Elite, c’est la série que j’ai adoré trois saisons durant. Cette production espagnole réussissait à offrir un vent de fraicheur sur le Teen Drama, en dosant parfaitement le mystère aux intrigues amoureuses (et très souvent sexuelles), d’une bande de lycéens riches. Mais voilà, après trois saisons, certains membres du Casting original ont quitté le navire pour voguer vers de nouveaux cieux, et avec leur départ, c’est toute la créativité qui s’en est allé (et soyons honnête, les meilleurs personnages).
J’ai eu l’occasion de donner mon avis sur la quatrième saison, et je l’avais trouvé totalement raté pour ma part. La cinquième fait-elle mieux ? Et bien dans l’ensemble, pas tellement. Cette fois-ci, on perd de nouveaux deux membres très importants : Guzzman et Ander. Après Nadia, Carla, Lucrecia et Paulo, il ne reste donc plus que Samuel et Omar de la première saison pour tenir la baraque. Et les pauvres, ils ne sont pas servis.
Attention SPOILERS !
Omar est enlisé dans une intrigue de troisième plan, aux côtés d’un nouveau venu, Bilal (incarné par un acteur français dont j’ai oublié le nom et dont la performance était des plus mauvaises). Pire encore, l’intrigue disparaît en milieu de saison et Omar est à peine présent dans le dernier épisode ! C’est à se demander si le départ d’Ander n’a pas dépourvu les scénaristes de toutes idées créatives sur le personnage ?
Samuel se retrouve au centre d’un nouveau mystère, et l’on découvre bien vite que c’est lui qui meurt à la fin de la saison. Une intrigue loin d’être palpitante et mystérieuse, tant tourne encore et toujours autour de la famille de Benjamin, comme la saison précédente. Et vous le savez, cette famille était le pire ajout scénaristique de la série.
Je comprends l’envie de l’acteur derrière le rôle de Samuel de quitter la série, mais fallait-il vraiment offrir un destin pareil à son personnage ? Et d’ailleurs, es-ce qu’il est vraiment mort ? On en sait rien au final, la fin de saison étant un peu brouillonne. J’ai beau avoir essayé de comprendre via les réseaux sociaux ce que d’autres en avaient pensé, il semblerait que nous sommes tous au même point.
Je parlais de la famille de Benjamin. Si Mencia semble être un tout nouveau personnage depuis la saison dernière, elle ne semble exister que via les nouvelles grâces de son père et son love interest avec Rebeka. Rebeka (arrivée en seconde saison), n’a jamais était un personnage qui m’a passionné à titre perso, et cette saison n’a pas changé la donne. Je passerai très rapidement sur Ari, que je trouve exécrable et insupportable (non mais sérieusement, pourquoi avoir envie d’en faire la nouvelle star du show ? Ca ne marche pas).
Parlons alors des choses qui m’ont permis de me raccrocher un tant soi peu à l’histoire et me captiver durant ces huit épisodes.
Cayetanna est vraiment LA bonne surprise depuis la saison dernière. Elle était pour moi l’un des points noirs de la deuxième saison, n’ayant pas accroché à son intrigue et à son intégration. Mais depuis la mort de Paulo et son statut de femme de ménage au lycée, j’ai l’impression que les scénaristes ont trouvé quoi faire du personnage. C’est simple, Cayetanna rayonne et se trouve être un personnage profond, sincère et présent pour ses amis. Elle aura même le droit à son Happy End via un nouveau personnage découvert dans une Histoire Courte diffusée à Noel dernier.
Aux côtés de Cayetanna, on retrouve le prince Philippe. Je n’ai pas vraiment compris le message que la série essayait de nous faire passer avec lui. Ancien violeur qui cherche sa rédemption, je n’ai jamais trop su me positionner avec lui. Il passe la majeure partie de la saison à essayer de se racheter auprès de Cayetanna, tout en vivant une nouvelle histoire avec Isadora.
Isadora, c’est la fusion ratée de Lucrecia et Carla. Mais personne n’arrivera jamais à la cheville des deux Reines originales du show. Cependant, malgré qu’elle soit agaçante et tête à claques lors de ses premiers épisodes, son évolution prend un tournant intéressant. L’amitié naissante entre elle et Cayetanna est l’une des bonnes surprises de la saison, et je dois dire que la retrouver en saison 6 ne me déplaira pas finalement.
Mais pour moi, LE point fort de cette nouvelle saison, c’est l’introduction d’Ivan (et accessoirement son père Cruz). Ivan, c’est le fils du plus grand footballeur du monde (dans la réalité d’Elite en tout cas), et qui débarque au lycée. Hétéro de prime abord, il va s’attacher et devenir ami avec Patrick. Souvenez vous de Patrick, l’élément perturbateur dans le couple Ander/Omar la saison dernière.
Patrick gagne des points avec moi dans cette saison, même si mon coup de coeur va pour Ivan. Mais là encore, malgré une alchimie indéniable entre Ivan et Patrick, et des scènes particulièrement mignonnes, Elite ne serait pas Elite si elle ne décidait pas de transformer le couple en quadrupède familial. Car oui, Ivan a beau être amoureux de Patrick, il Crush aussi sur Ari, sa soeur jumelle (cette dernière sans aucune morale n’hésitera pas à coucher, bien qu’elle soit en couple avec Samuel). Mais là ou tout devient plus bizarre (mais en même temps, drôle et intéressant), c’est quand Patrick lui finit par coucher avec Cruz, le père d’Ivan…
Elite peut se vanter d’une chose : ce genre d’intrigues sexuelle, on ne les retrouve pas dans toutes les séries, car il y a un côté sacrément barré la dedans. Heureusement, Patrick et Ivan auront droit à leur Happy End, et Cruz deviendra même un personnage attachant et attendrissant à sa manière.
La saison aura permis également d’offrir de nombreuses scènes de sexe (c’est un peu la marque de fabrique de la série), mais je retiens surtout la première fois d’Ivan avec Patrick. Elle était sincère et honnête, et je suis certain que de nombreux mecs se sont retrouvé dans cette scène lors de leurs premières fois. Moi, en tout cas, c’est le cas.
Bilan de cette saison : assez décevant. Et pourtant, Elite est loin d’en avoir fini avec nous, la saison 6 est lancée et devrait arriver dans quelques mois sur Netflix !