très peu été entravé, si ce n’est par des toussotements de ma Nintendo Switch.

Car oui, la version Switch pâti déjà d’une chose : 30 images/seconde, là où les autres consoles et PC sont sur un 60FPS. Bon, on est habitué à ce sacrifice, et j’avoue que j’arrive parfois à m’en contenter, mais le soucis ici, c’est que le jeu n’est pas très stable. Assez souvent, on sentira le jeu passer sous le cap des 25, et il devient dès lors difficile de pouvoir jouer convenablement et esquiver les nombreuses attaques ennemis… déjà que le jeu souffre de certains soucis de lisibilité quand il y a trop de projectiles à l’écran, alors si en plus on perd en fluidité… Finalement, j’ai cédé et j’ai lancé la version Xbox… Certes, en repartant de zéro, mais au moins, tout tourne presque parfaitement. On ne pourra malheureusement pas espéré une partie exempte de bugs… certains plus gênants que d’autres. Pour ma part, j’ai eu un soucis qui m’empêchait d’assembler des pierres de commandements. Assez embêtant, sachant que cela permet des améliorations non négligeable pour le culte !

Le studio est toutefois à l’œuvre et a déjà publié quelques patchs qui résolvent pas mal de soucis, avec d’autres à venir. Il semblerait même qu’à terme, on puisse tabler sur un 60 FPS sur Nintendo Switch. J’en rêve !


Les +Les –
Une direction artistique de toute beautéMême s’il y a du mieux, la version Switch toussote pas mal parfois…
Deux gameplay différents et très bien conçusLa construction de notre base, pas hyper clair
Possible d’y jouer par petites sessions (15-20 min par “donjon”)Manque de lisibilité lors de certains combats
Gérer sa secte, c’est quand même très cool !

Grâce à Cult of the Lamb, j’ai pu assouvir un désir caché : créer ma propre secte ! Je vous rassure, c’est faux. Je ne suis pas un grand fan de secte, mais toujours est-il que pouvoir en gérer une par le biais d’un jeu vidéo, c’est quand même super, surtout quand c’est fait aussi proprement ! Le jeu se renouvelle sans peine durant une bonne dizaine d’heures, et parvient à capter l’intérêt ensuite avec des améliorations poussant toujours plus loin l’envie d’avancer en faisant grossir notre Culte. Dommage toutefois que la version Switch souffre d’un framerate limité et toussotant… à faire absolument donc, mais sur PC ou sur consoles nouvelle génération !

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