Je n’ai pas pu attendre ni résister à l’appel de la quatrième saison de Stranger Things. Début mai – voyant l’échéance arriver pour le lancement de cette quatrième saison – j’ai décidé de me refaire l’intégrale des trois premières. Pour être prêt, être sur de ne rien avoir oublié (je rappelle qu’on a du attendre trois ans pour avoir la suite), et aussi pour être dans la bonne dynamique.
En l’espace de deux jours, j’ai enchaîné les sept épisodes de cette première partie (la suite arrivera le 1er juillet), malgré la longueur des épisodes (près d’1h20 chacun). Cette longueur est la cause de ce visionnage en solitaire. Johan préférant avancer à son rythme, et moi enchainer le tout le plus vite possible.
Contrairement à d’autres, je ne vais pas faire une critique complète de cette saison (d’autres s’en chargerons bien mieux que moi), mais je voulais pour ma part m’arrêter sur un élément secondaire de l’intrigue : l’homosexualité dans la série (et dans les années 80).
En troisième saison, c’est Robin qui avait surpris tout le monde. Lorsque son personnage fut intégré – notamment en binôme avec Steve – tout le monde était persuadé qu’elle finirait en couple avec le beau gosse de la bande. Et bien non, c’est bel et bien une splendide amitié que les deux jeunes gens ont développé. Et pour cause, Robin aime les filles. Ce coming-out dans les toilettes était inattendu, mais en même temps le bienvenue. Netflix a l’habitude d’intégrer des personnages LGBTQ dans ses castings, mais Stranger Things semblait faire exception jusque là.
Un personnage gay dans les années 80, c’est loin d’être aussi facile qu’à notre époque. Et j’étais curieux donc de voir comment la saison 4 allait développer les choses et si la jeune femme allait avoir une petite amie. On comprend rapidement qu’elle craque pour une de ses camarades de la fanfare, Steve la soutient complètement dans son love interest et mieux encore, garde son “secret” comme le meilleur des amis. J’avais donc apprécié l’intégration d’un personnage lesbien dans la série, mais, des rumeurs laissaient entendre que Will pouvait bientôt faire son propre coming out.
Will a toujours était le plus effacé de la bande (rester bloqué dans le Monde à l’envers toute la première saison ne l’aidait pas forcément). Mais une remarque de Mike, son meilleur ami, dans la saison 3 avait émis un doute “Ce n’est pas de ma faute si tu n’aime pas les filles”, lui disait-il. Etait-ce l’annonce d’un futur coming out ?
Cette première partie de saison 4 répond à nos questions (attention SPOILERS), même si pour le moment, les mots ne sont pas encore posé. On retrouve un Will, vivant désormais en Californie avec sa mère, son frère et Eleven (que Joyce a adopté suite à la disparition de Hooper). Un Will qui repousse les avances d’une camarade de classe, qui semble secret d’après Eleven et qui n’a qu’une hâte : retrouver Mike.
Dès l’arrivée de Mike, plus aucun doute : Will est complètement amoureux de son meilleur ami. Avec tout ce que ça implique : il est jaloux d’Eleven, semble ne plus savoir comment se comporter avec son ami, cherche constamment à lui révéler son secret, sans savoir comment le faire… Cette intrigue de second plan nous offre alors un personnage attachant, doux (mais malheureusement toujours en retrait par rapport aux autres). Voir Will se languir d’amour pour son meilleur ami hétéro, ça rappellera des souvenirs d’adolescence à de nombreux gay, moi le premier !
Les deux derniers épisodes de la saison viendront sans aucun doute le personnage confier ouvertement à Mike la vraie nature de ses sentiments. La question se pose : comment son meilleur ami va t’il réagir ? Va t’il le rejeter ? Rester présent ? Une fois encore, les mentalités dans les années 80 ne sont pas les mêmes qu’en 2022… Et je suis curieux de voir comment la série va développer cette intrigue. Et surtout, on découvrira surement ce qui se cache derrière la peinture que Will a faite pour Mike… (Je parie pour un portrait rempli d’amour du jeune garçon, non ?).