Young Souls – Un jeu bourre-pif fort sympathique

Copie numérique prodiguée par Cosmocover sur Xbox One. Un grand merci à eux !
Testé sur Xbox Series X et un peu sur Nintendo Switch (version que j'ai acheté par mes soins).  

Après une sortie relativement discrète sur Google Stadia, le titre du studio 1P2P a eu droit à un portage fort bienvenue sur des supports plus connus du grand public en mars dernier, à savoir : PC, Playstation 4, Xbox One et Nintendo Switch. Après une petite heure sur Nintendo Switch, j’ai fait le choix de basculer sur la version Xbox One qui m’a été très gentiment proposé par Cosmocover, support sur lequel j’ai terminé l’aventure en une dizaine d’heures ! Une aventure qui met en avant la castagne et, si on le souhaite, le jeu en coopération !


L’aventure débute sur les chapeaux de roue, avec une introduction qui fait office de flash-forward et nous présente les jumeaux Jenn et Tristan devant faire face à une menace qui semble les dépasser très largement. Après une rapide prise en main des commandes de base (déplacement, attaque, esquive et parade) et une grosse raclée face à un boss invincible, on est propulsé dans notre chambre avec un objectif largement plus atteignable : parler au professeur, un scientifique relativement perché, spécialisé dans la cryptozoologie, qui a choisi d’adopter les jumeaux pour leur offrir une plus belle vie.

Le jeu propose une avance rapide durant les cinématiques (mais vous auriez tort de les passer !)

Ce dernier nous invite à nous rendre en ville pour vendre quelques babioles, une des destinations incontournables du titre, où l’on pourra faire ses emplettes, s’entraîner à la salle de musculation pour faire monter ses stats après une prise de niveau, ou encore converser avec les quelques résidents. L’aventure débute réellement lorsque Jenn et Tristan rentreront au manoir… On constate assez vite que la porte a été forcé, et le Professeur est porté disparu, ce qui poussera nos deux protagonistes, inquiets, à entrer dans la pièce interdite de la demeure.

La découverte d’un monde souterrain peuplé par les gobelins surprendra nos deux adolescents, qui ne manqueront pas d’utiliser un langage que je qualifierai poliment de fleuri ! En effet, ces derniers n’hésitent pas à lâcher des petites insultes quand on les chauffe un peu trop, ce qui n’a pas manqué de me faire sourire à de nombreuses reprises. Plus globalement, l’histoire se laisse suivre sans déplaisir, même si j’aurai aimé un peu plus de finesse dans l’écriture à certains moments de l’aventure. On s’attache rapidement à Jenn et Tristan (bien que j’ai une légère préférence pour Jenn) qui ont tous deux un caractère bien trempé et qui n’hésiteront pas à botter le cul des divers ennemis croisés en chemin, qu’il soit de simple sbires ou des boss (nommés “Gardiens” dans le jeu).

Les jumeaux ne sont pas toujours très finaud quand ils parlent

Côté prise en main, on est face à un Beat them all relativement classique. On évolue dans des niveaux qui défile essentiellement horizontalement et qui comprenne souvent quelques salles de sbires simples, avant d’arriver sur un boss qui signifie souvent la fin du niveau. L’attaque se fait via une pression sur X, et l’attaque spéciale se fait via la touche Y. Cette dernière est certes puissante mais consomme du mana… ressource suffisamment rare pour qu’on doive l’utiliser avec parcimonie (du moins dans le mode de difficulté recommandé par le studio). On peut également esquiver via une pression sur la gâchette droite (RB), et parer avec la gâchette gauche (LT). Le timing de parade et d’esquive est important, le premier car il permet d’étourdir temporairement bon nombre d’ennemis et d’infliger une riposte dévastatrice, le second parce qu’il consomme une barre d’endurance qui se recharge plutôt lentement. En fonction de l’équipement à disposition, la vitesse d’animation d’attaque sera également plus ou moins longue… ça surprend au début et ça m’a valu quelques morts pénibles. Élément bien pratique, via la touche LB, on peut changer le personnage que l’on joue à la volée, et si on est en plein combo d’attaque, cela lance une petite animation assez classe. Si un personnage est KO, l’autre prend automatiquement le relai et peut le ranimer via une pression continue de quelques secondes sur B (assez dangereuse en combat).

Et un gardien de moins, un !

Car oui, bien qu’accessible dans sa prise en main, le jeu se révèle parfois exigeant et ne donne pas toujours droit à l’erreur. 1P2P propose 4 modes de difficulté, et recommande de jouer en mode “Challenge”, un mode plutôt corsé et, comme indiqué par le studio, pensé pour les vétérans de Beat’em Up. Pour ma part, j’ai respecté le choix des développeur… avant de passer sur le second mode de difficulté après plusieurs roustes infligés par un des boss du jeu. A noter qu’on prend quand même de belles tartes dans le mode de difficulté “Équilibré”, et qu’on ne peut pas se contenter de foncer dans le tas sans réfléchir.

En sus de l’équipement qu’on récolte et améliore chez le marchand, on devra régulièrement passer au manoir pour dormir et dépenser ses points de caractéristiques après une prise de niveau. La prise de niveau donnera un ticket pour une session à la salle de musculation, qui propose quelques mini-jeu afin d’améliorer ses stats davantage. Le score parfait est atteignable… pour peu que l’on pratique un peu au préalable et qu’on soit bien concentré ! L’essentiel du jeu se passera quand même sous terre, où l’on dispose d’un hub permettant de s’aventurer dans différentes zones de plus en plus retorses, certaines étant obligatoires (pour récupérer des clés déverrouillant des portes cachant la suite de l’aventure principale) et d’autres optionnelles. On peut venir à bout de l’aventure sans pour autant terminer le jeu à 100%. Il reste de mon côté quelques zones encore non explorés que je me réserve pour plus tard, étant un peu lassé par la structure redondante des niveaux.

Où suis-je ? Bugué, tout simplement.

Graphiquement, le titre m’a beaucoup plu, en grande partie grâce à une direction artistique fort plaisante. Sur Switch, ça tourne à 30 images par seconde avec quelques légères baisses de framerate (ressenti en mode docké). Sur Xbox Series X, on a droit à un solide 60FPS jamais pris en défaut (à noter que le jeu n’est pas optimisé next-gen) qui assure un confort optimal. Quelques petits bugs sont toutefois à déplorer, en particulier un qui m’a poussé à relancer 2 fois le jeu. Mon personnage disparaissait tout simplement de l’écran, et je ne voyais que l’écharpe et l’animation d’attaque… En espérant qu’un patch vienne vite corriger cela.


Les +Les –
Des dialogues vraiment bons !Des niveaux redondants à la longue
Un jeu exigeant tout en étant accessiblePas de coop en ligne
Très joliQuelques bugs gênants
De la coop locale, suffisamment rare pour être notée !

Young Souls s’est révélé être une belle surprise, avec un gameplay en apparence simple mais quelques boss demandant un brin de réflexion. Son univers a su me captiver et j’ai suivi l’aventure avec un plaisir non-feint. J’apprécie aussi le fait de pouvoir jouer ces deux héros rebelles. C’est malin en solo avec le switch à la volet, et c’est fun à deux sur le canapé… J’aurais toutefois aimé un mode en ligne pour pouvoir jouer à distance avec un ami (ce que semble proposer la version Steam avec le Remote Play Together) et un peu plus de variété dans les niveaux, qui se révèlent un peu redondant. L’aventure sait toutefois s’arrêter avant que l’on fasse une overdose, pour mon plus grand bonheur !

Disponible sur PC, Playstation 4 , Nintendo Switch et Xbox One à 24.99€. Le jeu est inclus dans l’abonnement Xbox Game Pass.

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