Victor, un nouvel élève du lycée Creekwood, doit s’adapter à sa nouvelle vie et faire face aux problèmes à la maison. En plein questionnement sur son orientation sexuelle, il décide de se tourner vers Simon en espérant que ce dernier, qui a vécu les mêmes angoisses que lui auparavant, parviendra à l’aider à naviguer les eaux troubles de l’adolescence.
Après avoir dévoré la première saison (spin off du film Love Simon pour rappel, lui même adapté d’un livre), j’étais ravi de pouvoir suivre cette seconde saison directement sur Disney Plus a raison d’un épisode par semaine. Pour rappel, lors de sa première saison, Disney Plus ne disposait pas encore du catalogue “Star” et de ce fait, la série n’était pas disponible en France. C’est du passé, et j’avais donc hâte de retrouver Victor, Benji, Lake, Felix et tous les autres personnages de cet univers.
On retrouve donc les personnages désormais heureux et en couple. Victor roucoule avec Benji, tandis que Felix sort enfin avec Lake. Seule Mia semble laissée pour compte, le coeur brisé après avoir découvert que son petit-ami était en réalité gay. Mia est sans conteste le personnage qui m’intéresse le moins dans la série. Elle passe une partie de la saison isolé des deux autres couples, vit toujours ses drames familiaux, et au final, ce qui me plait le plus dans sa storyline c’est le personnage de Victoria, sa belle mère jouée par Sophia Bush. On voit venir à des kilomètres le rapprochement avec Andrew qui se fait tout au long de la saison. Si de son côté, elle a la chance de voir une histoire naître, du côté des deux autres couples, c’est tout l’inverse.
A commencer par Felix et Lake. Tout semble bien se dérouler pour les deux jeunes amoureux mais évidemment, il faut injecter du drama. En prenant la storyline personnelle de Felix et sa maman, on y ajoute Lake qui cherche à bien faire et à aider, ce qui amènera à l’hospitalisation de la maman de Felix (pour de très bonnes raisons). Felix lui en veut alors injustement et ira jusqu’à se rapprocher de Pilar, la soeur de Victor. Alors le Felix / Pilar, je n’en suis absolument pas fan et j’ai vraiment eu du mal avec les raisons de Felix pour en vouloir à Lake. S’il semble finir par lui pardonner, leur couple semble bien être de l’histoire ancienne.
On nous tease alors en fin de saison une potentielle bisexualité pour Lake ? Et ça, j’approuve. Lake est l’un des meilleurs personnages de la série. Elle est drôle, elle est sincère, elle est pétillante. Bref, je l’adore, et c’est vraiment LA bonne surprise de la série.
Du côté de Victor, il va tout du long de la saison s’éloigner de son mentor, Simon, a qui il ne parle quasiment plus. Et c’est aussi parce que maintenant que son coming-out est fait, il a des tas d’amis et de personnes à qui se confier. Si ses amis l’acceptent bien, il va falloir jouer des coudes au lycée – et notamment dans les vestiaires – pour être accepté. Du côté de sa famille, son père le prend plutôt très bien (aussi surprenant soit-il), et ira même jusqu’à fréquenter des réunions pour parents LGBT, tandis que sa mère, Isabella, le prend très mal.
Il faudra pratiquement les dix épisodes pour que la maman de Victor suive un cheminement d’acceptation et de tolérance. Et l’intrigue était sincère et bien traitée. Vraiment un grand bravo à Love Victor pour cette sincérité dans cette relation mère / fils. On doit aussi beaucoup à Ana Ortiz qui compose toujours ses personnages avec sincérité. Malheureusement, rien n’est rose pour les parents de Victor qui sont en pleine procédure de séparation. Leur intrigue semble bien loin de celle des ados, et pourtant, a certains moments, des similitudes viennent se glisser (et ça sera l’occasion pour nous de retrouver l’actrice Julie Benz, sous exploitée dans cette série).
Côté coeur, Simon vit sa parfaite histoire d’amour avec Benji, va même jusqu’à perdre sa sexualité et puis… C’est le drame. La saison va amener disputes sur disputes dans le couple, jusqu’au point de non retour ou Simon ira raconter l’un des secrets de son petit-ami à son nouvel ami gay. Car oui, on intègre un nouveau personnage homosexuel, Rahim, qui est beaucoup plus extraverti et flashy que les deux premiers. Et évidemment, la série se dirige droit vers le triangle amoureux… Et je trouve ça vraiment, vraiment, dommage. J’ai du mal avec les triangles amoureux que l’on voit venir à des kilomètres et qui sont juste là pour mettre du drama et de la tension.
Au final, Benjy ou Rahim ? Il faudra attendre la troisième saison pour savoir quel est le choix de Victor, et si sur le coup, j’ai trouvé ce cliffhanger rageant, je finis par l’accepter. Je dois dire que le dernier épisode de la saison était assez émouvant (la reprise de Time After Time m’a conquis, ça doit être ça), mais il nous laisse avec un tas d’intrigues sans fin. Nous allons donc nous armer de patience, et attendre une petite année pour découvrir la suite, non ?
Conclusion : La saison n’est ni mieux, ni moins bien que la première. Disons que maintenant, nous sommes attachés aux personnages donc, elle suit un petit rythme de croisière. Mais peut être que j’en attendais un peu plus, et les séparations des deux couples principaux m’ont un peu laissé perplexe.