La diffusion du dernier épisode de The Good Place a eu lieu en février dernier, et vous ne pouvez pas imaginer combien de larmes nous avons pu verser lors du dernier épisode. (Oui au cas ou vous ne l’auriez pas compris, cet article sera plein de spoilers ! Vous pouvez aussi décider de voir la critique en vidéo, c’est comme vous préférez !)
Tout au long de l’épisode, Johan et moi n’arrêtions pas de dire « mais il est horrible cet épisode ». Alors évidemment, cela veut surtout dire qu’on a adoré l’épisode mais que ce dernier nous a vraiment ému aux larmes tant cette fin – belle et appropriée à chacun des personnages – se révélait triste. Parce qu’il s’agit ici d’un au revoir à ces six personnages que la plupart avaient suivi pendant 4 ans. Des personnages tellement bien écrits, tellement humains, tellement drôles qu’ils sont entrés dans nos cœurs sans que l’on se rende compte.
Notre rapport à The Good Place est différent de la plupart des gens, nous avons commencé la série l’été dernier seulement juste avant le début de la quatrième saison. A peine commencée, je l’ai conseillé à mes amis qui s’y sont mis également.
D’une étrange manière, la série me rappelait un peu Lost. Vous allez vous dire « quoi ? Mais ou est le rapport ? », tout simplement parce qu’on traite ici de la vie après la mort, ce que la sixième saison de la série a brillamment fait (à mon sens) avec les flash sideways, cet endroit ou – une fois mort et sans notion de temps – les différents héros se retrouvent donc dans cette réalité alternative de leur vie ou l’avion ne s’est jamais crashé et ou ils vont devoir se retrouver les uns les autres pour activer leur mémoire.
Dans The Good Place, on est dans cette vie après la mort. Et a chaque redémarrage durant la deuxième saison, tous perdent la mémoire et vont devoir à nouveau se retrouver pour s’unir.
Dans la troisième saison ils recommencent carrément leur vie sur Terre alors que cette dernière saison nous permet d’amener les héros dans le véritable THE GOOD PLACE et d’instaurer une porte que l’on peut franchir une fois que l’on a réalisé tous ses rêves et toutes ses envies dans l’au delà. Une porte qui prend toute son importance dans ce final. Une porte qui mène « ailleurs », qui permet de tourner la page et de terminer définitivement son existence.
Une porte que trois de nos héros va franchir. Trois sur six. Car oui, THE GOOD PLACE c’est avant tout six personnages que j’aime sans exception. Les six personnages vont accomplir leurs rêves, leurs destins, leurs envies, et l’épisode va ainsi nous permettre de retrouver TOUTE la galerie de personnages récurrents instaurés depuis le début.
Le premier a vouloir la franchir, c’est Jason. Jason qui nous aura bien fait rire pendant ces quatre saisons. Jason qui vit donc dans l’au delà son histoire d’amour parfaite avec Janet, cette femme qui n’est pas une femme. Sauf que Jason accomplit tous ses souhaits, notamment avec son père. Et lorsqu’il prépare un diner romantique à Janet, celle-ci sait et comprend. Il est temps pour lui de partir, de franchir la porte. C’est le premier à évoquer la chose dans l’épisode et dès lors, le schéma s’installe. On va leur dire adieu les uns après les autres. Et on peut commencer à sortir les mouchoirs.
Dans sa dernière fête d’adieu à son image, Jason reste égal au superbe personnage qu’il a était. Et lorsque Janet l’accompagne près de la porte, il cherche à lui offrir un cadeau pour ne pas qu’elle l’oublie. Sauf que Jason oublie un peu que Janet ne peut pas oublier. C’est triste et déchirant. Je sais qu’ils ont passé des milliers d’années dans cet au-delà heureux et ensemble, mais savoir que Janet – même si elle n’est pas réellement une femme – se retrouvera seule tôt ou tard et… déchirant.
Ce qui est drôle c’est que Jason va faire son Jason et ne pas franchir cette porte de suite, car il va perdre le cadeau qu’il souhait offrir à sa bien aimée. Il va ainsi le chercher dans les bois et attendre très très très longtemps le retour de Janet pour pouvoir lui offrir et réellement franchir cette porte et disparaître pour toujours..
Tahani est le deuxième personnage dont le destin s’accomplit. Elle a réalisé tout ce qu’elle souhaitait. Elle peut désamorcer une bombe, conduire un hélicoptère, a du exercer tous les métiers du monde, est en paix avec sa sœur et surtout avec ses parents. Ceci étant fait, elle sait qu’il est temps pour elle de partir. Tahani qui a le don pour placer dans chacune de ses phrases une référence à l’un des liens qu’elle entretient avec des peoples les plus en vue est aussi égal à elle-même. Mais a beaucoup changé.
Elle organise une soirée d’adieu avec ses amis les plus proches, les restants à l’exception de Jason déjà parti, et on nous montre à quel point l’amitié de Tahani et Eleanor a pu évoluer et devenir aussi positive. Je trouve que la fin qui va être amené à Tahani est digne d’elle et lui rend bien honneur. Elle va être en réalité l’une des seules des quatre humains à ne pas franchir la porte car elle se rend compte qu’elle veut plus, elle souhaite – comme Michael – devenir architecte. Ce qu’elle va donc s’exercer de faire et devenir. On ne pouvait pas rêver mieux pour Tahani, qui au final est l’un des seul personnages a ne pas s’être accomplir dans une histoire d’amour. Tahani va ainsi rejoindre Shawn, Glenn, Vicky et les autres démons dans la conception du nouvel au delà qui montre sa réussite.
Un au-delà avec un système qui fonctionne, de quoi satisfaire tout le monde, sauf Michael qui s’ennuie également. Et si pour lui il est impossible de franchir la porte, c’est un superbe destin qui l’attendra. Eleanor va trouver une idée brillante et convaincre la juge de rendre Michael humain et de l’envoyer sur Terre, vivre une vie d’humain, puis mourir, passer par le système et avoir la chance de vivre comme les autres. Souhait accepté et la encore, les larmes coulent, Michael accomplit son plus grand souhait et quitte ses amis, notamment Janet.
Oui, Janet qui voit littéralement partir ses proches les uns après les autres. Même si elle vit le temps différemment elle aussi et que se souvenir d’eux lui permettra d’avoir l’impression de vivre avec eux, c’est pour moi le personnage au destin le plus triste. J’aime Janet, elle me fait rire, elle est extraordinaire et je crois sans conteste qu’elle est le personnage le plus intéressant de l’univers de la télévision. Elle est fascinante et l’actrice est tellement géniale. Mais Janet va continuer de vivre, encore et encore, et verra j’imagine passer d’autres humains
Et que dire de Chidi et Eleonor, le couple emblématique ? Pour le premier, il arrive un moment ou Eleanor sent que son âme sœur va vouloir partir. Elle va donc tout tenter, et on le comprend, pour qu’il reste en renouvelant la flamme et proposant de nouvelles activités. Mais c’est peine perdue, la jeune femme incarnée par la brillante Kristen Bell (raison qui nous a fait commencer la série) n’est plus la personne égoïste qu’elle était au début. Leurs adieux, la séparation, la vie d’Eleanor après Chidi, le départ de ce dernier par la porte… Bref vous l’avez compris, autant de raisons de verser encore quelques larmes.
Et pour finir, Eleanor, qui voit un parallèle assez intéressant avec Mindy Saint Clair de la zone du milieu. Mindy n’est rien d’autre qu’une version d’Eleanor qui n’aurait pas rencontré ses amis. Dernier acte de générosité de notre blonde préférée en parvenant à convaincre Mindy de rentrer dans le système, une négociation de départ sur Terre pour Michael et voila que Eleanor franchit à son tour la porte…
Mais pour aller ou ? La est toute la question et laissera à chacun le soin de se faire sa propre idée. Eleanor se transforme en petites lumières qui redescendent sur Terre, petite lumière qui vont alors agir comme une petite voix dans la tête d’un homme en lui insufflant de faire « la bonne chose », quelqu’un chose d’altruiste et non égoïste. C’est ainsi que plutôt que de jeter la lettre lui étant adressée par erreur, il va aller la remettre au bon destinataire… Qui sera ravit de la recevor et qui ne sera autre que MICHAEL !
C’est ainsi que la vie après la mort, puis après encore la « mort », nous permet de nous réincarner sur terre d’une manière ou d’une autre et d’avoir une sorte d’aura sur le commun des mortels.
Cette fin me convient, me plait et je suis admiratif par le travail fait sur cette série pendant ces 4 saisons. Je suis rarement fan d’une sitcom ou d’une comédie, à l’exception peut être de Friends et THE NEW GIRL – mais à mon sens, cette série a vraiment revisité le genre et je ne suis pas prêt de l’oublier.