Série Netflix de 10 épisodes avec Michiel HUISMAN (Steeve), Elizabeth REASER (Shirley), Kate Siegel (Théodora), Olivier JACKSON-COHEN (Luke), Victoria PEDRETTI (Eleanor), Carla GUGINO (Olivia) et Timothy HUTTON (Hugh)
Le mois dernier, juste après Halloween, Johan m’a convaincu de nous lancer dans une nouvelle série venant apparaître sur Netflix : The Haunting of Hill House. Je ne suis pas très à l’aise avec les séries d’horreurs et d’angoisse (froussard que je suis), mais la série m’intriguait. Déjà parce qu’elle se déroulait sur deux chronologies (dont le début des années 90 que j’affectionne particulièrement), mais aussi parce qu’on allait suivre une famille.
C’est au rythme d’un épisode par jour et de quelques frayeurs dans les bras de Monsieur que j’ai pris sur moi et que je suis tombé sous le charme de la famille Crain. Alors oui, cette série est angoissante. Elle m’a fait sursauter plus d’une fois dans un épisode, m’a ramené à mes peurs de petit garçon mais surtout, elle m’a beaucoup ému.
Les cinq premiers épisodes se concentrent chacun leur tour à la façon de Lost sur l’un des enfants, en commençant par Steven, l’aîné, puis Shirley, Théodora et enfin les jumeaux, Luke, puis Nell. Evidemment, j’ai mes préférences (et Monsieur avait les siennes). C’est ainsi que l’on découvre dans les années 90 cette fratrie de cinq enfants s’installer dans la grande demeure des Hill, rachetée par leurs parents. Ces derniers espèrent – durant l’été – la retaper à neuf pour la revendre au meilleur prix.
En 2018, on suit également chacun des enfants dans sa nouvelle vie alors qu’ils vont tous être amené à se réunir suite à un drame, le décès de l’un des leurs. Décès qui sera mis en écho avec celui de leur maman, des années plus tôt dans la fameuse maison des Hill.
Dès lors, la maison nous interroge, l’histoire nous accapare et l’on cherche à comprendre. Qu’est-il arrivé à Olivia Crain cette fameuse nuit ou Hugh, le papa, a fait fuir tous ses enfants ? Pourquoi garde t’il le secret ? Que sont ces fantômes que certains des enfants voient tels que la dame au cou tordu ou la petite Abigail ? Est-ce que les domestiques de la maison ont des choses à cacher ?
Pour vous rassurer, chacune des questions pouvant être posées trouvera sa réponse à un moment ou un autre tout au long des dix épisodes. Chose très appréciable dans cette série, c’est qu’elle contient bien une réelle fin.
Le sixième épisode est à mon sens l’un des meilleurs de la télévision : 22 minutes de plan séquence démarrent l’épisode alors que les personnages adultes se réunissent dans le salon funéraire de l’aînée à la veille de l’enterrement de l’un des leurs. La réalisation est finement soignée, le jeu des acteurs impeccables et la tension est à son comble.
Les derniers épisodes nous permettrons également de démêler les mystères, de nous centrer sur le personnage de la maman, Olivia (dont on se demande tout du long si elle est réellement folle), sur les domestiques et sur la fameuse chambre rouge, véritable fil rouge de la série et pièce centrale de la maison.
Du côté des personnages, il y en a pour tous les goûts. En commençant par l’aîné de la famille, Steven Crain, devenu écrivain célèbre grâce à son livre relatant les évènements s’étant déroulé dans la maison. Livre ayant créé une certaine cassure avec certains membres de sa famille alors même qu’il vit un mariage semble-t-il difficile. Steven est sans doute le personnage m’ayant le moins attiré, j’ai eu du mal à m’y identifier et à m’y attacher.
Vient ensuite Shirley Crain. Cette dernière semble attirée par la mort dès se plus jeune âge, et pour cause, aujourd’hui elle dirige un service de pompes funèbres avec son époux. Glaçante et froide, elle est dans mon entourage celle qui attire le moins alors que pour moi, ce fut un réel coup de cœur. Sa manière de gérer le deuil et de se positionner comme un leader pour la famille et de vouloir tout gérer pour tout le monde m’a beaucoup parlé. Je pense qu’elle est celle qui me ressemble le plus.
Théodora, la troisième, dispose d’un don incroyable dès son enfance. Elle est empathique et au simple touché, sait tout de vous. Don qu’elle utilise pour les services sociaux aujourd’hui mais qui l’empêche s’attacher réellement et lui fait enchaîner les plans avec différentes femmes (oui car elle est ouvertement lesbienne).
Les jumeaux, eux, sont également mes petits coups de cœur. Comment ne pas craquer pour la bouille de Luke enfant et se désoler de ce qu’il devient adulte, à savoir un junkie enchaînant les cures de désintoxication. Nell quant à elle semble être la plus fragile, celle ressemblant le plus à sa mère et qu’il faut le plus protéger.
C’est d’ailleurs son suicide dans le premier épisode qui va permettre à toute la fratrie de se réunir à nouveau. Son épisode, le cinquième, est d’ailleurs bouleversant quand on découvre les raisons de sa mort. Elle est – en un sens – le cœur et l’âme de la famille.
Tout au long de la série, on peut également s’amuser à chercher les fantômes cachés dans la grande maison des Hill (ce que Johan a tenté de faire à chaque fois).
De mon côté, j’ai conseillé cette série à tout mon entourage, de mon meilleur pote à ma famille en passant par mes collègues, et à chaque fois les retours sont plus que positifs. Cette série fascine et se dévore littéralement.
En conclusion, cette série est mon petit bijou de cette fin d’année. Angoissante, dramatique, touchante. Une mise en scène impeccable, des acteurs fantastiques et une intrigue ultra prenante. Si je devais la classer, je dirais qu’il s’agit d’un drame familial plus qu’une série d’horreur.
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