Il y a des séries qui vous marquent sans qu’on s’y attende, un bonbon sucré tombé dans un bol de céréales. Pour moi, Student Bodies en fait partie. Et cet article est clairement un appel à l’aide.
Je l’ai découverte enfant, un matin sur France 2, à une époque où les chaînes offraient des perles aux jeunes lève-tôt. J’ignore si c’était pendant les vacances ou un mercredi matin, mais ce fut un vrai coup de cœur. Depuis… impossible de remettre la main dessus. Pas de rediffusions, pas de coffret DVD en France, aucun streaming officiel. Un véritable fantôme de série, et pourtant, quelle vibe !
Si quelqu’un lit ceci et possède les épisodes, même en qualité moyenne, contactez-moi, vraiment. Je rêve de la redécouvrir. Elle est bien dispo en anglais sur YouTube… Mais sans sous titres, et je ne suis pas vraiment bilingue.
Student Bodies est une sitcom canadienne, diffusée à la fin des années 90 (1997-1999), qui se déroulait dans le lycée fictif Thomas A. Edison High. L’idée de base : suivre le quotidien d’un groupe d’adolescents qui travaillent ensemble sur un journal scolaire, justement appelé “Student Bodies”.
Ce qui faisait son originalité — au-delà de l’humour très cartoonesque — c’était l’utilisation de séquences animées en papier découpé, souvent pour illustrer les pensées du personnage principal, Cody. C’était un peu comme entrer dans son journal intime, ou son imagination débordante. Une vraie trouvaille visuelle à l’époque (qui sera reprise par Lizzie McGuire dans les années 2000).
Des personnages hauts en couleur
Le casting était très équilibré et ultra attachant. Il y avait :
- Cody, le héros rêveur, un peu maladroit, toujours en train de dessiner ou de fantasmer sur sa vie amoureuse.
- Emily, la bonne élève sérieuse, souvent en désaccord (et en tension romantique) avec Cody.
- Chris, le sportif cool mais pas idiot, souvent tiraillé entre son statut et ses envies.
- Mags, la meilleure amie un peu sarcastique.
- Victor, l’éternel rival un peu peste, toujours en quête de reconnaissance.
- Flash, le DJ de l’école, excentrique et hilarant.
- Et Grace, ma préférée.
Grace, c’était le personnage le plus libre, le plus drôle, et sans doute le plus avant-gardiste de la série. Elle était exubérante, décalée, ultra stylée. Elle ne se laissait jamais faire, tout en gardant un cœur tendre. Il y avait chez elle une forme de nonchalance rock’n’roll mêlée à une vraie sensibilité artistique. Elle aurait pu être la cousine lointaine de Daria, avec plus de paillettes et un franc-parler décapant.
Chaque fois qu’elle apparaissait, je savais que ça allait être drôle, voire un peu absurde. C’était un vrai bonheur de la voir envoyer valser les clichés lycéens, avec un sourire en coin.
Ce qui rendait Student Bodies si attachante, c’est qu’elle n’essayait pas d’être trop “cool”. Elle l’était naturellement. Pas de filtres Instagram, pas de drama à la Euphoria, juste des ados un peu paumés, un peu fous, mais toujours sincères. On rigolait beaucoup, mais on s’attachait aussi aux personnages. Et malgré son côté très sitcom, la série touchait parfois à des sujets plus profonds : les amitiés qui évoluent, les premiers amours, l’anxiété, l’identité.
C’était drôle, parfois absurde, souvent tendre. Et surtout, c’était un moment de fraîcheur dans la grille des programmes, à une époque où peu de séries osaient mélanger animation, humour, et réflexion sur l’adolescence.
Aujourd’hui encore, j’en garde un souvenir ému, flou mais coloré, comme un vieux rêve d’enfance qu’on n’arrive pas à revivre. Alors je le répète : si quelqu’un a les épisodes, en VF ou en VO, sur cassette, en DivX ou gravés sur des CD-R de 2001… contactez-moi sur Instagram, Facebook ou par mail [email protected] . Je suis prêt à tout pour retrouver Grace, Cody et les autres.
Et qui sait, peut-être qu’un jour, Student Bodies ressortira des archives pour que toute une génération puisse la redécouvrir.
