Avec plusieurs passages en librairie en peu de temps, il était temps pour nous de rattraper notre retard sur nos lectures afin de pouvoir commencer les nouveaux livres que l’on vient d’acheter. Étonnamment, c’est Aldric qui a placé sa semaine sous le signe de la lecture ! Cette semaine fut aussi l’occasion d’agrandir la bibliothèque en rajoutant une bibliothèque complète, nos trois précédentes avaient beaucoup de mal à absorber nos nombreux ouvrages…
Les lectures de Kyo
Blue Lock T1 & T2
Coupe du monde 2018, l’équipe de football du Japon est éliminée en huitièmes de finale… Ce nouvel échec incite l’Union japonaise de football à fonder le “Blue Lock” : un centre de formation révolutionnaire rassemblant les 300 meilleurs attaquants lycéens du pays. L’objectif du coach du Blue Lock, Jinpachi Ego, est clair : détecter l’unique attaquant qui écrasera tous ses rivaux par son talent et son hyper-individualisme ! Pour Yoichi Isagi, joueur bouillonnant encore inconnu, il n’y a pas d’alternative… S’il veut survivre au programme hautement sélectif qui l’attend, il devra abandonner le jeu collectif et se transcender pour devenir l’attaquant ultime !
Alors oui, ça peut paraître extrêmement surprenant, mais c’est bien moi qui ait acheté les deux premiers tomes de Blue Lock. Je ne sais toujours pas ce qu’est un hors-jeu, mais heureusement pour moi, le manga de Kaneshiro Muneyuki et Nomura Yusuke semble se fiche royalement des règles du football.
J’exagère un poil, je vous rassure, mais on se concentre avant tout sur les attaquants dans Blue Lock. En effet, le scénario réunit les 300 meilleurs attaquants du Japon qui vont s’entretuer être en concurrence pour la sainte place de Numéro 1, afin d’obtenir la reconnaissance du pays et d’être sélectionné dans l’équipe national du Japon afin de remporter la coupe du monde 2022. Le héros, Yoichi Isagi, va voir le sélectionneur d’un mauvais œil au début, mais va rapidement prendre goût à ce Battle Royale unique en son genre. Après un premier jeu assez curieux, le mangaka reprend quelque chose de plus conventionnel : un tournoi inter-équipe. Des équipes sont formées en fonction du classement initial de chaque joueur, et ils devront s’affronter et ne pas finir dernier du classement sous peine d’être éliminé. Que ce soit par ses dessins ou son histoire, on s’imprègne rapidement du manga et on dévore les pages… d’autant plus étonnant pour quelqu’un qui n’aime pas le foot plus que ça. C’est intense, parfois drôle (petite pensée pour la scène dans les vestiaires durant une mi-temps, où les gars se disent que jouer en équipe, ça serait peut-être une bonne idée… à deux doigts de réinventer ce sport collectif) et la plupart des personnages ont des personnalités bien marqués, ce qui permet de rapidement retenir chaque visage.
Plutôt content de ces achats finalement ! Mes connaissances en manga sportif sont assez limités, mais j’aime le côté survival qui ressort de l’œuvre, et j’espère que nos deux mangakas sauront maintenir les lecteurs en haleine avec les prochains tomes.
Blue Lock T1 & T2, aux éditions Pika Edition • Prix conseillé : 14,90€ • Scénario: Kaneshiro Muneyuki • Dessin : Nomura Yusuke
Les lectures d’Alounet
HUGO EST GAY – Dans la peau d’un jeune homo
Hugo, un collégien des années 1990, se sent différent des autres garçons de son âge. En fait, il se demande même s’il ne serait pas homo… Mais comment en être sûr ?
De quelles ressources un jeune de 14 ans qui grandit à la fin du 20e siècle dispose-t-il pour trouver la réponse à ses questions ? Vers qui se tourner ? Il est en proie aux doutes, et son environnement ne semble pas tout à fait prêt à accepter sa spécificité.
Alors quand Augustin, 14 ans lui aussi, débarque dans sa vie, tout droit arrivé de 2021, c’est le choc. Les deux adolescents comparent leurs vies respectives, et c’est Augustin qui rassure Hugo et l’aide à comprendre son orientation sexuelle. Petit à petit, à grand renfort de recherches, d’expériences et surtout de discussions avec son nouvel ami du futur, Hugo va parvenir à s’accepter tel qu’il est.
Augustin lui fera ainsi découvrir la conception de l’homosexualité qui sera celle des années à venir…
En attendant, Hugo doit traverser des étapes délicates : son coming-out auprès de ses parents, ses premiers émois amoureux, des tentatives de « guérison ».
Il réalisera également qu’Augustin, en 2021, n’échappe pas non plus complétement à ces questionnements et difficultés, en dépit des progrès majeurs effectués en termes de droits LGBT.
J’en avais entendu parlé via les réseaux sociaux, et notamment Têtu il me semble, et donc le titre du livre était resté dans un coin de ma tête, jusqu’à ce que je le retrouve au détour de la librairie. D’abord un peu surpris par le style de dessin, un style plutôt simple qui respire pleinement les années 90, je m’y suis fait assez rapidement tant l’écriture de l’histoire est prenante. L’histoire se découpe en plusieurs scènes, d’une page ou deux, parfois un peu plus, qui nous livre ainsi le portrait du jeune Hugo, 14 ans, gay à la fin des années 90. J’étais, avant ma lecture, très impatient de découvrir comment allait se dérouler la rencontre avec Augustin, le gay de 2020, et au final, un peu déçu de voir qu’il n’apparaissait pas tant que ça dans l’histoire.
On sent que l’auteur reprend ici son ouvrage de l’époque, et le ponctue par ci par la de renouveau avec l’apparition d’Augustin (ou d’un autre personnage venu des années 50), mais Augustin n’est qu’un accessoire scénaristique, et non pas un personnage qui sera pleinement développé. Cependant, peu importe votre âge, si vous êtes gay, cette bande dessinée (ou roman graphique ? je ne sais pas trop dans quelle catégorie le classifier) va vous plaire, vous parler ou vous faire remémorer pas mal de souvenirs personnels. Au final, le portrait d’Hugo est assez réaliste et l’on s’y attache, bien que l’oeuvre se consomme un peu trop rapidement à mon goût.
Hugo est gay, aux éditions La Boîte à Bulles • Prix conseillé : 16 € • Auteur : Hugues Barthe
Sailor Moon Eternal Edition – Tome 4
Coincée au 30e siècle, Usagi est prisonnière du prince Diamond, chef de la secte Black Moon, qui la retient sur la planète Nemesis dont l’énergie négative bloque les pouvoirs de notre héroïne… Mais soudain, le cristal d’argent se réveille et Usagi peut à nouveau se transformer en Sailor Moon et libérer ses amies. Elles parviennent à s’enfuir à l’inverse de Tuxedo Mask, parti à la recherche de Chibiusa dans les limbes spatio-temporels, qui tombe entre les griffes de la mystérieuse Black Lady. Sailor Moon va devoir une fois de plus affronter son bien-aimé sous l’emprise de ses ennemis…
Inclus également dans ce tome le premier chapitre du Journal de Chibiusa et Casablanca Memory .
Bien que ce quatrième tome trône dans ma bibliothèque depuis plusieurs semaines, je n’avais pas encore pris le temps de le lire. C’est la sortie toute prochaine du Tome 5 qui m’a fait reprendre et terminer le second arc de la saga Sailor Moon. Ce n’est pas un arc que je découvre. J’avais déjà lu les livres il y a des années dans une édition précédente, et surtout il y a peu, regardé Sailor Moon Crystal qui reprend fidèlement le manga. Toujours est-il que c’est toujours un plaisir de retrouver ces personnages, les dessins sont d’une qualité assez folle pour l’époque et l’univers est totalement enrichi dans ce quatrième tome dont l’action se déroule dans le 30 ème siècle.
Belle surprise, les deux chapitres bonus dont je n’avais plus aucun souvenir, avec une chapitre sur ChibiUsa qui se montre assez drôle, mais surtout un chapitre consacré à Rei qui m’a énormément plu. Notamment parce qu’elle est mon personnage préféré, mais aussi parce qu’il était cool de la voir mise en avant dans une histoire sentimentale qui lui ai propre. Je n’ai plus qu’une hâte : la sortie du prochain tome le 18 août !
Sailor Moon Eternal Edition, aux éditions Pika Edition • Prix conseillé : 14,90€ • Mangaka : Naoko Takeuchi
Et ils meurent tous les deux à la fin
” Nous sommes au regret de vous informer que vous allez être frappé par une mort prématurée dans les prochaines vingt-quatre heures. Toute l’équipe de Death-Cast est sincèrement désolée de vous perdre. Vivez pleinement cette journée, ok ? “
Le 5 septembre, un peu après minuit, Mateo et Rufus reçoivent chacun le funeste appel. Ils ne se connaissent pas, mais cherchent tous deux à se faire un nouvel ami en ce jour fi nal. Heureusement, il existe aussi une appli pour ça, Le Dernier Ami. Grâce à elle, Rufus et Mateo vont se rencontrer pour une ultime grande aventure : vivre toute une vie en une seule journée.
C’est vraiment très rare que je me mette à pleurer devant un livre, et bien c’est arrivé ici. Ce livre est captivant, envoutant et déroutant. Il était au rayon jeunesse de la librairie, et de suite, le titre et la couverture m’ont intrigué. Je connaissais Adam Silvera de nom, sachant qu’il écrit très régulièrement sur des personnages gays. Sauf que, je me posais une question : est ce que je voulais vraiment lire un livre indiquant dans le titre que les deux personnages allaient mourir à la fin ? Vous me direz, c’est comme regarder Titanic, on connait la fin, mais on regarde, c’était un peu pareil ici. Espérant secrètement que le titre serait trompeur et que la fin ne serait pas celle que j’attendais.
Toujours est-il que la mort est présente tout du long du livre. Parce que le système de Death Cast vous indique au milieu de la nuit que cela va être votre dernier jour sur Terre, mais aussi parce que les personnages principaux côtoient la mort de près depuis longtemps. Rufus est orphelin, ses parents et sa soeur étant morts quelques mois plus tôt, tandis que Mateo n’a jamais connu sa mère, morte à sa naissance, tandis que son père est dans le coma. Même chez les personnages secondaires la mort est présente, comme avec Lidia, dont le compagnon est mort avant la naissance de leur fille.
Ce qui m’a plu dans ce roman, c’est les changements de point de vue entre Rufus et Mateo, mais qui ont aussi parfois s’intéresser à des personnages secondaires voir tertiaires qui ne semblent pas être liés à l’intrigue en apparence, et qui pourtant vont tous avoir leur “rôle” à jouer. Les deux jeunes garçons vont vivre la plus intense histoire d’amitié / naissance d’amour que l’on peut vivre en moins de 24 heures, et c’était un déchirement pour moi que de refermer ce livre… Seul bémol : mon questionnement vis à vis de la mort n’aura jamais était aussi présent qu’après la lecture de cette oeuvre.
Et ils meurent tous les deux à la fin, aux éditions Robert Laffont • Prix conseillé : 17,90€ • Auteur : Adam Silvera
HEARTSTOPPER – Tome 4
Charlie était persuadé que Nick ne partagerait jamais ses sentiments. Pourtant, les voilà officiellement en couple, et Charlie se sent de plus en plus prêt à dire « je t’aime ». Nick partage ses sentiments, mais il a plein de choses en tête, notamment faire son coming-out à son père et les possibles troubles alimentaires de Charlie. Alors que l’été devient automne et que la rentrée approche, Charlie et Nick vont en apprendre beaucoup sur l’amour, le vrai, et tout ce qu’il implique.
Heartstopper est un livre qui aborde des sujets forts tel que l’amour, l’amitié, la loyauté, et les maladies mentales. Il réunit les tranches de vie de Charlie et Nick pour créer quelque chose de plus grand, qui peut parler à toutes et tous.
Après avoir dévoré les trois premiers volumes de ces romans graphiques (et en attendant l’adaptation prévue en série sur Netflix), on retrouve Nick et Charlie dans le quatrième tome de leurs aventures. Ces deux jeunes anglais sont toujours autant amoureux, l’été se poursuit, la rentrée approche et ce tome va alors s’attarder très longuement sur un aspect plus sombre de l’un des personnages. En plongeant dans les soucis alimentaires, et donc problèmes mentaux, de l’un de ces personnages principaux, Heartstopper offre un portrait assez vrai de certaines maladies méconnues, mais aussi de la place que peut avoir un ami, ou un petit-ami ici, dans ces circonstances.
Les personnages secondaires se dévoilent de plus en plus, la famille des héros prend part au récit, et rapidement (trop d’ailleurs), on arrive à la fin qui nous promet un cinquième et dernier volume. Alors vite, la suite !
Heartstopper, aux éditions Hachette Roman • Prix conseillé : 13,90€ • Auteur : Alice Oseman