Cold Case est davantage une machine à remonter le temps qu’un feuilleton policier. Les affaires non résolues de Lily Rush nous ont tenu en haleine durant sept saisons de 2003 à 2010, lors de 156 épisodes. On y découvre des intrigues assez classiques, mais dont l’intérêt réside dans les multiples flashbacks qui renvoient aux époques des crimes.
Chaque séquence est adaptée pour nous rendre nostalgique d’époques diverses et variées. Les décors, les costumes, la musique, on est transporté ailleurs à chaque épisode. De plus, la série apporte un soin non négligeable à l’image. Selon l’époque dans laquelle on se retrouve, les couleurs et la réalisation changent littéralement. Un œil aiguisé pourra déceler de nombreuses références au cinéma ou à la pop culture.
Par exemple, un épisode de la quatrième saison évoque le film Fight Club tout en adoptant les tons verts et rouge. Aussi, lorsqu’un jeune danseur est assassiné, l’image reprend les codes de Dirty Dancing. On peut aussi se retrouver plongé dans les codes des soap opéras des années 80 ou des films noirs des années 50. A chaque fois, c’est une véritable surprise pour le spectateur.
De nombreux épisodes vont rendre hommage à des séries ou des films cultes, allant de Rocky à La Fièvre du samedi soir, tout en passant par The Rocky Horror Picture Show ou même Halloween.
Autre point important : la narration de l’épisode est quasiment toujours la même. Le spectateur se retrouve dans un environnement familier de par la construction des épisodes.
Découverte de l’époque
La série débute toujours par une introduction en flashback, indiquant la date à laquelle l’histoire de la victime se déroulera. Une musique plutôt joyeuse nous présente ainsi un panel de personnages que l’on suivra durant l’épisode, ainsi que la victime. Puis la bonne humeur du flashback est interrompue par une nouvelle musique et par la caméra nous montrant le corps de la victime. Nous sommes ainsi laissés avec de multitudes de questions. Qui l’a tué ? Pourquoi ? Comment ?
Affaire non Classée
Suite à cette scène, un inspecteur de l’époque dépose le carton sur les fameuses étagères de la Police de Philadelphie. Une affaire non classée qui pourrait rester là durant des décennies.
Nouvel élément
Sans tarder, on revient dans le présent pour retrouver Lily Rush et son équipe d’une manière ou d’une autre. L’un des personnages principaux se verra alors mis en lien avec un nouvel élément pour l’enquête. Le squelette de la victime est découvert, une vieille lettre est retrouvée par quelqu’un, un témoin vient se confesser après tant d’années… Quoi qu’il en soit, quelque chose est apportée pour rouvrir l’enquête.
Générique
C’est le moment de découvrir le superbe générique, chanson Nara du groupe E.S. Posthume.
L’enquête
L’enquête commence ainsi pour nos personnages. Il s’agit de retrouver les protagonistes de l’époque, de les faire parler. De fil en aiguille, chacun nous raconte les évènements ayant précédé la mort de la victime. On se plonge ainsi dans une multitude de flashback, toujours musicalement orchestré par une bande son de l’époque. Après avoir interrogé plusieurs personnages, on revient à l’un des personnages qui a semble t-il gardé un secret ou omis de tout dire.
Le meurtrier
Lorsque l’équipe comprend finalement qui est derrière la tragédie (meurtre ou accident), le suspect est confronté pour tout avouer. Coincé par les preuves, les témoignages et surtout, souhaitant s’affranchir de ses remords, le coupable révèle alors la vérité et dévoile les circonstances. Ce dernier flashback nous montre ainsi le décès de la victime.
La musique
A la fin de l’épisode, après le flashback, la musique refait son apparition. Toujours une musique phare de l’époque durant laquelle l’histoire s’est déroulée. La séquence est souvent nostalgique, émouvante et est présente pour nous tirer les larmes aux yeux. Chacun des protagonistes apparaît dans le présent, avec son image du passé qui apparaît. Le carton rejoint alors les affaires classées. Il est temps pour la victime de faire ses adieux. Le fantôme apparaît une dernière fois avant de disparaître après un regard de remerciement. A noter que le fantôme se manifeste soit à l’un des policiers, soit à l’un des personnages de l’histoire (quelqu’un de la famille proche ou un amour perdu).
Il est à noter qu’une sortie en DVD de la série est impossible à envisager. Les droits musicaux de chaque épisode coûtant beaucoup trop cher.
Nous pouvons également saluer l’impressionnante distribution par épisode. Chaque épisode se déroulant dans le présent et dans le passé, la production doit engager de nombreux acteurs. Par épisode, ça n’est pas moins de 18 à 27 rôles qu’il fallait caster !