Le remake d’Hartley Cœurs à Vif est sur Netflix ! Ca donne quoi ?

Bien que je sois un enfant des années 90, je n’ai pourtant pas regardé la première version d’Hartley Coeurs à Vif. J’aurais pu, et c’est clairement le genre de série que j’aurais dû regarder, mais je suis pourtant passé à côté (mais j’en ai évidemment fort entendu parlé). Aussi, quand j’ai découvert bêtement sur Netflix le remake de cette série version 2022, je me suis laissé tenter ! Présente sur la plateforme depuis le 14 septembre, j’ai l’impression qu’elle est malheureusement un peu trop discrète et qu’on en parle pas tant que ça.

Des élèves de différents horizons arpentent le lycée de Hartley High à Sydney, avec des problèmes liés aux drogues, à la sexualité, à la violence mais aussi le racisme. Dans ce contexte, Amerie va tenter de se faire réhabiliter après avoir révélé des secrets sur ses camarades.

Synopsis de la série

Avec ses 8 épisodes d’une cinquantaine de minutes, la série s’inscrit dans un visionnage de quelques jours (ou pour ma part, un seul week-end). On prend donc plaisir à suivre les aventures de cette bande de lycéen au profil diversifié. Je ne sais pas ce qu’il en était dans la série originale, mais dans ce remake, on se veut très inclusif. Certains dirons que Netflix pousse parfois un peu trop, ajoutant des quotas à tout va, de mon côté, je ne m’en plains pas. Je suis plutôt client et j’aime cette diversité.

Le fil rouge de la saison sera la classe tenue par Jojo Obah. Après la découverte de la carte de l’Inceste (une énorme fresque retraçant toutes les liaisons sexuelles d’un certains nombre d’élèves du lycée), tous les lycéens présents sur cette carte se retrouvent à devoir passer du temps dans un cours d’éducation sexuel imposé.

Amerie et ses deux nouveaux meilleurs amis !

En ça, j’ai beaucoup apprécié Jojo se battre contre la principale du lycée pour défendre sa vision des choses. Si la proviseur veut s’en tenir au manuel scolaire, Jojo essaye de lui faire comprendre que les ados sont tout sauf stupide. Ils n’arrêterons pas d’avoir des relations sexuelles parce qu’on leur dit que c’est pas de leur âge, on a dépassé ce stade. Il faut les informer, les écouter et les éduquer.

La série veut se concentrer surtout sur Amerie. Elle est celle qui – avec sa meilleure amie Harper – a réalisé cette fresque. Celle par qui tout arrive. Amerie est loin d’être une héroïne classique. Elle n’est pas la plus belle, ni la plus populaire, elle est une ado normale a laquelle on peut au final assez bien s’identifier. Avec son lot de problèmes, évidemment.

Face à elle, sa meilleure amie Harper décide, sans qu’elle ne comprenne pourquoi, de changer radicalement de look et de s’éloigner. Chaque épisode apportera des indices jusqu’à la grande révélation du dernier épisode pour nous dire qu’un évènement terrible s’est produit et a causé cette cassure et cette rupture entre les deux jeunes filles.

Premier coup de cœur, Quinni !

Mais en attendant, cette queurelle aura ses conséquences tout au long de la saison. Pour ma part, j’ai vraiment eu du mal avec Harper. Si le dernier épisode de la saison nous fait comprendre ce qui lui est arrivé, son traitement n’était vraiment pas top. Elle passe tout du long pour un personnage détestable et égoïste (pour exemple le fameux “plan à trois”).

Je parlais de diversité et d’inclusivité, et c’est par ce type de personnages que la série m’a totalement conquis. Gros coup de cœur sur Quinnie, une jeune adolescente autiste (jouée par une comédienne également autiste). Quinnie c’est un rayon de soleil, c’est une boule d’amour, c’est une jeune fille adorable, mignonne qui m’a profondément ému. Cette série peut se féliciter d’avoir introduit un tel personnage. Elle brille dans chacune de ses scènes. Seul bémol : elle tombe amoureuse de Sasha. Son histoire aura ses hauts et ses bas, mais pour moi, Sasha ne mérite absolument pas une personne telle que Quinnie.

Deuxième coup de cœur, Cash !

L’autre personnage coup de cœur, c’est Cash ! De prime abord, on penserait qu’il sera le bad boy de la bande. Livreur en dehors des cours, il fréquente des racailles du coin peu recommandable et deale également de la drogue. Mais dès le départ, la série l’associe à Dareen. Les deux jeunes gens vont alors peu à peu se tourner autour jusqu’à tomber amoureux l’un de l’autre. Petite particularité, Dareen – homosexuel assumé – ne veut pas se genrer au masculin, mais en Iel (ce qu’iel aura du mal à faire passer chez certains, comme son beau père). J’ai trouvé ça génial et ultra moderne d’aborder pleinement un sujet comme celui-ci.

Cash quand a lui, s’avérera être asexuel (ce qu’il découvrira en même temps que le spectateur). Alors oui, il est follement amoureux de Dareen, mais il aura peur que cela puisse être un blocage. Pour ma part, j’ai vu très peu de personnages asexués à la télévision, et le traitement réservé à Cash était on ne peut plus soigné.

Cash est en plus de ça tellement touchant et mignon, qu’on ne peut que tomber en amour avec ce personnage. Le dernier épisode et la scène de déclaration étant l’une des plus belles de cette série.

D’autres personnages viendront compléter la distribution, Dusty le beau gosse, Spider le mauvais garçon, Ant le neuneu, Missy la bonne copine ou bien le love interest d’Amerie qui sera aussi le “nouveau” du lycée. Tous étant indispensable à la série, à cette “bande” de jeunes australiens qui dépeignent une réalité, celle de la jeunesse de 2022.

J’espère sincèrement que Netflix renouvellera la série pour une seconde saison (et que ça ne sera pas comme la récente Queer as Folk dont je viens d’apprendre l’annulation au bout d’une seule saison). On a besoin de séries comme Hartley Cœurs à Vif. Elle n’est peut être pas aussi réussit que Sex Education (portant sur la même thématique et le même registre), mais elle m’a fait penser à Généra+ion (autre série queer et inclusive annulée au bout d’une seule saison). Je ne peux que vous la conseiller pour ma part !

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