C‘est en 1999 que voit le jour le second opus de Toy Story. Avec une bien meilleure animation, de nouveaux personnages intéressants, un scénario encore plus ingénieux et le retour de nos personnages préférés… On peut le dire, cette suite est diablement réussit ! Pour Johan, c’est son Toy Story préféré. Pour moi, c’est bien meilleur que le premier (même si je reste très fan du troisième film). Alors que retrouvons nous dans le deuxième volets des aventures de Woody et Buzz ?
Le film commence avec une scène d’ouverture intéressante, celle d’un jeu vidéo sur lequel Rex (le dinosaure) joue : les aventures de Buzz l’éclair (adaptées en jeux vidéo) et qui vont présenter l’un des nouveaux antagonistes du film, Zorg. Le film va capitaliser sur ses deux personnages principaux, à savoir Buzz d’un côté, puis par la suite Woody. En offrant aux deux héros toute une histoire (ils sont les héros d’un jeu vidéo pour l’un, d’une série animée pour l’autre), ils vont permettre d’intégrer des nouveaux personnages en lien avec l’un ou l’autre des protagonistes.
Vous l’aurez compris, l’histoire de Buzz sera développée. J’ai trouvé intéressant que le développement se fasse en partie par Rex. Ce dernier est un fan du jeu vidéo, et lorsqu’il se retrouvera dans le magasin de jouets (en plein milieu du film), il va retrouver le guide officiel du jeu vidéo (afin de comprendre comment en finir) et c’est ensuite qu’apparaîtra en cher et en jouet Zorg, l’empereur maléfique.
Parodiant alors Star Wars et Dark Vador, une scène épique mêlant un autre Buzz (évidemment, Buzz n’est pas le seul et unique, comme pour tous les jouets, il y a des copies de lui) et Zorg lui dévoilant qu’il est son père ne sera pas sans rappeler la même scène entre Luke Skywallker et Dark Vador dans la saga Star Wars. En cela, le film est assez bien résumé. Toy Story s’amuse des références aux autres œuvres, donne du crédit aux histoires, apporte de l’aventure et toujours plus d’humour.
Du côté de Woody, ce dernier est censé accompagner Andy à son camp de vacances. Mais malheureusement, son bras va se déchirer et Andy ne pourra pas l’accompagner. Alors qu’il essaye de sauver Siffli (un pingouin, nouveau jouet que l’on retrouve sur une armoire oubliée de la chambre), d’un vide grenier… Woody va se retrouver kidnappé par Al de la ferme aux jouets, un collectionneur avide d’argent qui voit là une occasion de devenir riche (j’en profite pour dire que ce personnage donne une très mauvaise image des collectionneurs !)
En effet, Woody est en fait le héros d’une ancienne série (annulée et terminée) qui fut un succès il y a quelques années. La série disposait de quatre héros. Woody, le sheriff, mais aussi Jessie, la cow-girl du far-west, Papy Pépite, un chercheur d’or et Pil Poil le cheval. Al possède déjà les trois autres jouets et il ne lui manquait que Woody pour parfaire sa collection. Son but est simple, vendre toute la collection restaurée et complète à un musée japonais.
C’est ainsi qu’entrerons en scène les nouveaux personnages. Jessie a une histoire intéressante. Auparavant, tout comme Woody, elle appartenait à un enfant, une petite fille du nom d’Emilie. Lors d’un flash-back (et d’une sublime chanson), on découvre alors qu’Emilie a grandit. Les trucs de filles, le maquillage et l’adolescence ont pris le pas sur son enfance et elle s’est finalement séparée de Jessie, son jouet préféré.
Jessie le vit comme un traumatisme. Elle n’a pas envie de finir dans un placard ou dans une malle et pour elle, finir dans un musée est bien plus valorisant que dans une malle. Elle est ainsi encouragée par Papy Pépite et son cheval Pil Poil. Papy Pépite se révélera être également un antagoniste. En effet, pour lui aussi, être dans le musée c’est le paradis absolu pour ne pas finir dans les mains d’un enfant (pour un jouet, il refuse d’être considéré comme tel).
Ces nouveaux personnages vont permettre à Woody de s’interroger sur son existence et sur sa raison d’être. Un jour, Andy aussi va grandir et va se séparer de ses jouets. Alors ne vaut-il mieux pas suivre Jessie et aller dans ce musée ou il sera aimé et admiré tous les jours ? S’il envisage sérieusement cette solution, heureusement, Buzz et ses amis vont venir à sa rescousse et lui remettre les idées en place.
Car en effet, en parallèle, Buzz va mener une mission sauvetage périlleuse pour sauver son ami. Et le film gagne énormément en intérêt avec cette partie de l’histoire. Buzz part entouré d’autres jouets. Bayonne, Rex, Zig Zag et Monsieur Patate ne jouent plus les faire valoir, non, ils prennent part à l’aventure. Et c’est génial. Chacun va apporter de sa personnalité, de ses répliques, de son humour et créer une véritable dynamique dans le film.
Le passage dans le magasin de jouets est aussi l’occasion de s’amuser des codes et des autres jouets. Les poupées Barbie apportent un bol d’air frais (on parodie, on se moque, mais c’est bien fait) et le second Buzz va permettre aussi de nous rendre compte que notre Buzz a beaucoup évolué depuis le premier film. Il se positionne ici comme le nouveau chef, en remplacement de Woody, et ce rôle lui va très bien.
Mon seul regret concerne les personnages féminins. Si je comprends bien qu’il était difficile d’amener de nombreux personnages dans l’aventure, le fait est que la Bergère et Madame Patate (les deux autres jouets féminins) sont volontairement laissées à la maison, dans l’attente du retour de nos guerriers. On sait que la Bergère n’est pas qu’une demoiselle en détresse, au contraire elle a une personnalité forte. Alors pourquoi ne pas lui permettre de sauver l’amour de sa vie ?
En terme d’animation et de graphisme, nous sommes bien au dessus du premier volet. C’est beau, les personnages humains ressemblent enfin à quelque chose (on donne d’ailleurs un visage à la maman d’Andy) et le film arrive à bien dosé son intrigue principale (et ses sous intrigues). La scène finale à l’aéroport, bien qu’irréaliste, apporte son lot de frayeurs et d’émotion avant un final qui ravira tout le monde.
Et pour mon plus grand plaisir, nos héros vont rencontrer en cours de route trois Aliens dans une voiture de chez Pizza Planet, que Monsieur Patate sauvera d’une mort certaine. Ces trois petits martiens deviendrons alors les enfants adoptifs du couple Patate, et comme pour le premier film, j’adore ces personnages !
Ce deuxième opus est donc bien meilleur que le premier. Il est souvent difficile de faire une meilleure suite, Toy Story réussit sans défaut son pari. Le scénario est solide, l'aventure reste épique, les personnages secondaires du premier opus prennent ici une place plus importante. Les nouveaux personnages sont intéressants et l'animation est au top. A noter également l'humour qui parlera autant aux petits comme aux grands.
- Aldric 8
- Johan 9