En 1995, Disney co-produit avec le maintenant très célèbre studio Pixar un film d’animation qui va être le début d’une trilogie (maintenant quadrilogie avec la sortie en juin du quatrième opus) qui va ravir de nombreux fans à travers le monde. La Toy Storymania débute avec ce film, une histoire ou les jouets prennent vie dès que leur propriétaire s’éclipse. Avec Woody le cow-boy et Buzz l’éclair l’astronaute en tête d’affiche, c’est le début d’une grande histoire d’amitié entre les spectateurs et cette bande de jouets.
Tout le monde connaît l’histoire. Andy est un petit garçon qui adore ses jouets. Il joue avec dès qu’il le peut leur inventant des histoires toutes aussi folles les unes que les autres. Mais dès qu’il quitte sa chambre, ses jouets prennent vie et vivent en micro-société. Comme chaque année à son anniversaire, c’est l’inquiétude pour les jouets. En effet, tous redoutent l’arrivée d’un nouveau jouet qui risquerait de prendre leur place dans le cœur du petit garçon.
Si Woody, le jouet préféré d’Andy, tente de rassurer tout le monde (en étant convaincu que jamais il ne perdra sa place de préféré), il va vite déchanter à l’arrivée du tout dernier jouet à la mode : Buzz l’éclair. Cet astronaute venu de l’espace est un jouet moderne, disposant de pas mal de gadgets et qui va vite remplacer Woody dans le cœur d’Andy.
La confrontation est difficile entre Woody, le cow-boy qui, jusque là, s’est toujours considéré comme étant le chef de la bande de jouets et Buzz, qui refuse de croire qu’il est un jouet. Au contraire, ce nouvel arrivant est persuadé d’être un réel astronaute s’étant échoué sur une planète étrange et devant absolument retrouver un vaisseau spatial pour rentrer chez lui.
Evidemment, l’animosité entre les deux personnages va – tout au long du film – se transformer en une superbe amitié lorsque les deux jouets vont devoir collaborer pour se sortir de tout un tas de situations dangereuses. En effet, Woody – par accident – va pousser Buzz par la fenêtre et de là, ils vont parcourir toute la ville avant de se faire “capturer” par Sid, le voisin d’Andy. Ce garçon est un enfant terrible qui détruit ses jouets et s’amuse à les faire exploser.
Le temps presse, la famille d’Andy s’apprêtant à déménager, pour que les deux jouets puissent rentrer à temps auprès du petit garçon qui s’inquiétera de la disparition de ses deux jouets préférés. Alors évidemment, le happy end est de mise (après tout, nous sommes dans du Disney), mais cependant, l’aventure vécue par ses deux jouets reste épique.
Les interactions des jouets entre eux est aussi très drôle et apporte son lot d’humour. L’humour, ce sont les personnages secondaires qui vont nous en faire profiter. Et leur liste est longue (et intéressante). Cependant, le film (très volontairement) porte l’action sur Woody et Buzz. Le duo est en tête d’affiche et les autres ne sont, pour la plupart, que des faire valoir (ce que je trouve fort dommage).
Même si au fond, j’aime Woody et Buzz, a plus d’un moment ils m’ont agacé. Woody est trop autoritaire et veut tout contrôler, sa jalousie le pousse dans ses travers la ou Buzz, qui ignore être un jouet, tombe vite dans une lassitude que l’on partage avec les autres jouets. Le binôme cependant en ressort grandit en apprenant l’un de l’autre.
Du côté des autres jouets, on peut dresser la une liste que tout enfant a déjà eu chez lui. Il y a Rex le dinosaure, Bayonne le cochon tirelire, Zig Zag le chien accordéon, la Bergère en porcelaine ou encore Monsieur Patate pour ne citer qu’eux. Le film crée un lien parmi tous ces personnages. Ils forment une micro société ou chacun à son rôle (de par sa personnalité).
La Bergère est évidemment la petite amie de Woody, Rex est le froussard de service (un comble pour un tyrannosaure), Bayonne fait preuve d’humour cynique la ou Monsieur Patate est le râleur de service, tandis que Zig Zag est le compagnon fidèle du héros.
D’un point de vue animation, ça a pas ma vieillit (1995, rappelons le) et nous sommes loin de ce que les deux suites vont proposer. Cela se ressent notamment du côté des humains (qui sont pour le coup assez moches à regarder).
Je me souviens qu’à l’époque, quand j’étais petit, Sid et sa chambre me traumatisaient. Ce gosse est horrible, épouvantable et dérangeant. Quand on sait que les jouets sont vivants, voir ce qu’il leur fait subir est… Dérangeant, à plus d’un titre. C’est voulu évidemment, et c’est aussi là pour passer un message subtil aux enfants (prenez soin de vos jouets). Et la scène d’horreur ou Woody et les jouets mutilés vont faire peur à Sid reste en mémoire !
En parlant des scènes que j’ai beaucoup aimé, mon coup de cœur va à celles du grappin et des Aliens. J’ai une affection toute particulière pour ces jouets (qui n’ont ici qu’un rôle secondaire) et leurs répliques désormais cultes me font toujours autant sourire : “Un étranger, venu d’ailleurs…”
Toy Story est aujourd'hui un classique, qu'il faut au moins avoir vu une fois. Impossible de ne pas s'attendrir devant cette histoire de jouets, ni même d'apprécier le binôme formé par Woody et Buzz, l'ancien et le nouveau, qui vont devoir co-opérer ensemble pour survivre au monde extérieur et retrouver leur foyer. Si l'animation et le graphisme ont pas mal vieilli, le scénario s'appuie sur des bases solides.
- Aldric 7
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