Depuis bientôt quatre ans, la série Roswell New Mexico est diffusée aux Etats-Unis. Je me souviens que lorsque le pilote est sorti, nous étions encore à Bordeaux, et j’ai convaincu Johan de se lancer avec moi dedans. Ca ne l’a pas convaincu, et je n’ai jamais continué la série. Il faut dire aussi que je suis devenu un peu fainéant, et que lorsqu’il faut télécharger une série faute de présence sur une plate-forme, c’est devenu un peu “contraignant”, et je préfère attendre de la voir arriver.
La bonne surprise de ce début d’année fut de découvrir l’intégrale des deux premières saisons sur Salto, et en plus, avec un doublage VF. C’était l’occasion que j’attendais pour me plonger totalement dans l’univers, sachant que j’avais évidemment adoré la première série (ah les souvenirs de la Trilogie du samedi). Mais est-ce mieux que l’original ?
Liz Ortecho, revient dans sa ville natale, Roswell, au Nouveau-Mexique après l’avoir quitté 10 ans auparavant à la mort de sa sœur, Rosa. À priori sa sœur serait morte en conduisant sous l’emprise de la drogue et en emportant deux jeunes filles avec elle.
Sur le chemin, elle se fait arrêter par Max Evans, ancien camarade de lycée, partenaire de laboratoire et ami devenu policier. Heureuse de le retrouver, elle l’invite à boire un milk-shake au restaurant de son père. Mais au cours de ces retrouvailles, elle reçoit une balle qui visait le restaurant en représailles contre les latinos.
Sur le chemin, elle se fait arrêter par Max Evans, ancien camarade de lycée, partenaire de laboratoire et ami devenu policier. Heureuse de le retrouver, elle l’invite à boire un milk-shake au restaurant de son père. Mais au cours de ces retrouvailles, elle reçoit une balle qui visait le restaurant en représailles contre les latinos.
Synopsis du premier épisode
Cette version est plus fidèle sur certains points aux romans “Roswell High” qui avaient inspiré la première série, notamment concernant les origines des personnages comme celui de Liz, par contre, exit le lycée. On retrouve des personnages plus vieux, dix ans après avoir quitté la vie scolaire. Ce qui m’avait un peu rebuté au début, mais finalement, ce n’est pas une mauvaise chose. De cette manière, la série peut vraiment s’émanciper de son ainée et proposer quelque chose de bien différent.
Je vais répondre de suite : je n’ai pas préféré ce reboot à l’originale, pour moi, les deux séries sont en réalité assez différentes et peuvent pleinement s’apprécier. Mais une chose est certaine, j’ai adoré celle-ci. Si bien que la saison 2 terminée, je n’ai pas pu me résoudre à attendre que Salto propose la suite, et c’est en téléchargement que j’ai suivi la troisième saison (la quatrième est en cours de production).
Si à l’époque Isobel était mon personnage préféré (j’ai découvert Katherine Heigl de cette manière), la version 2.0 du personnage m’a a nouveau conquis. J’ai adore cette femme extraterrestre, au caractère bien trempé, parfois sarcastique et présente pour sa famille et ses amis. Elle a sans nul doute l’un des meilleurs développements personnages de la série. Sauf Liz et Max. Déjà les versions campées par Shiri Appleby et Jason Behr dans les années 2000 avait de quoi nous endormir, ici, ils ont de quoi nous agacer.
Je ne les déteste pas, mais ils ne sont clairement pas la raison pour laquelle je suis la série. C’est surtout Liz que je trouve agaçante, alors que Max ne m’inspire pas grand chose. Contrairement aux autres personnages, et c’est sans nul doute Michael et Alex qui brillent épisode après épisode. Dans cette version, Michael est bisexuel (de manière général, on considère que tous les extraterrestres n’ont pas de sexualité spécifique, ce qui sera aussi développé du côté d’Isobel), et son amour de jeunesse, ce n’est pas Maria, mais bien Alex.
Les retrouvailles entre les deux personnages (Alex s’était engagé dans l’armée), sont émouvantes et leur histoire, compliquée, c’est une série après tout, saura nous tenir en haleine et nous offrir de merveilleuses scènes pleines d’émotions. Maria intègre un moment ce triangle amoureux, mais ce n’est pas là que le personnage est le mieux développé.
Il faudra attendre qu’elle apprenne le secret des autres (au début de la saison 2), pour la voir être connectée d’une manière totalement inattendue à l’intrigue. Sans trop spoiler, c’est la ou la série est brillante. Elle ne perd pas de temps à jouer sur le “secret”, tous les personnages principaux ont une raison d’être dans la confidence, et tous, vont finalement se former comme un groupe uni face aux différentes menaces qui les attendent.
On développe également l’univers de la série, saison après saison, en nous révélant l’origine du crash de 1947, la vérité sur les parents de Max, Isobel et Michael, à coup de flash-backs et de remontée dans le temps. Très sincèrement, le fait que la série ne soit composée que de 13 épisodes par saison aide grandement à maintenir un rythme soutenu qui ne perd pas le spectateur.
Les fans de série vont reconnaitre ici ou là de très nombreux visages familiers (beaucoup d’acteurs sont des transfuges de Vampire Diaries ou bien Pretty Little Liars), petit coup de coeur pour Michael Trevino qu’on retrouve ici en Kyle Valenti (devenu docteur dans cette version). Même les personnages secondaires, à l’image de Cameron, se révèlent être touchant et intéressant.
Je ne sais pas si c’est parce que je viens de sortir d’un visionnage intense et soutenu sur deux semaines que je suis aussi positif et bienveillant envers cette série, mais je ne peux que vous la conseiller. Si vous n’avez jamais regardé la série d’origine, ce n’est en aucun cas un problème, elles ne sont pas connectées l’une à l’autre, et je sais qu’un regard neuf sur la série d’il y a 20 ans vous découragera.
Autre point assez intéressant dans son traitement, la série – lancée alors que Trump était encore au pouvoir – place au premier plan les questions d’immigration à une époque ou le climat pouvait être tendu, sachant que Roswell est assez proche de la frontière mexicaine.