Call of the Sea – Une aventure envoûtante

Disponible sur le Xbox Game Pass depuis le 8 décembre dernier, Call of the Sea est un titre qui m’avait intrigué lors de son annonce dans un show Xbox, grâce à sa direction artistique chatoyante, qui détonne un peu avec l’inspiration H.P. Lovecraft, proposant en général des univers bien plus sombre (tel que Call of Cthulhu ou The Sinking City, parmi les œuvres vidéoludiques récentes). C’est donc avec un plaisir non feint que j’ai visité cette fameuse île, située à quelques miles de Tahiti, et j’en suis ressorti conquis !


Le jeu débute sur une séquence aquatique qui va poser le côté mystique de l’aventure dès les premiers instants. On se familiarise avec les contrôles et on est frappé d’entrée de jeu par le décor environnant, richement coloré et fourmillant de détails… avant d’être ramené à la réalité brusquement. Bruit de vagues, bois légèrement plié, hublot, on est dans la cabine d’un navire.

Cette porte marque le début d’une belle aventure !

Ces quelques minutes dans la cabine permettent de poser le contexte et d’introduire Norah, la protagoniste que l’on incarnera tout le long de l’aventure.  On apprend que cette dernière est rongée par un mal inconnu, qui l’affaiblit considérablement et fait apparaître des tâches sombres sur son corps. Son mari, parti en quête d’un remède, a disparu depuis un long moment, ce qui pousse Norah à partir à la recherche de ce dernier, en suivant les différents indices laissés par son époux, ce qui l’amène sur une île mystérieuse où se déroule la quasi-totalité de l’aventure.

Me voilà donc parti, déambulant sur une île en écoutant mon personnage commenter presque tout ce qu’on voit/touche, et noter chaque action dans son cahier. Si cela surprend de prime abord, on se rend compte assez vite que cette manie de tout noter dans le carnet est une bénédiction pour résoudre les énigmes, même si cela sonne un peu artificiel à certains moments de l’aventure, en particulier dans la 2ème moitié du jeu, où notre personnage perd un peu de son charme et se contente de faire de l’audio-description. Dommage, surtout quand on se paye les services de Cissy Jones (The Walking Dead, Firewatch…) pour doubler le personnage.

Norah a la manie de tout consigner dans son carnet de notes, ce qui aidera pour résoudre plusieurs énigmes.

Si les premières énigmes paraissent d’une simplicité enfantine, la suite vous réserve son lot de difficultés. Il faudra être observateur et vous balader longuement, la résolution de certains puzzles passant par l’environnement. Si vous n’êtes pas attentif, vous serez bon pour faire un aller-retour qui peut sembler bien long rapporté à la durée du jeu. Bien que moins atteinte par la maladie sur l’île, Norah se déplace en sprint à la vitesse d’un kangourou unijambiste, ce qui allongera l’aventure de quelques minutes sans rien apporter de plus.

Pour les collectionneurs et chasseur de succès, redoublez d’attention, certains objets sont disséminés çà et là à chaque chapitre, et vous permettront de glaner quelques G.

Bien que j’ai su venir à bout des défis du titre d’Out of the Blue Games, certains m’auront fait longuement piétiner, la faute à des indices pas si évident que cela. Heureusement, l’envie d’en savoir plus a toujours prédominé, ce qui m’a poussé à continuer l’aventure jusqu’à un dénouement surprenant, qui m’a fait hésiter un bon moment sur mon choix.

Probablement l’image la plus “Firewatch” du titre. Pour autant, le jeu s’éloigne pas mal du titre de Campo Santo dans sa proposition

Techniquement, j’ai parcouru le titre sur Xbox Series X uniquement. Pas grand-chose à signaler de mon côté, à part un ou deux soucis de collision, le jeu s’est montré fluide de bout en bout, en plus d’être extrêmement fin. Alors oui, bien que très agréable à parcourir, grâce à une direction artistique superbe et colorée, ce n’est pas ce titre qui éprouvera votre console flambant neuve. Ce n’est pas ce que je lui demandais, mais ayant vu poindre plusieurs critiques vis-à-vis du titre, je me dois de le mentionner.

Tout juste puis-je lui reprocher une partie sous-marine un peu moins inspirée. Ne souhaitant pas détailler les détails de l’intrigue, je ne peux toutefois pas détailler davantage ! Bien que nécessaire, ces passages sous-marins témoignent d’un manque d’inspiration pour renouveler un peu la formule. On avance, on regarde quelques objets, Norah parle, on résout une énigme intermédiaire, on refait quelques pas, grosse énigme, qui signe la fin d’un chapitre. Et rebelote… Le studio semble avoir conscience de cela, l’aventure s’arrêtant au bon moment afin de ne pas lasser, mais j’aurais aimé un peu plus de variété.


Je n’aurai pu rêver mieux que ce Call of the Sea pour terminer mon année 2020. Ni trop long, ni trop court, le premier jeu d’Out of the Blue Games a su me captiver, grâce à une inspiration lovecraftienne qui s’éloigne un peu des poncifs de l’horreur, et tend davantage vers le mystère. Je cherchais un walking-sim pour terminer l’année paisiblement, j’ai eu un walking-sim qui m’a fait vivre un bon moment, et m’a fait perdre quelques cheveux à cause de certaines énigmes un peu confuses. Oui, j’aurai apprécié que la formule soit, un brin, renouvelée, mais je pardonne volontiers à ce studio qui livre un bon premier jeu et m’aura fait voyager pendant près de 7 heures.

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