Astro’s Playroom – La nostalgie qui vibre intensément

Qu’il est bon de mettre la main sur de nouvelles consoles, de nouvelles manettes, de déballer tel un enfant ces machines et savourer comme le jour où on a découvert les jeux vidéos. Pour une raison que je n’explique pas, je garde toujours un souvenir prégnant de la première fois que j’ai posé mes mains sur la PS1, et j’ai la chance de revivre ce souvenir avec la même intensité à chaque nouvelle génération… autant vous dire que depuis la semaine passée, je suis retombé en enfance… La seule différence, c’est que du haut de mes 27 ans, j’ai développé mon esprit critique, pour le meilleur, comme pour le pire.

La passion demeure toutefois intacte, tout comme la surprise. Et je l’avoue, j’ai été très agréablement surpris par Astro’s Playroom, le jeu préinstallé sur PlayStation 5, gracieusement “offert” par Sony, qui va bien plus loin que la simple démonstration des capacités du contrôleur DualSense, survendu par la firme et par les nombreux influenceurs ayant reçu la machine en avance.


Depuis The Playroom en 2013, les Astro Bot sont utilisés par Playstation pour introduire les nouveaux appareils de la firme. La première apparition de ces derniers fût relativement timide, se contentant d’apparaître dans les quelques mini-jeux du soft… puis vint la révélation en 2018 avec Astro Bot Rescue Mission, un jeu de plate-formes génial, exploitant à merveille les capacités du PlayStation VR, mais à la portée malheureusement trop limitée, la faute à ce prérequis “VR” assez coûteux pour séduire le grand public.

Petit élan de nostalgie quand on entend le thème de lancement de la 1ère PlayStation !

Pas défaitiste pour autant, la Team Asobi remet les Astro Bot à l’honneur avec Astro’s Playroom, pour illustrer les capacités de la nouvelle manette de Sony, la DualSense. Ici, pas d’excuse pour ne pas y jouer, le contrôleur est inclus avec chaque console vendue, et le jeu est prêt à l’emploi une fois la configuration de la PS5 finalisée. J’ai donc parcouru le jeu en 2 temps : une première heure avant que la batterie de la manette ne me fasse défaut… puis 2h de plus pour voir apparaître le générique de fin. Pour les collectionneurs, comptez 5h de jeu environ pour voir le trophée Platine tomber. Une expérience relativement courte donc, mais ô combien enivrante et sans aucun temps mort.


Le jeu est divisé en 4 mondes bien distincts, tous reliés par un hub central. Chaque monde proposera 4 niveaux, se concentrant sur l’histoire de PlayStation au travers des âges et mettant en avant les spécificités de la DualSense. On ramassera donc des pièces de puzzles pour compléter des fresques, ainsi que des artefacts, pour enrichir notre labo Playstation, exposant les différentes consoles, accessoires et jeux “légendaires” ayant accompagnés l’histoire de Sony. Les niveaux sont, en soit, relativement courts et se font souvent d’une traite, sans temps de chargement, aucun (ce bonheur !).

Dans sa catégorie plate-forme, le jeu est relativement classique et ne réinventera à aucun moment la roue, l’Astro Bot que l’on incarne est réactif et répond au doigt et à l’œil. Il dispose d’une attaque classique et d’une attaque chargée lui permettant de tourner sur lui-même en frappant tout ce qui l’entoure, et peut aussi utiliser les lasers sous ses bottes pour anéantir les ennemis (ces mêmes lasers permettant à notre avatar de rester dans les airs un bref instant). N’attendez pas une difficulté progressive à la Mario ou que sais-je encore, ce n’est pas le but d’Astro’s Playroom. Ici, on explore pour récupérer pièces de puzzles et artefacts (parfois bien cachés), on observe les nombreux bots mimant des scènes célèbres de jeux vidéos divers et variés, en tentant de reconnaître les jeux référencés çà et là dans les quelque 12 niveaux. The Last of Us, Tomb Raider, Silent Hill… les clins d’œils pullulent et mettront votre culture vidéoludique à l’épreuve en ravivant énormément de souvenirs passés. C’est simple, j’ai passé 3 heures avec un sourire béat sur le visage, riant parfois, ou soulignant la mise en scène de certaines références.


Astro’s Playroom surprend aussi grâce à la Dualsense. La Team Asobi a été chargée de mettre en avant les capacités de la manette de la PS5, et on peut dire que le pari est réussi. Chaque fonctionnalité est intégrée intelligemment, et jamais une manette Playstation n’a eu autant de répondant. Le pavé tactile est plus précis que jamais, la reconnaissance de mouvement s’est considérablement affinée, les sons sonnent moins “aigus” et les vibrations ont surpassé de loin les “HD Rumble” de la Nintendo Switch.

On trouvera des jeux çà et là ayant marqué l’épopée PlayStation

Chaque petit pas de notre bot génère une vibration, qui va différer selon la surface que l’on parcourt. Marcher sur une plateforme en acier génèrera une vibration courte avec un petit bruit aigu du métal qui claque le métal, tandis qu’on sentira une vibration lourde et continue quand on marche dans du ciment ou de la boue, avec un son assez grave émanant du contrôleur. Le vent va quant à lui générer des vibrations qui vont parcourir la manette de haut en bas, de gauche à droite ou en diagonale en fonction de sa direction. Pareil pour la pluie qui clapote sur la manette. Les gâchettes adaptatives ne sont pas en reste, puisqu’en fonction du bot que l’on joue, ou encore du costume équipé, on aura différentes résistances qui s’activeront.

Oui, la découverte de la DualSense ne laisse pas de marbre, et il va sans dire que, depuis la Dualshock 2, c’est la meilleure amélioration du contrôleur Playstation. Pour autant, je reste modéré sur ma joie, et je ne rejoins pas les nombreux influenceurs ayant hurlé à la révolution lors de la prise en main de cette manette. Oui, l’amélioration est notable et agréable, mais Astro’s Playroom ne m’a pas donné l’impression d’avoir un contrôleur “game-changer” entre les mains.


Enfin, abordons rapidement la partie technique et sonore de l’œuvre. Si vous lancez AP pour prendre une claque graphique dans les dents, vous pouvez d’ores et déjà passer votre chemin. Ce n’est pas la volonté du titre, qui propose toutefois un rendu très fin, propre et coloré. La fluidité n’a jamais flanché, même quand le vent se prend dans l’herbe de certains niveaux et fait bouger l’ensemble des éléments du décor. Le jeu est agréable à l’œil, et je ne lui en demande pas davantage. J’ai par contre beaucoup apprécié la partie sonore du titre. Les bruitages, qu’ils émanent de ma barre de son ou de la manette, sont réussis, et les diverses musiques qui accompagnent les niveaux du jeu sont une réussite.


En jouant à Astro’s Playroom, j’ai pris une belle petite gifle. Je n’en attendais rien, et j’en ressors le sourire aux lèvres. Plus qu’une expérience, le titre livré avec la nouvelle console de Sony est un jeu à part entière, qui introduit d’une bien belle manière la DualSense, réveillera de nombreux souvenirs passés sur Playstation ces 20 dernières années, et qui promet le meilleur avec la PlayStation 5, le regard tourné vers l’avenir.

Les + :

  • Un jeu à part entière !
  • Des références partout, tout le temps, toutes superbement intégrées
  • Une belle démonstration des capacités de la manette DualSense
  • Un élan de nostalgie phénoménale, qui laisse un sourire béat aux lèvres.
  • Pas de temps mort
  • Une belle bande-son et propre graphiquement

Les – :

  • Un peu court, forcément 🙁
  • Malgré une implémentation réussie, la DualSense ne révolutionne pas autant qu’escompté
  • Une difficulté inexistante

 

 

 

 

 

 

 

 

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