Récupéré en même temps que la PS5 en novembre 2020, j’ai à l’époque opté pour une nouvelle run du jeu d’origine Marvel’s Spider-Man, qui était inclus (via un code de téléchargement) dans l’édition “Ultimate” du titre, et j’avoue avoir été un peu refroidi par la formule assez répétitive du jeu… J’ai donc pris le temps de décanter un peu le tout et j’ai lancé Miles Morales en décembre 2021… et je me dois de le confesser, je regrette un peu d’avoir attendu 1 an, tant la formule évolue dans le bon sens pour moi.
Qu’on se le dise d’entrée de jeu, le stand-alone proposé par Insomniac Games ne révolutionne aucunement la formule. On est ici face à un titre qui reprend en grande partie tout ce qui a fait le succès du jeu d’origine. On retrouve ainsi le Manhattan qu’on connaît bien, à ceci près qu’il a été recouvert d’un fort joli manteau d’hiver. Redécouvrir la ville qui ne dort jamais paré de neige se révèle moins lassant que prévu. Il faut dire que, même après 50h de voltige dans New-York (en enchaînant les 2 titres), on ne se lasse pas de ce système de déplacement toujours aussi jouissif, surtout que le studio s’est amusé à ajouter un petit système de tricks qui permet à notre araignée de Harlem de faire des petites acrobaties aériennes qui procurent quelques points d’expérience et charge notre barre d’énergie. Pour les plus flemmards d’entre-vous (je ne vous blâme pas, j’avoue avoir un peu abusé du système en fin de jeu pour farmer les trophées), on pourra profiter du réseau de métro new-yorkais qui fait office de voyage rapide, et, magie de la PS5 oblige, le temps de chargement n’excède pas 2 secondes… Même un an après la sortie de la console, ces chargements quasi-instantanées font toujours mouche chez moi !
Pas de révolution donc, mais des petits ajouts bienvenus et pas mal d’écrémage sur le contenu annexe qui s’avérait répétitif à la longue dans le jeu de base. Spider-Man : Miles Morales est un titre beaucoup plus condensé que son aînée. L’aventure de Peter Parker s’étendait sur 25/30 heures en prenant le soin de tout faire dans la ville. Ici, pour venir à bout de l’histoire principale, comptez 7 à 8h, et on peut ajouter 4-5 heures pour boucler le reste du contenu. A noter que pour l’obtention du fameux platine, on aura pas d’autre choix que d’effectuer une seconde run en Nouvelle Partie +, donc comptez 20h pour faire tomber le trophée du désir.
On pourra pointer le jeu du doigt et trouver que 8h c’est court pour un titre vendu 60€. Je vous laisse juge de cela, pour ma part, j’ai très largement préféré parcourir ce stand-alone que le jeu de base. Je trouvais que le jeu de base souffrait de pas mal de longueurs, et souffrait du fameux mal des mondes ouverts, avec des icônes posés un peu partout dans chaque quartier de Manhattan pour éviter que le joueur ne s’ennuie un seul instant… Sauf que la qualité ne suivait pas toujours derrière. Les missions annexes n’étaient pas bien passionnantes, les bases de Fisk répétitives à souhait, et la récupération des sacs à dos et autres photos des monuments de la Big Apple permettait de passer le temps mais ne se révélait pas toujours bien captivantes, vu qu’on activait bien vite le “pilote automatique” de notre cerveau pour virevolter d’un point d’intérêt à l’autre.
Insomniac a choisi un autre schéma ici. Les missions annexes sont peu nombreuses, mais suivent un véritable fil conducteur, avec une mise en scène correct et des enjeux qui inquiètent Miles. Quelques bases seront toujours à l’ordre du jour, mais en nombre réduit pour éviter la lassitude, tout comme les collectibles. Il y en a toujours, de plusieurs sortes, mais la manière de les obtenir diffère un peu du jeu de base, puisqu’on aura quelques mini-jeux et autres jeu de piste pour trouver tout les objets. Plutôt malin. Concernant l’histoire principale, on suivra les débuts de Miles Morales en solo, puisque Peter s’éclipse rapidement pour prendre des vacances forcées en Europe avec M.J.
L’action décolle de suite, avec un combat contre le Rhino qui fait office de tutoriel. Pour les joueurs ayant déjà fait le jeu de base, rien ne change pour ainsi dire, les contrôles répondent bien, il faudra toujours enchaîner les combos contre les ennemis et esquiver grâce à notre sens de l’araignée d’une pression sur la touche “Rond”, c’est toujours diablement efficace, et pour dissocier cette les deux hommes araignées, Miles débloque rapidement une aptitude de bio-électricité, qui sera bien pratique pour lutter contre les ennemis du jeu. Bien qu’on soit parfois face à des ennemis classiques, on va vite affronter des brutes d’un autre niveau dans cette suite. La plupart des ennemis disposent d’une armure qui permet de résister aux attaques standard de l’araignée de Harlem… On devra donc user et abuser de l’énergie bio-électrique pour asséner des coups qui vont sonner nos ennemis et permettent d’effectuer de lourds dégâts ensuite.
Un petit point sur la technique avant de finaliser cette critique, on peut opter pour 3 modes d'affichage:
- Le mode Fidélité, qui limite le rendu à 30 images/seconde en 4K et active le ray-tracing
- Le mode Performance, qui fixe le framerate à 60i/s avec une résolution variable mais désactive la réflexion sur les bâtiments.
- Le mode Performance RT, qui devrait parler aux joueurs ayant posé leur m'imites sur Ratchet & Clank : Rift Apart. C'est un peu le menu best-of d'Insomniac Games. Résolution variable, framerate qui vise les 60 images/seconde et Ray-Tracing actif.
J'ai testé les 3, et j'ai finalement opté pour le performance RT, qui fait vraiment des miracles. On a le meilleur des deux mondes. Oui, le framerate chute quand on se déplace rapidement par temps de neige, mais c'est le seul moment où j'ai ressenti une gêne au niveau de la fluidité. On peut aussi voir quelques PNJ disparaître au sol pour permettre à la console de maintenir le cap, mais ce n'est pas si gênant que cela.
Que dire, si ce n’est que j’ai beaucoup aimé ce Marvel’s Spider-Man : Miles Morales. Le studio semble avoir pris en compte les opinions des joueurs et autres journalistes et a tenté d’adapter sa formule pour proposer une aventure plus concise, mieux mise en scène et plus dynamique. On est face à un épisode extrêmement convaincant, et ça ne peut que présager du bon pour la suite des aventures ! Merci Insomniac Games pour ce spin-off délicieux. Prenez le temps pour Spider-Man 2… mais pas trop quand même, j’ai un peu hâte d’y jouer, et je ne ferai pas l’erreur de le laisser dans mon backlog une année durant.
Les + :
- Manhattan sous la neige, une redécouverte plaisante
- Miles Morales, un héros attachant
- La Bio-électricité, un ajout renouvellant le combat
- Un open-world exploité intelligemment par Insomniac
Les – :
- Peut-être un peu cher ?
- Une grande partie du contenu sur Harlem
- Tinkerer, un brin décevante