La saison 3 d’Élite est sortie en mars sur Netflix, je n’ai donc pas manqué de me la bing watcher comme j’ai pu faire avec les deux saisons précédentes. J’étais impatient de retrouver ces personnages de cette série espagnole à laquelle je me suis attaché.
D’une certaine manière – sans doute parce qu’elle se passe en Espagne – elle me rappelle cette série d’il y une dizaine d’année PHYSIQUE OU CHIMIE. Alors, elle est assez différente au final (ne serait ce parce qu’ici on suit une classe plutôt aisée de la société), mais il y a quelque chose qui me rappelle ces bons souvenirs.
Bref, pour vous parler d’Élite, je n’ai pas l’intention de vous donner mon avis en long en large et en travers sur cette saison 3, d’autres l’auront fait avant moi, mais plutôt de vous expliquer quels sont les trois personnages qui représentent, à mes yeux, la réussite de chacune de ses saisons.
Attention, il y aura probablement des spoilers si vous n’êtes pas à jour, donc vous êtes prévenus !
En saison 01, nous avons découverts les différents personnages que pouvait nous proposer la série. Et si d’emblée je me suis attaché au couple Ander et Omar, ce n’est ni l’un ni l’autre que je vais placer en haut du classement pour la saison. Je précise : tout au long de la série, ce couple m’aura ému et captivé, et je suis d’ailleurs très heureux qu’on leur offre un happy end, mais pour moi cette saison-ci les personnages que j’ai aimé, ce sont Nadia et Guzzman. Nadia est un personnage phare de la série, une vraie réussite tout au long des saisons, mais c’est pourtant Guzzman que je place en tête du classement.
Les intrigues de Nadia et Guzzman sont de toute manière plus ou moins liées, mais Guzzman fait partie des trois personnages de ce classement ayant eu un traitement tellement bon, qu’on ne peut que s’attacher à ce connard de riche qui va devenir – au fur et à mesure – un garçon en or, un ami dévoué, devant faire avec le deuil que provoquera la perte de sa sœur. Sa relation avec Nadia – touchante et émouvante – va connaître tellement de hauts et de bas, son trio avec Ander et Polo, fragilisé tout au long de la série ou encore cette amitié naissante avec Samuel en saison 2 qui les verra interagir comme de véritables « frères » en saison 3 sont autant de petites touches du personnage qui me l’ont fait adorer.
En saison 2, c’est un autre personnage du clan des riches qui va se voir être mis en avant et développé en profondeur : Carla ! Alors je ne m’attendais pas du tout après avoir vu la première saison à ce que cette fille de marquise devienne un vrai coup de cœur. En saison 1, son triangle amoureux de couple à trois avec Polo et Christian ne m’a pas plus intéressé que cela. Mais donnez lui une bonne intrigue et plus de profondeur, et vous aurez la une vraie réussite en terme de personnage.
Carla est un personnage brisé, coincée dans un mensonge, voir plusieurs mensonges, ou elle tente de protéger tout le monde du mieux qu’elle le peut. Protéger son père de ses magouilles, sa mère de la faillite, son ex petit ami Polo du meurtre qu’il a commis pour l’aider, puis protéger Samuel, le garçon venu de nul part avec ses macaronis au microondes qui va peu à peu percer sa carapace et lui permettre de se déployer. Cette histoire d’amour aussi intense qu’inattendue avec Samuel va être une révélation pour elle.
La troisième saison aura tendance à se montrer dure avec elle, elle se retrouve coincée par ses parents, limite prostituée afin qu’elle donne le change à un jeune riche pour sceller un accord qui sauvera l’argent familial, va tomber progressivement dans la drogue et devoir s’éloigner de Samuel pour le protéger. Et reconnaissons le, c’est beaucoup pour une adolescente de 18 ans.
J’aime beaucoup la fin qui sera donné au personnage, elle va s’émanciper de tout ça, reprendre sa vie en main, se montrer comme une amie loyale et je l’espère, laisser une chance dans un futur lointain à sa relation avec Samuel. Je le répète, Carla est un vrai coup de cœur.
Et enfin arrive la troisième saison : j’étais content de retrouver Ander et Omar, de retrouver Carla, savoir ce qu’il allait en devenir de sa relation avec Samuel, tout comme de celle de Guzzman et Nadia. Et d’une certaine manière, c’est Nadia qui va me faire fondre sur un autre personnage présent depuis le début mais qui va se révéler ici : Lucrecia !
Lu, c’est la peste de service, une sorte de Blair Waldorf aux paroles tranchantes, à l’humour cassant et qui n’hésites pas à faire ce qu’il faut pour avoir ce qu’elle veut. Lu c’est aussi une sorte de Lydia Martin de Teen Wolf. Lu est intelligente, très intelligente. Elle entre alors en compétition avec Nadia dès le début tant sur le plan intellectuel que sentimental, car Lu est aussi la petite amie de longue date de Guzzman.
Mais Lu c’est un personnage solitaire. Entichée de son demi-frère avec qui elle aura une brève relation incestueuse, elle va se retrouver en début de saison déshéritée et abandonnée par ses parents. Dès lors, il lui faut ruser d’ingéniosité pour donner le change. Et lorsqu’elle organise cette soirée inversée, lors de sa discussion avec Guzzman, on sent tout le chemin que le personnage a fait : elle n’a besoin d’aucun homme dans sa vie. Elle réussira seule et par elle-même.
Lu va dévoiler une autre facette de sa personnalité qu’on avait déjà pu apercevoir, mais ici avec d’autres personnes. Lu est fidèle envers ses amis. Carla, Guzzman, Ander. Son groupe, elle l’aime, et elle le protège. Elle ajoutera Omar – dont la complicité est drôle et à mourir de rire – mais surtout Nadia. Et s’il y’a une relation que je n’attendais pas mais qui m’a convaincu c’est celle des deux filles. Ennemies, puis rivales, et enfin amies. Elles ont appris à se connaître, se comprendre, s’amadouer et se lier l’une à l’autre. Elles ne sont pas ennemies, elles sont égales l’une à l’autre.
Ce développement inattendu va permettre au personnage de Lu d’avoir sa rédemption, tout comme une seconde famille. Les parents de Nadia le lui disent à la fin, elle aura toujours une famille ici avec eux. Voir les deux filles s’envoler pour New York vers un avenir radieux et prometteur me remplit de joie, c’est la fin parfaite pour ces deux gagnantes.
Au final, le postulat de départ nous amenait à s’attacher à des personnages venus de la classe ouvrière qui débarquaient dans une école de riche, et c’est les fameux gosses de riche qui se sont retrouvés pour moi avec le meilleur des développements.
Je sais qu’Élite reviendra pour une nouvelle saison, mais avec un tout nouveau casting, mais je suis en accord avec ça. J’ai aimé ces trois saisons, j’ai aimé ces personnages et j’ai aimé les voir devenir une famille, unis les uns aux autres, prêts à se protéger envers et contre tout.