Gran Turismo 7 – Et ça fait Vroom, Vroom, Vroom

Copie procurée par mes soins. Testé sur PS5.

Après 9 ans, on a enfin droit à un nouvel épisode canonique pour Gran Turismo. Gran Turismo 6, ça remonte à 2013 (oui, déjà…) et ce dernier m’avait laissé de marbre. En attendant Gran Turismo Sport, j’avais jeté mon dévolu sur DRIVECLUB… un titre assez moyen devenu excellent avec le temps, mais dont les serveurs ont fermé il y a de ça 2 ans. GT Sport, c’était sympa, mais ça souffrait peu ou proue du même soucis que le jeu sus-mentionné, un titre incomplet, qui s’est bonifié avec le temps, sans jamais égaler la qualité d’un épisode canonique. J’attendais donc ce Gran Turismo 7 au tournant, en espérant un volet à la hauteur des opus des belles années… et autant vous le dire de suite, je suis plutôt conquis, je suis passé par bon nombre d’émotions… jusqu’à l’amertume.


Comme bon nombre de jeux, on peut commencer à goûter au titre de Polyphony Digital dès son installation. Pour nous faire (longuement) patienter, le studio met à disposition du joueur le mode “Rallye musicale”, un petit mode qui consiste à franchir des points de passage avant la fin d’un décompte, en jouant à peu près correctement pour espérer entendre la fin de la piste sonore en cours. Sans être particulièrement marquant, le mode a su m’occuper une petite trentaine de minutes avant que je ne laisse l’installation se poursuivre tranquillement.

En vue extérieure, le jeu perd beaucoup de sa superbe et se révèle assez mou

Une fois cette dernière achevée, on arrive sur un menu “Carte du monde”, c’est aussi sobre qu’efficace, comme la licence a toujours su le faire. Les points d’intérêts sont assez limités au départ, et vous les débloquerez au fur et à mesure, jusqu’à disposer d’une bonne douzaine d’icônes, qui cachent d’autres menus plus spécifiques. On s’intéressera de prime abord au GT café, un endroit où plusieurs PNJ sont présents, pour nous confier une série de tâches à accomplir, intitulés “Menus”. Ces fameux menus vous occuperont une trentaine d’heures environ, et permettront de débloquer bon nombres de circuits et véhicules. A titre personnel, j’ai beaucoup aimé ce petit rendez-vous qui permet d’en apprendre plus sur les plus grands bolides du monde automobile. On sent une véritable passion à chaque histoire narrée, et on peut d’ailleurs assouvir sa soif de connaissances en accédant à un petit menu “Beyond the Apex“, qui raconte dans les moindres détails le fonctionnement d’un véhicules… C’est jusqu’au-boutiste, jamais lourd et toujours très classe, une vraie réussite à ce niveau !

Qui dit épisode canonique dit retour des épreuves de conduites. Les permis sont en effet présents sur GT7, et vous devrez compléter les permis nationaux B et A pour pouvoir réaliser toutes les épreuves confiés par le gestionnaire du GT Café. Les autres permis sont eux optionnels, mais offrent de belles voitures dont on aurait tort de se priver !

Première course en ligne… peut mieux faire !

Comme toujours avec Gran Turismo, nos premières courses se feront avec des véhicules pas trop puissants. J’ai opté pour une Renault Clio (cocorico) que j’ai amélioré dans l’Atelier de préparation, en achetant des petites pièces sports et des pneus tendres. Titine étant à présent toute pimpé, je suis parti à l’assaut des premières épreuves sans passer par la case configuration de véhicule, qui m’a personnellement effrayé tant on pouvait tout régler. N’étant pas un gros joueur de simulation automobiles, j’ai opté pour l’assistance “Débutant”, avant de me rendre compte que c’était un peu trop forcé côté aides. Pour ainsi dire, on a juste à mettre les gaz via la gâchette R2 et à légèrement initier un virage avec le joystick pour que l’IA corrige automatiquement la trajectoire, en gérant automatiquement nos freinages de manière à éviter une sortie de piste. Deux autres modes sont disponibles : intermédiaire et expert. Avec ces deux modes là, on a la maîtrise complète de son véhicule, mais on peut tout de même compter sur les indications de freinages et autres ABS pour avoir un brin d’assistance. Pour le coup, j’ai opté pour l’expert, en ajoutant juste les indicateurs de virages le temps d’apprivoiser les circuits et différentes voitures pilotées. On évoluera ainsi de courses en courses, de championnat en championnat, pour débloquer de nouveaux véhicules, achever un menu, en débuter un nouveau, et recommence ad vitam nauseam.

On peut profiter d’une très large bibliothèque d’images pour installer les quelques 420 voitures du jeu (au lancement)

Car oui, même si les petites histoires narrées sur chaque constructeur sont sympathiques, on suit un pattern qui va se répéter tout le long de la campagne. Une série de courses, où l’on commence systématiquement dernier, et qu’on devra remonter jusqu’à la première position pour disposer d’une récompense correct, avec un petit bonus si on ne fait aucune sortie de pistes ou autres collisions. Carton rouge toutefois pour la récente mise à jour qui réduit drastiquement les gains de crédits… Rien de bien gênant pour venir à bout de la campagne, mais pour peu que l’on ait la collectionnite, remplir le garage avec les + de 400 véhicules du jeu prendra énormément de temps… à moins de céder aux sirènes des achats de crédits, où l’on pourra se procurer 2M de crédits pour 19,99€… sachant que certains bolides sont vendus 4M de crédits, la facture peut vite devenir salée.


Comme attendu, la Dualsense de Sony fait des merveilles, entre la résistance sur les gâchettes et les vibrations du véhicules qui changent en fonction du revêtement et l’état de la route, c’est juste merveilleux. On se rend d’autant plus compte des performances de cette manette en progressant dans le jeu, puisque les bolides montent peu à peu en gamme, et vibrent différemment. Bien qu’aimant du fond du cœur le pad Xbox, je dois dire que j’appréhende un peu le prochain Forza Motorsport, car la manette ne pourra pas reproduire cette qualité côté vibration… A moins qu’une nouvelle version du pad n’arrive entre temps.

En vue cockpit et HUD masquée, l’immersion est à son paroxysme !

Graphiquement, le jeu se révèle convaincant. La modélisation des véhicules force le respect tant c’est détaillé. Chaque tableau de bord est un régal pour les yeux, tout comme les différentes carrosseries, avec des reflets formidables qui ont provoqué quelques décrochages de mâchoire à titre personnel. Le tout est sublimé par un mode photo extrêmement complet que l’on peut utiliser lors de la rediffusion d’une course ou via un mode dédié. Niveau circuit, ça souffle le chaud et le froid. Je m’explique, rien à signaler côté contenu, on en a pour notre argent, toutefois, graphiquement parlant, ces derniers sont assez inégaux… Certains décors sont assez pauvres, tandis que d’autres sont réellement plaisant à découvrir (je pense notamment au tracé en Alsace, aussi champêtre qu’impressionnant). Côté météo, c’est un peu le même constat. Rouler par temps ensoleillé, c’est l’assurance d’en prendre plein la figure. La lumière se reflète partout, carrosserie comprise, et peut parfois nous aveugler en vue cockpit, simulation oblige. Par temps de pluie, c’est de suite plus pauvre (mais la physique du véhicule change, fort heureusement)… D’ailleurs, fait étrange, en vue cockpit, on voit bien la pluie glisser sur le pare-brise… Alors qu’en vue extérieure, on a juste un temps grisâtre avec une pluie totalement absente. Des différentes caméras utilisables, c’est la vue cockpit qui a eu mes faveurs. Les autres sont au mieux anecdotiques, au pire raté… la caméra de derrière a en effet un drôle d’effet glissade lorsqu’on prend un virage… franchement dommage. Peut-être est-ce la nostalgie qui déforme mon spectre de réalité, mais j’ai souvenir d’une caméra plus réussie dans les précédents volets.

Côté son, outre les collisions toujours à base de sons de boîte de conserves (toujours aucune destruction de véhicule par ailleurs), c’est une réussite. Que l’on soit en jeu ou dans les menus, on est accompagné par des musiques classiques ou jazzy qui rendent l’ambiance très cosy. Les ronronnements/rugissements de moteur m’ont semblé convaincant, mais je parle ici en tant que pur novice ! Libre à vous, comme je l’ai fait, d’opter pour votre application de musique préféré pour rouler au gré de vos playlists si cela vous convient davantage.

En complétant un menu du GT Café, on a droit à une petite histoire !

Les +Les –
Enfin un épisode canonique !Une loterie frustrante, qui n’est que rarement généreuse
Une simulation qui se révèle aussi accessible qu’exigeanteL’IA sur rail, toujours aussi angoissante
Une campagne où l’on apprend l’histoire de l’automobileGain de crédits très léger qui force le grind (ou l’achat de crédits ?)
Un mode photo extrêmement completUn seul pattern de course durant la campagne solo
Une manette qui, une fois de plus, m’épateLa vue externe, ratée

Qu’il est bon de retrouver Gran Turismo ! Bien qu’imparfait, le jeu livre une copie déjà très satisfaisante et qui je l’espère saura se bonifier avec le temps. La petite trentaine d’heure nécessaire pour la complétion du mode solo m’a en tout cas plu. Espérons que le studio change de politique rapidement ou revoit son système de récompenses pour être plus généreux vis-à-vis des joueurs. Je compte encore profiter du titre quelques temps, pour exploiter davantage son multijoueur… mais si Polyphony Digital continue sur cette voie, j’irai rapidement drifter ailleurs.

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