Version testée : PS5 | Prix : 12.99€ Version dématérialisée fourni par @_Konala_, que je remercie chaleureusement pour sa confiance !
Si vous êtes comme moi amateur de jeux de gestion/simulation, il y a fort à parier que vous ayez déjà entendu parler ou même jouer à Startup Company. Il faut dire que le jeu de Hovgaard Games n’est plus tout jeune, et qu’il avait déjà quelques années de développement derrière lui quand je m’y suis essayé courant 2019 sur PC. Depuis, le jeu s’est offert une sortie d’accès anticipé avec une version 1.0 fort complète et a entraîné un peu plus de 400 000 curieux dans son sillage. Un joli petit succès, que le studio entend bien renouveler avec Big Ambition, sa prochaine simulation, actuellement en cours de développement. Toutefois, les joueurs consoles ont été un peu mis de côté, mais pas oublié pour autant. En effet, le portage console est à portée de main, et que vous soyez de l’écurie Sony, Microsoft ou Nintendo, vous aurez la possibilité de vous y essayer !
Startup Company est un jeu de simulation dans lequel vous incarnez un entrepreneur (ou une entrepreneuse) désireux de créer un site internet devant s’imposer dans le paysage web. En créant sa partie, on pourra modeler légèrement notre avatar et sélectionner le type de plateforme que l’on souhaite créer. Un réseau social, une plateforme de streaming ou encore une plateforme de rencontre… le choix est votre, et vous aurez de menus ajustements à opérer modulo la thématique choisie ! Pour ma part, j’ai effectué deux runs pour les besoins de cette critique.
Une partie standard où mon équipe et moi-même avons œuvré à la création d’un réseau social nommé Xoxolink, et une seconde partie “personnalisée” où j’ai pu faire les étapes de progression plus rapidement après avoir très fortement poussée le curseur d’argent à fond. Force est de constater qu’en débutant en tant que multimillionnaire, la difficulté baisse considérablement. Toutefois, il est aussi possible de s’en sortir en partant de presque rien, mon réseau social s’étant hissé dans le top 10 des plus grosses plateforme du style !
Avant d’atteindre ce fameux top 10, il faudra toutefois s’armer de patience ! La progression se fait en effet par étape. Si les premières étapes se complètent en quelques minutes, on verra vite le délai entre 2 “chapitres” s’allonger pour parfois prendre plusieurs dizaines de minutes, et ce même en accélérant le temps de jeu. Le jeu demandera en effet de plus en plus de ressources pour ajoutez de nouvelles fonctionnalités et optimisez le site web afin qu’il ne soit pas trop gourmand en ressources machines. Au début, on se contentera de 3 fonctionnalités, page d’accueil, gestion de commentaires et pubs textuels pour ma part. On veillera ensuite à améliorer l’ergonomie globale de chacune de ces features en demandant aux employés de plancher sur des briques de développement précises.
Composant UI pour la graphiste, module backend pour le développeur, amélioration du système d’exploitation pour l’employée qui s’occupe de l’administration système, ou encore agent support pour résoudre les problématiques des clients… le jeu est étonnamment complet et demandera assez régulièrement à ce que vous renforciez vos rangs avec de nouveaux employés venant de secteurs divers et variés, et que vous formiez les plus anciens pour qu’ils soient plus rapide. En cliquant sur les différents employés, vous pourrez voir leurs doléances. Certains auront simplement besoin d’un tableau blanc, tandis que d’autres souhaiteront disposer d’un plan épargne retraite ou encore de boissons gratuites à la cafétéria. Moins marrant : certains demanderont à ce que des employés soient licenciés, sans qu’il y ait de motifs derrières. Un brin curieux, mais vu le coût sur le bonheur au travail de l’employé, il pourrait démissionner sans obéir…
En sus des ressources humaines, il vous faudra gérer les serveurs. Deux possibilités s’offrent à vous ici, soit vous rognez (considérablement) sur vos marges en louant des serveurs auprès d’un prestataire, ou alors vos optez pour l’auto-hébergement, en louant une salle des serveurs et en installant tout le matériel vous-même. Le prix de départ n’est pas négligeable, mais se lisse bien sur le temps. Par ailleurs, pensez à bien ventiler vos salles, sinon, vos machines souffriront et les performances seront fortement amoindris !
Pour amortir les coûts et engranger des bénéfices, les moyens sont au départ assez limités, puisque vous ne pourrez qu’opter pour la publicité. A vous de recruter les bons commerciaux pour qu’ils dégotent des contrats en or, et en veillant à ce que les prérequis soient respectés. J’en ai fait l’amère expérience en vendant 250 000 vues sur une plage horaire nocturne, et les pénalités peuvent vite mener à la faillite, comme l’illustre si bien la capture plus haut !
Quand l’argent coulera à flot, vous serez en mesure de sous-traiter une partie du travail et d’investir dans certains projets alentours. J’ai pour ma part investi dans l’énergie solaire, ce qui m’assurait, une fois l’investissement terminée, une source de revenu passive intéressante !
Vu qu’on parle ici d’un portage console, il me semble important de parler de l’adaptation en tant que tel. Le studio a du composer avec une contrainte assez forte : la manette. Pour les jeux du genre, j’ai longtemps eu tendance à dire que rien ne valait un combo clavier/souris, et même si de nombreux progrès ont été fait sur la maniabilité des jeux de gestions sur consoles, il reste selon moi pas mal de chemin à parcourir. En dépit d’un tutoriel indiquant comment prendre en main les bases du jeu (et qui reste consultable via une simple pression sur le joystick gauche), j’ai mis un temps fou à me faire aux contrôles.
Le menu radial est certes très pratique sur console, mais il ne vaut pas la fluidité du menu fixe en bas d’écran. J’ai également mis un temps fou à comprendre comment on licenciait un employé. Si cela se fait d’un simple clic sur PC, il faudra passer par un sous-menu radial une fois la fiche employé ouverte sur console pour parvenir à congédier une personne. Une fois qu’on connaît l’opération, la répéter est un jeu d’enfant, mais ça n’était pas très naturelle comme opération (non, je ne prends aucun plaisir à licencier mes employés… sauf quand un trophée me demande explicitement de le faire !).
Techniquement, pas grand-chose à signaler sur PS5, ça tourne au poil, même quand on est sur le plus grand bureau du jeu. Le titre accuse son âge et n’était pas un foudre de guerre durant l’accès anticipé, mais ce n’est pas sur ce point que j’attends au tournant un jeu du genre, donc tout va bien.
Les + | Les – |
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Une évolution par étape qui occupe de nombreuses heures | Prise en main assez fastidieuse durant les premières heures |
Une simulation très complète | Le poids des années se fait sentir graphiquement |
Ressources humaines et matérielles à gérer | La bande-son en boucle qui rend fou |
Sans doute parfait sur Switch, en multipliant les petites sessions ! | Les boissons, ça coûte très cher à l’échelle d’une boîte ! |
Quel plaisir de revenir sur Startup Company après plusieurs années ! Si l’on arrive à faire fi de son aspect graphique un poil austère et qu’on persévère un peu pour prendre le jeu en main, on est face à un jeu de gestion très complet qui saura vous occuper sans peine quelques dizaines d’heures ! Un portage qualitatif, qui ravira les fans de jeux de gestion n’ayant qu’une console chez eux.