C
ette année, Johan et moi avons passé Noël juste à deux, loin de nos proches. Nous venons d’arriver il y a moins d’un an à Bordeaux et nos emplois respectifs ne nous ont pas permis d’être disponible pour remonter voir nos proches dans le Nord.
Nous voici donc, un soir du 24 décembre, à regarder un classique de Noël aux yeux de Johan : Astérix et Cléopâtre. Autant être honnête, je ne suis pas un adepte de l’univers. Le seul Astérix que j’ai réellement vu, c’est le tout dernier sorti au cinéma (Astérix et le secret de la Potion Magique), et je l’ai particulièrement bien aimé. Autant vous dire qu’en découvrir plus sur cet univers ne m’a pas déplu.
Je retourne donc avec ce film, bien des années en arrière, en 1968. Et le choc m’a paru « rude », la ou Johan avait de réels yeux d’enfants en regardant pour la centième fois un film qu’il connaît par cœur.
Astérix est un personnage fort connu en France. Je pense que nombre d’entre vous ont lus les bandes dessinées ou même regardé l’intégralité de ses films. Et c’est vrai que l’univers est attachant, les personnages également. Dans ce film, Astérix, Obélix et Panoramix (sans oublier Idéfix) viennent en aide à Numérobis, un architecte travaillant pour la reine d’Egypte : Cléopâtre.
Cette dernière a relevé un défi de la part de son amant, Jules César. Celui de construire un palais en un temps record pour montrer la grandeur du peuple Egyptien.
Numérobis appelle donc à l’aide son ami Panoramix, le druide du village de gaulois. Il vient donc accompagné de ses fidèles guerriers.
Le film est un enchaînement de gags et de vignettes de la bande dessinée. Chacun y trouvera son compte je pense, les petits comme les grands. Le doublage des voix n’est pas mauvais (même si le message au début du film vous prévient de manière assez drôle qu’il ne faut pas tenir compte du problème qu’il peut y avoir entre le mouvement des lèvres et les paroles) et les quelques chansons du film seront, pour ma part, très vite oubliées (au contraire de Johan qui les connaît par cœur et s’amuse à les chanter tout au long du film). C’est certain, c’est pour lui un grand point fort.
Le film est très ancré dans son époque, 1968, et serait – aujourd’hui – censuré ne serait-ce que pour les personnages des esclaves noirs ultra stéréotypés. Le film est donc alors très masculin (la seule présence féminine du film restant Cléopâtre).
C’est d’ailleurs le personnage du film qui ressort. Micheline Dax (doubleuse également de Ursula dans la version française de La Petite Sirène) fait un très bon travail. Le personnage est drôle et ses répliques font mouche. En tout cas, c’est le personnage qui m’a plu dans ce film.
Astérix, Obélix, Panoramix et Idéfix font le job de leurs personnages. Sans réellement connaître l’univers, je les retrouve la ou je pensais les trouver. Obélix est un gros balourd qui ne cherche qu’à boire de la potion magique et qui est extrêmement attaché à son chien.
Ce dernier est le pendant de Milou, pour Tintin, et Astérix un irréductible gaulois fort qui est prêt à rendre service et à aider son prochain.
Quand aux autres personnages, je n’ai pas du tout accroché ni à Numérobis, ni à l’antagoniste, ni même à Jules César… (et pourtant, je suis plutôt fan du personnage ou des œuvres sur son sujet).
En terme d’animation, je dois avouer que c’est très compliqué de découvrir le film aujourd’hui. J’ai d’ailleurs comparé celui-ci avec d’autres d’époques – version Disney – et Johan m’a alors expliqué que les moyens financiers n’étaient pas du tout les mêmes, et cela se ressent.
Les transitions d’une scène à l’autre sont mal orchestrées, la séquence du rêve (toute en rouge), m’a pour le coup fort déplu, et l’ajout excessif de redondance dans les séquences peut vite lassé.
Le film n’est pas très long – 72 minutes incluant le très long générique de début – mais il reste un bon moment à passer en famille. Noel étant sans doute la meilleure période pour le regarder, ce qui explique sans mal pourquoi M6 le rediffuse tous les ans à cette période.
Un film qui permet de se familiariser avec le personnage d’Astérix et qui doit beaucoup à Cléopâtre, qui partage pleinement l’affiche avec le petit héros gaulois. L’animation certes vieillotte peut s’oublier si on décide de faire un petit effort.
- Aldric 5
- Johan 7.5